Pêcher les eaux froides

Bonjour,

Préparant l’ouverture (oui c’est tôt), je vais pêcher en nymphe pour la première fois pour cette ouverture. Dans le 05 la fonte des neiges n’a pas encore commencé. La conséquence est que les eaux sont généralement cristallines, basses et extrêmement froide.
Dans ces conditions, les truites sont peu en activité.

J’ai eu un stage de Peche en nymphe en Septembre dernier mais les conditions seront totalement différentes.

Ainsi, comment pêcher ses eaux gelées avec des poissons peu actifs?
Le guide nous avait dit de pêcher les bordures des berges puisque c’est à cette endroit que les truites pouvaient donner un semblant d’activité. Il faut utiliser des nymphes légères avec des base de ligne discret. Qu’en pensez vous? Avez vous des anecdotes sur ses ouvertures notamment ceux qui sont dans les montagnes?

Merci de vos apports.

Bonjour,
Souvent dans les eaux froides, la technique Parkinson (en gros dandiner les nymphes à proximité des caches) permet de décider les poissons, par contre une nymphe assez grosse (H12 ou H14) est dans ce cas plus incitative; si les poissons se mettent en poste au moment des heures chaudes de la journée, il faut alors repasser sur des nymphes légères et de la pêche au fil à plat à distance.
Bonne ouverture.
Yannick

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En septembre on pêchait beaucoup fil tendu en Durance. C’est d’ailleurs la première fois que je réussissais à prendre du poisson dans cette Rivière o combien difficile mais poissonneuse.
Fil à plat j’ai jamais pratiqué en revanche et c’est pas évident de trouver des vidéos sur le net. Heureusement qu’en Avril je fais un stage avec Maître Rivière en personne !

Salut Truitedu05,
La pêche au fil tendu avec animation des nymphes est vraiment un méthode prenante sur la Durance.
Si tu veux essayer la nymphe au fil à plat en attendant ton stage avec Yannick, tu peux lire mon bouquin pour avoir une bonne base si tu ne l’as déjà :wink:

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Oui ton bouquin aide bien mais pour bien faire faudrait voir le bonhomme à l’oeuvre :grin: Tu fais des stages pratique ? :sunglasses:

Non, mais si tu viens dans le coin, je serais heureux de te montrer.

Tous les ans, dans la petite équipe de copains avec lesquels je pêche, en fin d’année, on fait le bilan de la saison.

Depuis plusieurs années, le constat est sans appel : la plus grosse truite de la saison se fait en mars, lorsque les eaux sont froides et on la fait en sèche.

La truite est un poisson d’eaux froides. Elle peut être active en surface pour peu qu’il y ait des mouches.

Donc si tu veux pêcher en nymphe, fais toi plaisir. Mais aux heures les plus chaudes de la journée, jette un œil pour voir s’il n’y a pas des ronds. Pas en plein jus (quoi que) mais dans les retournes, sur les plages à courant lent et tu risques d’avoir de très bonnes surprises.

Fred

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Je rejoinds Fred que les plus belles truites de l année je les touche en mars/avril aussi.
La plupart en nymphe au fil sous la canne et souvent près du bord surtout quand les débits sont élevés et quand l atmosphère se rechauffe Après 12h.
Le Graal bien sur c est de pouvoir les faire en sèche et on a un bel avantage sur la nymphe C est qu’ on peut choisir son poisson et sélectionner les plus gros sujets a la vue du gobage;après C est très aléatoire de tout miser sur une prise en sèche et risqué.
Ça demande une connaissance parfaite de son cours d eau surtout s il est grand une part d instinct et de chance et de ce que l on recherche:s amuser en pêchant a l aveugle (quand la nav n est pad pas possible) avec peut etre un peu plus de chance de prises + nombreuses ou cibler les gros sujets qui est une quête + spécifique.

