Direction le nord-est Ecossais pour aller pêcher cette superbe rivière espérant renouer avec le succès, l’année dernière, j’avais eu le droit à une semaine d’eau haute, chargée et glacée…
Rendez-vous à l’aéroport avec un ami qui traine en chemin, me dit que je suis trop stressé, bon finalement nous embarquons les derniers. Calés dans nos sièges, je regarde par le hublot et lui dit « tiens au bout de la camionnette à bagages, ce ne serait pas ton sac ? ». Discussion avec l’hôtesse qui nous dit que nous sommes arrivés à la bourre et qu’ils ont ressortis son bagage. Pas grave, j’ai du matos en rab à prêter à mon pote.
Atterrissage à Aberdeen, pas de sac non plus, la rage ! Bref nous profitons de la journée pour prendre possession de notre habitation, passer voir l’estuaire, faire quelques courses, récupérer des permis et clés de parcours et surtout passer voir la rivière qui contre toute attente est haute et pas pêchable… Retour à l’aéroport le soir et hop récupération de nos bagages.
Debout de bon matin le lendemain, je file voir la rivière qui est parfaitement en ordre, ouf ! On pechera les superbes parcours 1 et 2 de Monymusk, il fait froid et gris, l’eau est bien fraîche (il a neigé en début de semaine sur les cairngorms) mais bon arrive un petit rayon de soleil timide et hop quelques MB se mettent à dériver, suivi par quelques jolis gobages un peu gras. Mise à l’eau en douceur et on pendra / ratera / décrochera quelques beaux poissons jusqu’à 42/43 cm. Je regarde mon ami et dans son axe, je vois un mustélidé descendre la rivière en plein sa direction, j’essaie de l’alerter pour qu’il regarde mais c’est l’animal qui capte le premier et plonge (c’était furtif mais a priori une loutre, déjà observé plusieurs sur cette rivière). Fin de la pêche à 17h, le vent froid s’est mis en route, plus d’activité, reste à aller au pub.
Lendemain, on en profite pour découvir le long parcours d’Inverurie, on rencontre 2 pêcheurs français sympa en bas de Fetternear, qui eux sont là pour 2 semaines et on subit ce climat très aléatoire qui peut réserver le meilleur comme le pire. On décide de se poser un peu plus bas et on arpente la rivière yeux grands ouverts dans l’espoir de répérer des poissons. Bing, gobage, juste le long du bord, je laisse mon pote attaquer avec une grosse adams, banco à l’épuisette. Les minutes passent et les MB dérivent en plus grand nombre, ce beau lisse se couvre de gobages qu’on essaie de prendre. Ca nous vaut quelques beaux poissons très localisés les uns à coté des autres. L’éclosion retombe et calme plat. J’en porfite pour passer en noyée en fin d’un grand rapide, bing une truite de 38. Je continue et me rends compte qu’il y a pleins de MB partout, y aurait il des poissons à nouveau mordeurs en sèches ? Je remonte plus haut sur un lisse très rapide et là y a des truites qui gobent à qui mieux mieux. J’en profite pour tester un petit sedge en chevreuil : à chaque passage correct sur un gobage, ca paie. J’enchaine les poissons entre 30 et 40, peut être une vingtaine en 2 heures. Mais bon pas de grosse… L’activité se recalme et j’en profite pour récupérer mon pote plus bas qui était allé se sustenter !!! C’est marrant car même mort de faim, avec une activité pareille, je n’aurais jamais quitté la rivière. Fin d’après midi, à nouveau quelques poissons qui gobent les rares insectes qui trainent. Cette fois, les poissons sont un peu plus gros et positionnés dans des coups plus compliqués (contre courant entre les rochers, …). Sympa, des coups plus techniques ou quand le museau sort de l’eau on a une vraie satisfaction d’avoir réussit la présentation !
Lundi, on va découvrir un autre parcours de Monymusk, moins d’insectes sur l’eau, tout se jouera entre 14h et 17h. Sur les lisses, des poissons plus méfiants, plus tatillons, obligé de refaire mon BDL et changer de mouche (le sedge de la veille ne les intéresse plus). Finalement, je me retrouve un peu plus haut sur une pêche super ludique dans un parcours avec de gros rochers affleurants, beaucoup de courant, une grosse parachute qui flotte eau dans les vagulettres, des farios qui sortent brutalement pour la prendre. De gros combats entre les rochers avec des poissons de +45, le top ! Et puis plus rien, le championnat du monde de snooker nous attend au pub.
Dernier jour, on doit arrêter de pêcher à 15h, je prie pour qu’une éclosion de MB se produise tôt mais bon je sais qu’avec ce temps super clair, les conditions ne sont pas réunies. On tente un jolie lisse de Kemnay, pas grand-chose à se mettre sous la dent jusqu’à ce que je répère 4 poissons à la queue-leu leu, je les attaques avec le petit sedge de dimanche. Première petite truite lui fait son affaire. Deuxième poisson de 38cm. Ca me permet de me retrouver en bonne position pour tenter les deux gros gobages en sortie des remous d’une grosse pierre. Beaucoup de contrecourant, posé relaché, et hop mon sedge disparait dans un gros museau, combat et mise à l’épuisette de ma plus grosse truite sur cette rivière, un peu plus de 50cm. Je file voire sa petite sœur qui finira également dans les mailles du filet, 44cm.
Plus rien, juste un grand soleil qui brule la rivière, il est temps de filer à l’aéroport, correspondance express à Amsterdam, arrivée à Roissy, pas de bagages…
A très bientôt la Don !
Gurvan