On a encore la chance d’avoir de l’eau fraîche même s’il y en a pas beaucoup pour taquiner les truites et ombres:
Quand t’as pas vu l’heure… que tu sens une présence un peu au loin… et qu’au bout d’un moment t’entends, derrière ton épaule :
-Bon, t’as fini avec tes poissons pour aujourd’hui, tu viens te coucher ?"
-Mais, euh… je te jure… je savais pas moi…
D’une façon générale, mais surtout au coup du soir, le temps passé au bord de l’eau s’écoule dix fois plus vite qu’ailleurs.
Maudit coup du soir !
Bien d’accord avec toi @Lolo_44 , le coup de midi, c’est pareil, quand ça gobe de partout et que le ventre gargouille de faim !
Quel dommage pour cette belle méditerranénne…
Oui, il reste quelque part de l’eau fraîche, vive et limpide. Bien qu’au lendemain de cette journée, on ne soit plus trop sûr que cette sortie ait vraiment existé, pris à nouveau dans le fatras de l’existence « réelle », dans les soucis pratiques, dans la course à vau-l’eau.
On se souvient pourtant, avec une précision qui semble indubitable, d’une rivière sublime, sauvage et majestueuse, mais qui longtemps sembla désespérément vide, déserte, malgré tant de postes, de caches et de courants d’apparence si prometteuse. Il aura fallu travailler, insister, lire dans la rivière les paroles secrètes de l’eau qui murmuraient un message imperceptible : là, quelque part, se cachait le poisson.
Mais où, mais quand, mais comment ?
Murmure, murmure insaisissable et qui suffit pourtant pour que l’attention ne flanche pas, pour que l’oeil reste aux aguets, et que la main, lorsqu’il faudra lancer, soit en mesure d’y croire.
École d’écoute et de patience. Art de vivre entre intuition et doute, cherchant sans cesse le lieu et la seconde où, de la brèche, surgirait l’épiphanie.
Soudain, un courant, pas plus propice que les autres, arrête pourtant plus nettement le pas du pêcheur. Son allure ralentit, son regard se pose autrement sur les courbes et les veines de l’eau. L’esprit, on ne sait trop pourquoi, perçoit quelque chose. Une présence, une possibilité, une promesse.
Murmure, murmure insaisissable. Serait-ce ici ?
Le bras, d’un seul coup, devient plus méthodique, l’esprit plus vif, le souffle plus profond - et le pouce et l’index, serrant le liège, semblent caresser soudain une sourde certitude.
Pourtant, rien, le vide encore.
Mais le murmure est là, tenace, qui continue de susurrer sa parole. Là, quelque part, se cache le poisson.
On s’efforce alors de regarder autrement, une fois de plus, ce même petit poste pourtant pas plus propice que les autres. Tiens, la pointe extrême du courant, là, dans peu d’eau, et si… La soie se déploie sur l’eau avant que la pensée ne s’achève, et s’y dépose comme dans un rêve.
Oui, là, quelque part dans l’eau fraîche, vive et limpide, se cachait le poisson.
Tes photos sont magnifiques et ton récit plein de justesse
Il fuit un incendie ?
On voit de ces trucs dans le 05!!
Il y a des rennes à Avignon?
Non Jeff les Rennes sont à Rennes !! ok je suis dehors !
Haha !!
Photos d’ombres bientôt
De retour de Bosnie…Mon 1er voyage de pêche à l’étranger. Compliqué de sortir de son Jura
Ombre doré de la Pliva.
Bel ombre de la Ribnik.
Combat avec une belle truite sur la majestueuse Pliva.
Dernière truite du séjour sur la Ribnik.
Truite de la Ribnik capturée dans la fosse du célèbre Komuna.
Nicolas.
Jolis poissons Nicolas
Super Nico, j espère que tu nous feras un joli article sur ton blog
Nous hésitons a y aller avec des potes pour changer un peu de la Laponie …