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Pour vous rejoindre le guide nous avait dit que les plus gros spécimens se pêchaient en Mars ou Avril avant la fonte en Durance en tout cas. On y fait peut de poisson mais quand ca mord c’est du 60cm. Donc je vous rejoins là dessus.
En revanche je suis plus sceptique sur la sèche. En Durance les gobages sont quasi absents et ce meme l’été. Je peche à la mouche depuis 3/4 ans et je n’ai jamais pris un poisson en Durance en sèche et très peu également dans le Guil. Paradoxal quand on compare ca au Drac voisin.
Donc la Durance en sèche, j’y penserai, notamment au heures les plus chaudes aux endroits propices mais je ne me fais pas trop d’illusion. Fred plutôt mouche discrète ou plutôt gros spécimen de telle sorte que la mouche ne se déplace pas pour rien?

Depuis MARSEILLE je vais avoir du mal. Mais j’ai quand même regardé sur Google Map le trajet…

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Le plus gros du possible pour des raisons de résistance mécanique du matériel. Mais il faut matcher avec ce qu’elles prennent.

A cette saison, il n’y a pas 50 catégories d’insectes sur l’eau. Si elles sont sur des march brown ==> on va pêcher en hameçon de 10/12, si elles sont sur des rhodanis ou des petits sedges ==> 14 / 16, pareil pour les premières sulphures.

Elles sont souvent dans moins d’un mètre d’eau. Même trouble, elles y voient bien. Donc il ne sert pas à grand chose de forcer le trait.

Fred

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et paradoxalement également, elles prennent sur la Clarée en sèche

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Le guide nous avait proposer de pêcher à l’ouverture en nymphe à vue en Claree.

bonne idée, mais tu vas avoir froid!

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Dans les pyrénées, l’ouverture est aussi la meilleure période de l’année pour faire des gros poissons. Par contre, les ronds sont très localisés dans l’espace et dans le temps. Ca dure parfois 10 minutes, sur des micro postes mais ça peut-être des thons. Avec des mouches souvent volumineuses.

Ensuite, plus tard en saison, courant mars et avril, sur certaines rivières, il y a des émergences massives de chironomes qui mettent les truites en émoi. Par contre, là, c’est micro merdes sur 22 souvent dans les zones sans courants, pêche en émergente ou en nymphe légère juste sous la surface.

La technique de pêche à employer doit pour moi rester un moyen au service des conditions du moment et pas devenir une fin en soi. Pêcher en nymphe c’est bien mais quand c’est nécessaire. Quand il peut y avoir des ronds, c’est dommage de ne pas en profiter.

On le voit souvent sur la Dordogne des gars qui se précipitent faire les veines en nymphe en sortant de la voiture alors qu’avec un peu d’observation, ils auraient pu voir les gobages à quelques dizaines de m.

La truite est un poisson opportuniste qui va exploiter au mieux les ressources de son milieu. S’il y a quelques mouches, elle ne va pas hésiter à monter les gober, même sur la Durance.

Fred

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J’ai pourtant pris toutes mes plus belles truites en Durance en sèche. Il y a des MB et des olives en début de saison, il faut bien choisir les jours et les secteurs.

A+
J

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Des MB et des olives ?

C’est à dire :joy:

March Brown, brune de mars, et olives, olives. Sinon le plus difficile dans les eaux agitées comme la Durance c’est de voir les gobages surtout des grosses truites qui sont très discrètes, souvent le rond n’est pas plus gros que celui fait par une goutte d’eau. La prospection en sèche est très différente qu’en nymphe. Pour la sèche il faut observer aux endroits propices pour détecter les gobages en début de saison.

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J’ai sévèrement envie de retourner pêcher avec toute cette discussion :joy:

Je vais monter des mouches de la sorte et inspecterai plus précisément et plus minutieusement l’eau qui reste quand même plus calme en Mars.

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Je rejoint Fred, il ne faut pas hésiter a pécher en sèche dans les froides même si on voit pas de gobages.

Les truites sont actives et peuvent facilement traversé 1 mètre d’eau voire plus pour prendre une mouche.

Pour te donner une idée, sur un des NK de la Neste l’année dernière j’ai fait monter plus de 10 poissons en 50 mètres de rivière alors qu’il y avait juste une éclosion d’olives et aucun gobages. La mouche utilisée est celle de l’échange de novembre.

En conclusion: La nymphe oui, mais pas forcément aux heures les plus chaudes.

Daniel

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