AAPPMA Pourquoi s'investir

Saint Alain MERCI !!!

Voilà des paroles que je bois et dans lesquelles je me retrouve !

@+

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Si dans ton assoc, tu as un type qui bosse dans le tp, c’est plus facile d’avoir la mini-pelle.

Vaste debat que celui qui ouvre vers bien des considerations …s’il est une unique raison qui peut conduire à l’engagement elle trouve peut etre sens dans la defense d’une pêche democratique et accessible à tous d …mais nous nous leurrons guere l’air du bénévolat touche à sa fin …manque de reconnaissance , faible recrutement des jeunes générations , individualisme,mercantilisme de plus en plus flagrant de l’activiité pêche vont bientot conduire à une grande evolution …alors pourquoi s’investir !!! pour defendre des convictions sur la maniere dont s’exprime l’activité pêche …peut etre …pour defendre les rivieres…cela est juste un illusion

Ah oui attention là aussi pas d amateurisme vaut mieux laisser les manettes à des pros :joy:

@+jl

Mouais on sent bien une lassitude des acteurs bénévoles mais ce n’est pas si simple devant tant de problèmes du surtout a la détérioration de nos rivières. Mais chapeau bas a ceux qui continuent et y croient.

des pros aux manettes et surtout aux divers autorisations… C’est bien là le plus compliqué…
https://thymallus10.wordpress.com/2018/01/04/seasons-2017/

Si vous regardez vers les 0.50 rien que pour faire ça été plus un an de taf… Parce qu’au départ c’est une bonne idée de bénévole mais les rouages administratifs, nos amis les bassineurs,… font que si t’es pas tétue à la base, tu jets l’éponge rapidement et t’as pas envie d’y retourner.

Et si part hasard la frayère ne donne pas de résultats concluants, je te raconte pas…

Je rappels que la mentalité en dehors de notre sympathique forum de moucheux, c’est pas le pays de bisounourse, tout le monde veut rentabiliser sa carte et rapidement…

@+

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Bénévole dans une AAPPMA ,je ne fais pas parti du bureau ,cette AAPPMA (non reciprocitaire) est passée de 10 salariés il y a 10 ans à 2 actuellement pour cause de restriction budgétaire !! Aussi, nous avons pris les choses en main (retraités,personnes ayant du temps libre) nous nous retrouvons 1jour par semaine toute l’année à faire les travaux d’entretiens le long de la rivière ,coupe d’arbres tombés dans la rivière, enrochement,diversité du milieu,etc…,c’est une rivière de 1ere catégorie avec près de 700 saumons qui sont remontés cette année ,ce n’est plus autour d’une table à déblatérer (nous laissons cela aux membres élus qui décident de valider et coordonner nos travaux)mais avec les bottes et les mains dans l’eau que se décide l’avenir et la beauté de nos rivières

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Bravo. J’ai jamais dit que c’était impossible… mais c’est globalement une exception, c’est le sens de mon propos.

Pour être venu à nos ag tu sais parfaitement de quoi et de qui tu parles… :kissing_smiling_eyes:

Au plaisir de te revoir braconner chez nous !

@+

[quote=“Jeanno29, post:29, topic:5980, full:true”]
nous nous retrouvons 1jour par semaine toute l’année à faire les travaux d’entretiens le long de la rivière ,coupe d’arbres tombés dans la rivière, enrochement,diversité du milieu,etc[/quote]

:scream::scream::scream: vous avez pensé à faire appel à des professionnels pour vous aider :wink:

@+j

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Ah bon, vous trouvez que c’est un progres de demander a des retraités et des sans-emplois de venir bosser gratos a la place de salarié qu’on a licencié ? :triumph:

A+
J

Les budgets ne sont pas extensibles !! Bien sûr que c’est à contre cœur que ces salariés ont été licenciés et tout a été fait pour éviter cet état de fait , maintenant il faut trouver des solutions et en aucun cas je n’ai dit que c’était ‘un progrès’ ,enfin dans toutes associations confondus il y a beaucoup plus de consommateurs critiqueurs que de personnes mettant la main dans la pâte !!

