Une truite est devenue mon amie

Je suis pecheur no kill 100% et …chasseur! Et oui je respect les animaux mais je chasse. Je suis aussi passionné par l écriture( poésie entre autre). Je ne suis pas reconnu pour être un homme de lettres par ceux qui savent que je chasse…ce qui compte ce sont les convictions mêmes si nos actes peuvent parfois paraître contradictoires.
Bref pour moi aussi ton histoire est belle mais pas certains commentaires

Ta remarque est très intéressante.
Bien que n’étant pas chasseur, j’ai été invité à des journées à la palombière, ce qui m’a permis de revoir tous mes aprioris sur les chasseurs qui, bien que tuant leurs proies, ont des comportements tout à fait respectables à leur encontre.
En fait, je me suis aperçu qu’il y a beaucoup de points communs entre la passion de la pêche et celle de la chasse …

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Quand quelqu’un vous colle, ne dit-on pas qu’il vous suit… comme votre ombre ? :wink:

(photo prise l’automne dernier)

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Salut,
Pour un poisson pris et relâché, ce n’est pas si rare qu’il reste dans les pieds. ça arrive aussi avec d’autres animaux. Un moment de pose, de repos pour repartir.

Par contre, sur un nokill, j’ai le souvenir d’un groupe de truite qui avaient tellement l’habitude de me voir, qu’elles gobaient dans mes waders, elle allaient jusqu’à passer entre mes jambes ! elles n’avaient absolument plus peur de moi et surtout ne prenaient plus du tout mes mouches …
Malheureusement, elles étaient sous des arbres qui ont été coupé ! et depuis je n’y trouve plus mes copine .

a+

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C’est même dû plus probablement à un effet de choc ou de sidération.

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Je n’osais pas le dire. Les poissons rincés par le combat restent souvent sur place.

Je préfère et de loin les poissons qui giclent au relâché. Ce n’est pas naturel pour un animal sauvage de rechercher la proximité de l’homme. Car depuis le temps qu’on chasse et qu’on pêche, on n’est plus du tout leurs amis.

Il n’y a qu’à voir la distance de fuite des animaux sauvages chez nous, truites incluses.

Fred

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Salut les psychopathes,

Imaginez-vous dans les bois pourchassé par un mec avec un lasso qui vous choppe, vous fait un bisou puis vous relache. Vous le sentez mieux le paradoxe ?
Pratiquer le nokill pour préserver de façon ponctuelle est soutenable. D’un point de vue éthique le nokill n’est pas acceptable sous prétexte d’amour fou des poissons. Lorsque l’on en arrive à un tel niveau de paradoxe c’est que l’on a basculé dans la psychose.
Désolé c’est peut-être un peu brutale, mais faut se remettre en question et si vous ne le faites pas d’autres le feront à votre place et sans ménagement : Interdiction du nokill
Donc assumons notre nature de psychopathe et faisons au mieux pour que personne ne se rende compte de notre activité de barjo.

Bisou :crazy_face:

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Tu m’as bien fait rire.

Disons qu’il faut nuancer la chose : on croit parfois pêcher par amour des poissons, ce qui est faux : on pêche pour le plaisir d’attraper des poissons. Si on aimait uniquement les poissons, on ne ressentirait pas le besoin de les pêcher. Et la première étincelle de chaque vie de pêcheur, ce n’est pas “J’aime les poissons !”, mais : “Fichtre, comment on fait pour les attraper ?”.
Ce qui ne signifie pas qu’on ne puisse les aimer (plus ou moins sincèrement). Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. C’est selon, au gré de notre psychopathologie (cette maladie sublime) et de son stade d’avancement (plus ou moins incurable) :wink:

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Oui on peut les aimer pour leur chair tendre et savoureuse, pour la façon dont elle flatte notre égo lorsqu’elle daigne venir prendre nos imitations. Ou plus précisément lorqu’elle stimule notre instinct de chasseur au point de nous rendre fou de cette activité. Le champs de vision s’ellargie, l’ouie est augmentée, plus aucune idée parasite ne traverse l’esprit, l’immersion est totale. Quel bonheur !
Personnellement je n’arrive pas à rentrer dans cet état si je suis accompagné d’un autre pêcheur.

Tu as enlevé de ma citation le “plus ou moins sincèrement” :wink:
Cela dit, ta réflexion se base sur un amalgame réducteur. L’être humain est une bête paradoxale et complexe, la passion (ou “l’amour”) pour les poissons n’est pas réductible uniquement à ce qu’on aime dans le poisson en situation de pêche (la situation dont tu parles). Il y a plusieurs choses en jeu, et il ne faut pas tout mélanger sous peine de tout rendre inexcusable. Certes, on peut aimer les poissons (notre rapport au poisson et à son monde) d’un point de vue purement égocentrique et narcissique, comme tu le dis (comment te donner tort ?), mais aussi d’un point de vue écologique, esthétique, biologique, primitif, spirituel, artistique, métaphysique, philosophique même, etc. Ce n’est pas parce qu’on ne saurait céder à ce “bonheur immersif” que tu évoques et qui consiste dans la recherche de la prise, qu’il nous est interdit de nous émerveiller parallèlement face à ce monde secret, mystérieux et fascinant qu’est la vie opaque, subaquatique et muette des merveilleux poissons (et c’est le bonheur de contempler la prise et de la relâcher pour qu’elle retrouve son élément). Fascination qui, tout compte fait, préexiste sans doute même à tout désir primitif d’attraper.

