Bonjour à tous,
j’ai appris la pêche a la mouche seul, j’arrive à attraper des poissons blancs dans des calmes ou dans très peu de courant, mais pour la truite et l’ombre impossible d’en faire monté. Ma question est comment aborder vous une grande rivière en sèche pour la truite ou l’ombre?
En l’absence de gobages, pêchez- vous l’eau ou attendez vous les gobages?
Pêchez vous des courants soutenu, ou préférez vous les courants plus doux?
Comment vous abordez la rivière en fonction de la saisons?
Bref beaucoup de question dans ma tête qui j’espère vont trouver des réponses grâce à vous.
Je tenais juste a m’excuser au cas ou le sujet aurait été posté par quelqu’un d’autre, j’ai utilisé la fonction recherche mais sans résultat.
cordialement,
Antoine
Salut,
Ton sujet est intéressant. Je t’avoue que la première fois que j’ai abordé une grande rivière, je l’ai tellement mal vécu que j’en était effondré au bout d’une heure : c’était il n’y a pas si longtemps que ça!
Alors pour te faire partager ma maigre expérience, les rivières étaient la Dordogne et la Moselle (à moindre mesure). Ce qui m’a le plus gêné était le manque de postes vraiment clairement visible comme il pourrait y en avoir sur des rivière plus petite ou plus rapide en profil. Je l’ai ai pêché en automne, sur l’arrière saison dédiée à la pêche de l’ombre.
Les fois où il n’y avait pas de gobages, je pêchait les courants profond en nymphe au fil quand il n’y avait pas d’insectes en l’air ou sur l’eau. Dès qu’il y avait des insectes sur l’eau, je pêchait en sèche l’eau si pas de gobages, ou les gobages si j’avais la chance d’avoir des poissons le nez en l’air.
Je trouve qu’il faut avoir des nerfs solides et une sacrée persévérance pour pêcher l’eau sur ce genre de rivière; ou une très bonne connaissance de celle-ci.
En espérant t’avoir aidé un peu.
A+
Bonsoir,
Personnellement j’essaie de trouver les petites rivières dans la grande rivière
Salut Antoine,
Il faut du temps, beaucoup d’observation et de la patience pour comprendre une grande rivière.
Ce sont des heures, des jours, des années d’expériences qui te permettront d’en comprendre les postes, les éclosions, les subtilités.
Ceci dit, il faut aussi connaître le comportement des poissons pour bien comprendre le fonctionnement de la rivière. Ombres et truites sont des poissons bien différents, tant au miveau des habitudes que des postes. Et ces comportements, il est plus simple de les apprendre en rivière petite à moyenne avant de se lancer dans le grand bain.
Ensuite, pourquoi ne pas passer du temps avec une paire de jumelles, chaussures de marche aux pieds pour observer comment fonctionne la rivière, oú sont les insectes, qu’elle est la vitesse du courant, oú est-ce que ca gobe, pourquoi les pêcheurs sont à tel endroit et pas à un autre?
Tu gagneras un temps précieux pour tes prochaines sorties à le faire plutôt que de te précipiter sur la première plage venue pour pêcher l’eau.
La saison de l’ombre débute juste sur la Dordogne. Un dimanche fin octobre début novembre, laisse tes cannes à la maison et vient observer ce qui se passe de 9 h du matin à la nuit. Tu verras bien plus de choses du haut des berges ou des ponts que le nez dans tes boîtes à mouches.
Fred
Je pense que derrière le concept de grande rivière, il y a plein de situations différentes.
Si on prends la Dordogne Correzienne, la densité de truites et d’ombres est forte et l’approche est relativement évidente car il y a du poisson partout et des gobages tu va en voir. Si tu va sur la Touvre c’est pareil, du poisson, tu va en voir, peut être pas de gobages, mais du poisson qui nymphe certainement. Celà n’a strictement rien a voir avec la Dordogne Lotoise qui coule en bas de chez moi où la densité de salmo est faible, les poissons super-mal répartis et où tu peux passer des apres midi entières sans voir un gobages de salmo. C’est pareil pour les grands Gaves ou la BRA par exemple. Celà peut être tres frustrant mais aussi terriblement addictif quand tu commences a engrenger des infos et comprendre comment la rivière fonctionne.
