il a oublié de remettre à zéro depuis la saison passée
Un compteur à la pêche…
Quelle tristesse.
La tyrannie du chiffre n’est pas loin d’avoir eu totalement raison de nous.
S’il existait un compteur capable de quantifier la qualité de notre relation au monde (et à nous-mêmes), je me demande bien quel chiffre il afficherait.
Le nombre compte peu, du moment qu’il est plus important que celui de son voisin
Aller la dernière vidéo broc filmée par mon Loulou lors de la fermeture:
Bon visionnage, merci.
Un moyen auxiliaire, ou plutôt une béquille, témoignant de notre incapacité actuelle à rendre compte (ou à garder trace) d’une expérience quelle qu’elle soit autrement qu’à travers sa réduction à la quantité, au quantifiable, au quantum ? Besoin généré par le doute généralisé vis-à-vis de la valeur de tout ce qui ne se quantifie pas, et qui n’est donc pas exploitable ?
Le chiffre, est-ce l’essence, ou la forme ? le fantôme de la forme, ou le masque de l’essence ? c’est la mue, ou le serpent ?
Mais il est vrai qu’on finit toujours par se demander : ai-je rêvé, était-ce vrai ? et c’était comment, déjà ? Le chiffre viendrait alors ramener quelques-uns des traits extérieurs à la surface de la mémoire, comme un fossile. Mais je me demande : cela serait-il encore nécessaire si on avait vraiment vécu l’instant ? N’est-ce pas le signe qu’on l’a vécu à distance, hors de soi ? Que l’on n’est plus capable d’adhérer, profondément et simplement, authentiquement, au moment ? Et de s’en contenter ?
« J’ai pris quelques truites » vs. « J’en ai pris dix en quatre heures, et trois d’entre elles mesuraient entre 45 et 52 cm ». Qu’est-ce que cela change ? Tout ?
Ou rien ?
Oui, c’est vrai. On compte tous d’une manière ou d’une autre. Pourquoi ? Pour se rassurer, pour exister aux yeux des autres, d’abord, puis un peu aux yeux des siens propres (mais toujours à travers les yeux de l’autre, à travers notre projection intérieure du regard fantasmatique de l’autre venant confirmer notre existence par la validation d’un exploit au bord de l’eau, exploit somme toute risible, donc décisif) ? Mais encore une fois, de quoi est-ce le signe, sinon d’une méfiance très actuelle, aux accents tragiques, vis-à-vis de tout ce qui ne laisse pas de trace chiffrée dans son sillage ?
La grâce. L’épiphanie du réel à chaque fois que se pose assez délicatement une mouche sur l’eau pour qu’un poisson se lève comme une aube.
D’une profonde respiration.
Jim Harrison Tom Mc Guane et Richard Braudigan à Key West un film mythique
Sans doute le premier film moderne de pêche à la mouche. Et bien en avance sur nous le no-kill, le matraquage au sens propre de la pêche industrielle de loisirs et la poésie de Big Jim et de Brautigan…
Ça fait beaucoup moins rêver
En effet Richard, j’ai vu ce reportage et c’est assez édifiant, je crois que dès que ce genre de production s’industrialise, quelle que soit l’espèce, ça part en quenouille !
Pour nous remettre, j’ai trouvé cette belle vidéo des truites de Pennsylvanie, bon visionnage.
Ah, la Lozère !
Un petit film sympa avec de beaux poissons et une chouette musique, dans des coins que certains d’entre vous doivent connaître !
Seul bémol, mais qui n’engage que moi, la caméra à l’épaule qui fait que le menton du pêcheur occupe un tiers de l’image
Bon visionnage,
Encore une vidéo passionnante de Stan de Nymphévolution, si vous avez une envie subite de vous procurer des gammares !
Son astuce de montage pour réaliser des gammares translucides est intéressante.
Il cite aussi trois des rivières françaises les plus difficiles en nymphe à vue, la Touvre, le Doubs et la Sorgue, ce sont des endroits où je n’ai jamais pêché, quel est votre avis sur son ressenti ?
Bon visionnage !
Ça dépend du talent du pêcheur
Plus sérieusement , c est vrai que ce ne sont pas les rivières les plus faciles, comme toutes celles où les poissons sont matraqué en permanence
Clairement oui.
J aurai dit le contraire, la Sorgue étant pour moi la plus dure, au moins sur la T’ouvre les poissons ont le nez en l air aussi …
La meilleure que je connaisse en effet.
En tout cas, il aime bien s’entendre parler le bonhomme (et ce n’est pas la première fois…). Quelle logorrhée…
15 minutes de blabla et de marketing hyperbolique qui voudrait faire croire qu’il suffira de nouer ce gammare « caramel » translucide-révolutionnaire - trop fourni au passage - pour « faire de la truite trophée » à la pelle. Achetez ce gammare, et « ça va pleuvoir des grosses truites » de la Sorgue à Goumois, en passant par la Tourve et la Ribnik, qu’on nous dit… « Vous allez avoir mal aux yeux ! »… « Y faut que ça sorte de la truite trophée »… C’est « une arme de destruction massive »… « Alors attention, là ! yaille yaille yaille, vous allez en entendre parler ! » Oui, ça fait 15 minutes qu’on t’entend parler, et ça fait déjà beaucoup.
Au passage, je ne suis pas du tout convaincu que l’enjeu principal d’un bon gammare soit l’aspect ultra-translucide vanté comme « révolutionnaire » dans cette vidéo, aspect qui n’a d’ailleurs rien de révolutionnaire vu la facilité avec laquelle on peut l’obtenir.
L’essentiel est ailleurs.
Ce qui est sûr, c’est qu’il a d’excellents pêcheurs à son service qui réussiront à convaincre la galerie en compensant les défauts et la banalité de cette mouche par leur habileté technique.
Tout d’abord respect a ceux qui on été au bout de cette vidéo je n’ai pas tenu plus d’une minute.
Pour avoir été « pro staff » comme on dit dans la pêche aux leurres il ne faut pas toujours se fier au leurre qui est dans la gueule des poissons en photo…c’est pas toujours celui qui était au bout de la ligne lors de l’attaque!
S’il suffisait d’une imitation miracle pour prendre des grosses truites j’aurais arrêté depuis longtemps la pêche !