Merci à tous pour vos réponses riches et précises et pour vos formules toujours bien trouvées, c’est un plaisir de les lire !
Bien sûr, l’objectif pour moi n’est pas de pêcher à tout prix le plus loin possible : au contraire, je pratique en général une pêche à courte distance où, en soignant l’approche et la présentation, je n’ai pas de problème à me faire plaisir, et où ma technique rudimentaire suffit à répondre à la majorité des situations.
Mais lors de mes deux dernières sorties, je me suis cassé les dents sur des gobages situés dans le quart le plus lointain de la rivière (qui n’est pourtant pas si large). La difficulté, pour moi, vient surtout de l’environnement : pas de possibilité d’entrer dans l’eau, rivière entourée de talus souvent assez élevés et surtout bordée de hautes herbes arrivant presque à hauteur d’épaule. Il faut pêcher la lune, ou être au moins assez sûr de son geste pour fouetter arrière au raz des herbes, sans s’accrocher, ni à l’aller, ni au retour (plus facile avec une 11’ qu’avec une 9’, tout de même). Au moindre relâchement ou à la moindre hésitation du poignet (souvent lors du lancer final), je finis avec ma pointe irrémédiablement emmêlée dans un fatras d’herbes hautes. Le piège est derrière, mais devant aussi : il m’est déjà difficile de sortir mon seul bas de ligne sans m’accrocher dans les herbes qui me séparent de l’eau, bdl qui en l’occurrence est peut-être trop long (à l’origine un bdl à noeuds Devaux-Boyko 4,9 m, mais je l’ai un peu raccourci et il doit tourner autour des 4,3 m, auquel j’ajoute une pointe d’environ 2 mètres).
Le moucheur dont je parlais plus haut pêche avec une 10’ (voire 11’) soie de 7, avec un bas de ligne court de 2,7 m maximum, et une pointe qui dépasse tout juste le mètre et demi ! En un arraché et un faux lancer maximum, il redépose sa mouche le long de la berge opposée et n’y rate pratiquement aucune truite (oui : la présentation !), quand je m’échine avec ma 9’ soie wf5 (ou ma 8,6’ soie de 4) à atteindre les trois-quarts de la rivière quand gobage intéressant il y a. Bien sûr, il maîtrise le lancer beaucoup mieux que moi, et l’essentiel de la solution se trouve là, aucun doute.
Je me dis aussi qu’une canne aussi puissante (soie de 7) est quand même un peu disproportionnée et doit enlever quelques sensations et de la finesse dans le combat de poissons dont la taille habituelle, sur ce secteur, se situe entre 25 et 40 cm, non ?
A part la technique, que je vais travailler à affiner par un cours de perfectionnement, je m’interroge aussi sur d’autres pistes qui peut-être entrent également en ligne de compte :
- bas de ligne inadapté ? (pour ce type précis de situation : je précise que je ne pêche pas toujours dans cette configuration)
- longueur et puissance de la canne ? Vous avez tous déjà répondu plus ou moins à cette question, et sans doute qu’une canne plus longue, sinon plus puissante, faciliterait le lancer par dessus les talus (quoique j’aimerais bien, si possible, ne pas devoir racheter une nouvelle canne plus longue)
- poids spécifique de la tête de ma soie, qui ne me permet peut-être pas de charger assez rapidement ma canne ?
Voyez-vous d’autres solutions ?
“Lancer n’est pas pêcher”, bien sûr, et pêcher loin n’est pas la panacée ni le graal que je poursuis : cela dit, j’aimerais bien pouvoir titiller, quand l’occasion se présente, les quelques truitelles de la rive d’en face, sachant qu’il ne s’agit pas d’une grande rivière.
Merci d’avance encore une fois !