Bien sûr qu’il est paradoxal d’aimer les poissons et de les pêcher, mais ce n’est pas impossible, ni indéfendable. Ou alors on s’attache à une vision monolithique de l’âme humaine. Et on a tout faux.

Merci pour la belle citation de Maupassant.

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Peux-tu me dire quel amalgame j’ai fait s’il te plait ?

L’amalgame qui consiste à estimer que tous les attachements qu’un pêcheur peut éprouver vis-à-vis des poissons (cf. ta liste : “on peut les aimer pour leur chair tendre et savoureuse, etc.”) doivent se réduire uniquement à une posture égocentrique du pêcheur où le poisson ne serait vu que comme outil de son plaisir (le poisson est bien sûr aussi l’outil de son plaisir). Mais je pense que l’apparent paradoxe du catch & release repose sur le fait que le pêcheur peut être à la fois narcissique et “altruiste”, à la fois heureusement primitif dans ses instincts et profondément amoureux de la nature (et désirant la préserver). Une “activité de barjo” comme tu l’as bien dit, et qu’on prend souvent comme telle dès qu’on en parle, qui pose certes des problèmes éthiques mais qui ne sont pas insolubles, du moment qu’on refuse l’obligation monolithique de nos pensées, de nos émotions et de nos actes. La pluralité et la complexité sont beaucoup plus humaines :wink: A chaque fois qu’on impose à un être humain de n’être qu’une seule et unique chose (“tu es pêcheur donc accepte que tu ne peux aimer les poissons autrement que comme outil”), on le dépouille précisément de sa richesse humaine.
C’est bien sûr paradoxal autant qu’on veut (tu en parles très bien et avec un humour que j’apprécie, et mon but n’était en aucun cas de t’attaquer mais d’approfondir la question).
Mais sans ce paradoxe et cette pluralité, la pêche comme sport (ou comme exercice spirituel, philosophique, tout ce qu’on veut) disparaît, et seule la pêche “cohérente”, celle qui consiste à pêcher pour manger du poisson, gardera droit de cité dans une société tout entière dévolue à la logique (d’apparat) et à la rentabilité.

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Soit t’es hypocrite et tu travestis la réalité pour l’arranger à ta réalité.
Soit tu es honnête et tu assumes le côté pervers de ta pratique.

Merci d’avoir pris le temps d’exprimer ton point de vue.
Je pense qu’à force de compromis et de déformation du sens des mots ce que l’on veut exprimer peut ne plus vouloir rien dire. On ne peut pas aimer et détruire en même temps, ça peut paraitre très manichéen comme vision des choses, mais si l’on détruit c’est que l’amour n’était pas pur. La pseudo complexité de l’homme est à mon sens un rideau de fumée créé principalement par le déni, l’hypocrisie et le mensonge.

Tout ce qui vient d’être dit est applicable aux végétaux, donc ceux qui prennent du plaisir à manger leur laitue, merci de penser au stress qu’elles subissent…

Sur gobages on ne les monte pas les mouches, on les en… :sweat_smile:

Le plus simple est de parler de pêche ==> J’aime la pêche par dessus tout.

Comme ça on ne s’attarde pas sur le sort du poisson.

Fred

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Si tu me relis, j’assume entièrement le “côté pervers” de la pratique, comme tu le dis. Ce n’est pas pour autant que j’accepte de tout réduire à cela (on n’a simplement pas, semble-t-il, la même conception de la PALM, ni de l’être humain).

Quant au reste de ton message, il est un peu désespérant…

Et quant à en… les mouches, je te cède volontiers ma place. :wink:

Toutes mes excuses j’ai confondu le n avec le m pour les embrasser bien sûr. Je te laisse choisir entre hypocrisie et mensonge :lying_face:

Je suis arrivé à un âge où j’évite ce genre de masturbation cérébrale. Etant enfant, on péchait pour se nourrir. Je continue à pêcher dans la même optique, MAIS… comme il y a beaucoup moins de poissons, je les remets systématiquement à l’eau, en gardant seulement le plaisir de l’avoir pris. C’est tout simple
Pourquoi se compliquer, il y a des problèmes plus importants, la survie de notre faune aquatique déjà, la lutte contre la pollution, un comportement sain et respectueux avec les poissons, transmettre cette passion issue de plusieurs milliers d’années de pratique par nécessité, et inscrite dans nos gènes, etc, etc…
Quand vous croquez à belles dents dans un hamburger, au Mac Do, vous vous posez des questions sur la vie, et les pensées du pauvre bœuf qui vous a donné le steak haché, ou le calvaire insoutenable de la frite de pomme de terre découpée vivante, et plongée dans l’huile bouillante ? Je me trouve beaucoup plus coupable devant la faim dans le monde, et la gabegie de notre civilisation. Mais bon, chacun d’entre nous a ses convictions et sa sensibilité, et sur ces sujets, la polémique est inépuisable, et infinie… on pourrait presque en faire un sujet de sociologie :innocent:
Personnellement, je préfère aller sur le bord de ma rivière…

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