Chaque grande rivière a donc sa logique et je pense pas qu’il y aie d’approches vraiment polyvalente, faut y aller modestement et tester, essayer. Et pas se décourager, n’importe qui peut y arriver…
A+
J
exact pour la Dordogne lotoise…sur un linéaire de 800mm que j’ai fait une journée les seules truites vues en poste étaient toutes sur une portion de 15m…j’ai halluciné quand j’ai vu ça.
Sinon quand je ne connais pas une grande rivière j’applique une règle simple pour essayer de trouver la position des truites dans les courants (dans le moins fort du plus fort, et dans le plus fort du moins fort)
Bonjour
j’ai commencé de la même manière sur les blancs car personne ne pêche dans ma famille.
Autodidacte cela a un coté gratifiant mais tu y passe beaucoup de temps.Mon conseil a moi serai de te rapprocher d’un club mouche prés de chez toi.Des personnes avec un peux de bouteille pourront te faire progresser plus rapidement.
Pour ma part professionnellement c’était difficile de me rendre aux divers reunions et sorties,j’ai donc pris les services d’un guide(ou moniteur comme tu veux).Le temps que tu gagne et l’expérience prise sont absoluement incroyables.
Ce guide était basé (a l’époque)à st Basile.J’ai vraiement péché après mon passage avec Eric.Avant c’etait de la branlette,maintenant je péche.
Pour noel fait toi un petit cadeau avec une journée avec guide pour la saison suivante tu ne le regrétera pas.
Une solution a ton problème.vas à la Peche.
Observe,analyse et pratique.de l’eau en ordre des insectes ,des poissons gobeurs le reste n’est que littérature.
Tikes line
Merci à tous pour vos réponses. C’est sympa d’avoir prit le temps de me répondre
@stef43 : J’ai eu la même réaction que toi la première fois (et un peu les autres suivantes aussi) je pêche la Dordogne dans sa partie lotoise/dordogne. Je monte pas très haut, de Cazoules, voir un peu plus haut, jusqu’à Beynac. C’est très perturbant de devoir pêcher l’eau, autant au toc j’arrive a avoir une bonne vision autant a la mouche je suis largué. Pour ce qui est de pêcher en nymphe, l’idée me tente mais je préfère d’abord “maitriser” une technique avant de me jeter sur une autre.
@fly.only : oui l’observation est une bonne chose, elle est indispensable à la pêche. je ne me jette jamais sur un spot avoir d’avoir observé au préalable mais il est vrai que sur le secteur où je pêche les gobages sont relativement rare comme le souligne @John78 tu as l’impression que par endroit la rivière est déserte et c’est assez décourageant. Quand on voit le DVD de Mathias avec les éclosions de fou, les gobages qu’il y a en sur le haut et que tu compares a ce qu’il se passe dans la partie Dordogne ça n’a rien à voir. J’ai beaucoup de mal à faire la différence dans les gobages (ombre, truite, vandoise, chevesne) comment fait vous pour les différencier?
Je vais essayer d’appliquer mieux tes conseils et passer plus de temps à observer qu’à pêcher.
@loomis24 il est vrai qu’un club mouche serait parfait pour progresser mais malheureusement comme toi je ne peux pas me rendre aux réunions et aux sorties. Pour le guidage je me suis renseigner l’année dernière, mais faute de temps et d’argent je n’ai pas pu le faire. Je vais essayer de négocier ça pour noël.
C’est ce que te disait John, plus tu descends, plus c’est compliqué de trouver les spots qui donnent.
De plus, suivant la saison ou les niveaux, cela change la donne également.
pour que tu puisses prendre un peu d’assurance, il te faudrait commencer plus haut (Corrèze) et ensuite avec un peu d’expérience, tu arriveras à mieux comprendre ce qu’il se passe en aval où forcément il y a plus de vandoises et de chevesnes que de salmonidés.
Si tu n’es pas trop loin de Bergerac, regarde vers le Club Sportif Mouche 24
Si tu es un peu fan de nature au sens large, le temps passé au bord d’une grande rivière à observer, chercher les insectes et les poissons, être à l’affut des choses sauvages, ne sera que du bon temps. Et petit à petit la rivière te livrera quelques secrets.
Je vis ça sur l’Allier depuis une petite vingtaine d’années, et j’en découvre à chaque saison. C’est devenu ma pêche favorite.