:wink:bien sûr que nous faisons appel à des professionnels avec du matériel adéquat à chaque situation ,mais il y a des endroits Inaccessible avec des engins et nous ne sommes pas propriétaires de toutes les parcelles longeant la rivière dont certains nous refusent l’accès à la rivière avec du matériel ne serait ce que pour traiter une embâcle

si il fallait faire appel des professionnels chaque fois qu’il faut faire de simple travaux, alors rien ne serait fait !

Si une aappma possède des sociétaires expérimentés qui peuvent aider la société à monter des projets, alors pourquoi devraient-elles sans priver.

Si vous voulez que les professionnels fassent les Tx, alors allez plus vite dans les décisions et lâcher plus d’argent. Or vous savez qu’il y a hélas un manque de professionnels, de volontés et certainement des restrictions de budgets.

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En tant que technicien de rivière, je vais essayer d’apporter des informations, même si cela est difficile à expliquer, car j’ai lu beaucoup d’erreurs tout au long de ce fil.
Tout d’abord, concernant le bassin versant de L’Albarine (que je pêche très régulièrement), comme cela doit être fait normalement dans le respect des lois (sauf dérogations particulières), c’est en l’occurrence un syndicat mixte ( le SIABVA: https://www.albarine.com/index.html ) qui porte le contrat de rivière, et plus largement la gestion du bassin versant, ainsi que l’assainissement (spanc), tout simplement parce-que c’est lui qui porte cette compétence. Et par là, il faut comprendre d’un point de vu légal. On ne s’improvise pas gestionnaire selon son bon vouloir.
Sans refaire tout l’explicatif du rôle, certes quelque peu ambiguë mais très limité, d’une aappma (qui, je le rappelle, est une association), seule, elle n’a pas la compétence pour réaliser des travaux de réhabilitation tels que ceux que vous voyez sur le site internet de celle de St Rambert en Bugey, ni même réaliser un plan de gestion. Elle peut en revanche y participer activement en collaboration avec les structures compétentes. Le fait d’employer un technicien n’y change rien. Étant une association, elle n’a pas vraiment de compétence outre le fait d’être l’oeil de la fédération départementale sur un territoire à petite échelle et uniquement dans le cadre halieutique. C’est un peu le garde fou de la fédération, n’ayant que très peu d’autonomie et dépendante de cette dernière. Mais ceci est en théorie. En pratique, il est monnaie courante que les aappma outrepasse leurs droits et compétences, en réalisant des actions qu’elles n’ont pas le droits d’entreprendre seules, sans autorisation ni appuie technique.
Pour réaliser des travaux de réhabilitation et d’entretien, il faut faire, croyez moi, énormément de paperasse. On doit monter des dossiers de demande d’autorisation, de subventions (car le coût dépasse généralement les capacités de financement d’une association de pêche), et pour cela, en amont, il faut monter de solides dossiers techniques et prévisionnels afin de justifier ces demandes. Tout ceci représente énormément de temps et de connaissances. Et pour tout cela, il faut des structures competentes. Même si certaines fois, certaines associations réalisent des travaux impactant le milieux, elles doivent le faire avec l’autorisation et l’appuie technique de structures compétentes.
Tout ceci est organisé.
Le bon état écologique des cours d’eau est un objectif européen (DCE de 2000), décliné en droit français sous la forme des SDAGE (qui correspondent aux grands bassins versants français) portés par les agences de l’eau, puis, au sein de ceux-ci, des SAGE (qui correspondent au plus petits bassins versants) porté par les Commissions Locales de l’Eau qui regroupent tous les acteurs concernés du territoire considéré. Cela donne une orientation et des actions afin d’obtenir un résultat de « bon état écologique » à une date butoir (déjà repoussée plusieurs fois en ce qui concerne les SDAGE). Pour ce faire, l’état a attribué cette compétence de gestion, aux structures tels que les syndicats de rivière et EPTB.

Puisqu’ un cours d’eau ne se considère, et ne se gère donc pas de façon isolé, car cela n’a aucun sens, mais à l’échelle d’un bassin versant, cela comprend évidemment tous ses affluents, mais surtout l’entièreté du territoire sur lequel il se trouve (cultures, forêts, zones protégées, zones urbanisées, industrielles…). Cela dépasse le simple cadre de la pêche et de la rivière à proprement dit, et demande une palette connaissances dans différents domaines (assainissement, législatif, botanique, agricole, hydrologie…), qui correspondent à différents types de postes constituant une structure telle qu’un syndicat de rivière, entre autres.
Dans le même sens, cette gestion concernent beaucoup d’acteurs, divers et variés, où la pêche ne représente qu’une partie. Le bon état écologique d’une rivière dépend du bon fonctionnement de tout son bassin versant (exemple de l’impact du retour du loup sur l’écosystème dans le parc du Yellowstone, et entre autres sur les cours d’eau).

En résumé, il ne faut pas se leurrer en pensant que l’on va pouvoir mettre en place tout et n’importe quoi au sein d’une aappma, à condition d’avoir de la volonté et du monde. Cela n’aide pas avancé dans le bon sens, bien au contraire. Et je parle de vécu.
Il y a un cadre et des règles qu’il faut respecter afin de ne pas s’égarer.
Cependant, elles jouent un rôle primordial dans le lien entre le monde halieutique et les gestionnaires du milieux en donnant la possibilité au pêcheurs de se faite entendre. Et parfois sa paye. Par exemple l’arrêté sur la pêche dans le département de l’Ain l’année dernière qui modifié les mailles des truites et ombres. C’est là où la motivation et le nombre font la force.
Chacun sa partie.

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Suite à la bonne explication de Fonzy ,je voudrais compléter mon message : bien sûr ce n’est pas le bénévole ‘ lambda’ (ce n’est pas péjoratif :wink:)Qui décide de faire telle ou telle chose sur la rivière ,TOUT les travaux sont décidés par le syndicat de bassin versant ,le SAGE ,la Fede etc… et nous sommes en zone Natura 2000 .Ensuite les compétences pour réaliser les travaux (bénévoles ? Entreprises extérieures ?) et les moyens ( montage de dossiers pour financement et autres ) sont définis ainsi que les délais et priorités .

Un autre élément que j’ai homis de mentionner (désolé. Il était tard!), et pas des moindre, est que depuis janvier 2018, est entré en vigueur la GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention Inondation). Cette loi impose de fait aux communes/communautés de communes la gestion du réseau hydrographique de leur territoire (cours d’eau à l’échelle du bassin versant et ouvrages présent sur celui-ci). Ceci implique l’absorption de la compétence de gestion par ces epci, et donc la présence dans chacunes d’elles d’une entité compétente de type syndicat. D’ailleurs, pour information, dans le département de l’Ain, le SIABVA, le SBVA, le SIVU du Lange et de l’Oignin et le SMISA ont, pour cette raison, fusionné en une seule entité: le SR3A.

Tu as bien raison Fonzy de rappeler que même de bonne volonté on ne peut pas faire n’importe quoi.
Il me semble que la règle de base est qu’il faut passer par une autorisation Préfectorale sur tout ce qui peut impacter le milieux.

Maintenant et cela est bien le mal franco français, c’est que avec les SDAGE, SAGE, GEMAPI, SIABVA, et autres agences et commissions, les instructions sont souvent floues ou contradictoires et il est difficile pour le gars plein de motivation, au départ, de s’y retrouver.

Le problème est bien : tu ne veux pas régler un problème, tu crées une commission.

C’est au contraire très simple @didiercsm24, les AAPPMA depuis le premier janvier n’ont plus compétences dans le domaine de l’aménagement des cours d’eau sauf à faire passer leurs projets par la structure de bassin.

Il reste la promotion du loisir pêche et la protection du milieu aquatique. Il va être intéressant de voir comment les AAPPMA vont se comporter lorsque certains travaux d’aménagement décidés par la structure had oc pour lutter contre les inondations par exemple vont porter atteinte à la protection des milieux.

Fred

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mauvaise lecture a mon humble avis ; mais j’vai développer…