A+
@nemesis tu as sur le site dans sa partie article (en dehors du forum donc) cet article sur la pêche en grande rivière de l’ombre commun
https://www.gobages.com/peche-mouche/la-peche-de-lombre-a-la-mouche-seche-en-grande-riviere-280.html
il est vieux mais n’a pas bougé d’un poil.
Encore une fois, ça découle de l’observation. Avec l’habitude, on ne se trompe quasiment plus sur le prédateur ni sur la proie au moment d’un gobage.
Celà en fait des dizaines de formes de gobages à mémoriser…
Il y a aussi la connaissance des postes qui est primordiale. Les ombres se tiennent toujours aux mêmes endroits et les truites ont aussi leurs habitudes. Comme l’a dit @dourbieman il faut pratiquer le plus possible. Mais choisir le secteur du bas pour apprendre, il faut vraiment du courage. Comme l’a dit @John78, les densités en salmos sont ridicules, les poissons sont très localisés tout en bougeant en fonction des débits voire des années et ils sont noyés dans la masse colossale des blancs.
Faut pas s’aimer pour pêcher dans ces conditions. Et pourtant, on y revient encore et encore.
Fred
Je rejoint à 100% cette avis. Une paire de jumelle est vraiment un outils idéale ! On peut tout observer : les gobages, les insectes, les poissons (filtre pola) et même les autres pêcheurs !
Enfin c’est vraiment en arpentant la rivière que tu vas engranger un max de connaissances et petit à petit arriver à comprendre un peu le fonctionnement de l’écosystème.
Sur la BRA, que je côtoie un peu, je me balade quasiment jamais sans jumelles ! Et espionner les autres pêcheurs m’a vraiment permis de progresser et de voire ce qui marche et ce qui fonctionne (bon c’est pas si glorieux que ça mais bon …). Avec de bonnes jumelles et sur certains postes on peut même voire les mouches des autres pêcheurs. Ensuite en croisant les gobages, les postes, les mouches, etc. tu peux commencer à pêcher un peu plus efficacement !
Aller ! Oublie tout ce que je viens de dire, va pêcher et regarde ta rivière !!
Aller A+
Bonjour pas de problèmes les gobnautes ton donnés les bonnes réponses.En grandes comme en petites rivières il faut avoir le sens de l’eau,différent pour chacun d’entre nous à affiner au fil des saisons ,observe et fait confiance à ton instinct.
oui j’ai remarqué ça au toc.
@nevermind oui je vais prendre le temps de le faire beaucoup plus, la nature évolue sans cesse tout est en perpétuel mouvement. D’une année sur l’autre ce n’est jamais la même chose et c’est ça qui en fait que c’est beau
@Jean-Yves Merci pour l’article je vais regarder tout ça.
non c’est clair mais les poissons sont rares et difficiles, c’est ce qui en fait aussi un challenge. malheureusement quand on débute à la mouche ça décourage très vite
Bonjour Nemesis
Tu as déja une bonne dose d’infos très importantes sur ce que tu recherches et elles sont toutes intéressantes
je ne peux qu’abonder dans le sens de s’aguerrir sur de moyennes rivières avant d’aborder les grandes
Sur certaines rivières comme la Maronne ou la Corrèze ,si tu as la possibilité de monter les voir,tu y trouveras les memes salmonidés que sur la Dordogne,meme si il n’y a rien de comparable notament en nombre;mais tu pourras les localiser + facilement,tu pourras observer les gobages et commencer a les reconnaitre.
Des gobages différents tu vas en voir plein si tu prends le temps de bien observer;ils sont souvent différents entre chaque poisson et (plus dur) ils sont différents a travers une meme espece en fonction de ce qu’ils prennent comme insecte,a quel stade ils le prennent…et ca change tout dans ta manière d’aborder ta peche et la mouche que tu vas lui proposer meme la technique a adopter
Fred a totalement raison,c’est long,long,long…
Mais pas fastidieux ,au contraire,si tu es passionné c’est une période hyper riche ou tu as tout a apprendre et c’est ca qui est passionnant.
Si tu ne veux pas te décourager il faut bien se le mettre dans la tete.
Je te rejoinds sur le fait qu’il vaut mieux ne pas essayer d’apprendre toutes les méthodes a la fois;maitrise en une ,puis passe a la suivante;la peche en seche est pour moi la meilleure école pour commencer,savoir lancer pour progresser plus vite et te lancer dans d’autres techniques plus tard;la peche en noyée n’est pas trop compliqué et va te pemettre de prospecter largement un secteur et de reperer éventuellement un banc d’ombres par exemple en absence de gobages.
L’aide directe d’un pecheur confirmé est évidemment un gain de temps indéniable et tu pourras trouver sur ce site pas mal de personnes pratiquant cette riviere et qui pourront te proposer un coup de main.
Pour ma part ,j’ai commencé la palm il y a une dizaine d’années;je n’avais jamais peche la truite de ma vie et quand j’ai débarqué en Correze j’étais dans la meme situation que toi!
Je me suis volontairement interdit de pecher la Dordogne pendant 1an1/2,je ne m’y sentais pas a ma place,perdu,un peu peur du regard des autres dans mes balbutiements de pecheur a la mouche
J’ai pris mes premiers poissons en seche sur la Correze,la Maronne,le doustre,la vézère et puis j’ai franchi le pas;ca a été compliqué;j’ai eu la chance d’etre aidé par quelques pecheurs de Gobages qui m’ont épaulé,refiler leur passion ce qui m’a permis de ne jamais lacher meme dans les nombreux moments de doute.
Mais ce qui m’a le plus aidé,ce sont les heures et les heures passées au bord de l’eau,a toutes saisons,par tout temps,toute condition a prendre du poisson ,a en louper,a ne pas en voir un de la journée;on apprend autant de ses échecs et de ses errements- la que dans la réussite
Tout ca,c’est irremplacable.
Je ne peux que t’encourager a poursuivre ,et tu verras que tu trouveras les solutions
Bonne chance
jean-luc
Envoie moi un mp si tu veux qu’on se cale une sortie sur cet automne(je ne peche qu’en semaine par contre )
Oui, lorsque tous les poissons sont ouverts, pêcher l’eau en aveugle est une technique à conseiller. Mais en ce moment, pêcher l’eau sur les bordures est la meilleure façon de capturer des truites. Or comme leur pêche est fermée, ce n’est pas le bon moment pour expérimenter la pêche en aveugle.
Il est préférable de se concentrer sur les ronds d’ombres. Pour les reconnaitre, ils sont dans les courants en général, sur les fins de lisse et dans les frisotis dans les courants au départ des fosses.
Leurs gobages sont plus nerveux que ceux des truites, Parfois, ils font une petite giclée d’eau. Lorsqu’ils prennent des subimagos d’éphémères, on voit assez fréquement leur nageoire dorsale nommée étandard.
Une truite peut se mélanger aux ombres mais si tu prends plusieurs truites sur le même poste en automne, tu as de grandes chances d’être sur une frayère. Donc il faut changer de poste.
Pour apprendre la distinction entre les deux, le mieux est de bien observer les ronds d’en haut d’un pont où on voit le poisson.
Bon courage car ce n’est pas simple.
Fred
@jl.klepper Oui tous les conseils vont dans le même sens : l’observation. Pas évident de s’y mettre seul sur la Dordogne moyenne surtout avec le peu de gobages qu’il y a et le peu de pêcheur à la mouche qui cherche la truite. La population d’ombres est en hausse depuis quelques années, je vais essayer d’observer ce qu’il se passe sur les secteurs ou ils sont présents. Merci pour l’invitation malheureusement je ne pêche que les week-end et pas forcement tout le temps. Pas facile d’allier vie de couple et pêche ;). Si un jour j’ai une dispo en semaine je te ferrai signe .
@Cipifly . je ne cherche fort heureusement pas du tout cuit, je cherche seulement quelques pistes pour mieux aborder la rivière. je suis tellement perdu devant cette immensité d’eau, devant ce calme casi permanent. Quand ça bouge un peu tu te sens nul car tu ne sais pas ce qui gobes, ni comment l’aborder. Je suis entierement d’accord le DVD les 4 saisons de la pêche à la mouche nous en met plein les yeux, j’ai cru devenir fou en voyant comment cela se passait sur le haut. d’ailleurs je n’arrête pas de le regarder.
@fly.only merci du courage il va m’en falloir, j’essaierai un jour de monté sur le haut pour regarder comment vous faites.
Il ne faut pas s’emballer non plus, les images sur le film sont des petits moments choisis.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte du taf qu’a eu Matthias pour le réaliser, pour trouver les bonnes conditions, ce sont des heures, des jours , des mois, des kilomètres, du matos, etc …