Depuis plusieurs années je tests des prototypes de chiros, certains me donnent des certitudes sur leur efficacité puis l’année suivante ils s’avèrent parfois relativement inefficace.
Alors certains parleront de la discrétion, de la présentation et du reste. Si vous le voulez bien essayons de rester concentré sur la mouche en elle même. Le reste étant toujours à amélioré.
Sur des poissons actifs sur des chiros en lac/réservoir est-ce que l’un d’entre vous arrive à attraper 100% des poissons avec une imitation de chiro émergent ?
C’est à dire que lorsque vous voyez un poisson marsouiner à plusieurs reprises, lorsque vous posez votre imitation sur son chemin, arrivez-vous à avoir 100% de réussite lorsque le poisson s’intéresse à votre imitation (zéro refus !) ?
Personnellement je n’y arrive pas et je me demande si c’est possible d’y arriver. Je prends des poissons, mais j’ai des refus.
Pareil que toi de mon côté, même sur des poissons qui s’alimentent il me semble impossible d’avoir le modèle qui a 100% de réussites pour plusieurs raisons :
-sont-ils vraiment sur des chiros
-est-ce la bonne couleur
-est-ce la bonne colonne d’eau
Mis à part les points précédents certains modèles semblent plus efficaces que d’autres
De mon côté j’ai une très grande confiance aux chiros en paon ou bien à l’opposé un chiro orange pour la pêche à vue.
Une fois je me suis fait avoir je pensais qu’elles prennaient des chiros alors qu’elles étaient sur des exuvies. Avec un petit voilier avec un corps nacré ça marchait à tout les coups.
Personnellement je pense ne pas assez jouer sur la taille, je reste très souvent sur du H16 alors qu’il faudrait peut-être passé en 18 ou 20.
J ai un modele que je trouve quasi infaillible oui, cela dit je dois quand même toujours ajuster taille et couleur! Mais la mouche en elle même est la même recette, seules les couleurs du quill et du hackle (ainsi que la taille du hackle et de l hameçon) changent.
La recette est simple: hameçon très léger type 103BL en taille 13 à 19, cerques en pardo ou coq de leon, quill de paon (naturel, olive, marron, jaune…), thorax en herl de paon et par dessus le thorax un hackle monté en « paraloop », je tourne le hackle autour d une mèche de z-lon ou équivalent !
C est devenu ma mouche de base en rivière comme en réservoir. Une fois la taille déterminé les refus sont très rares. Ma couleur la plus polyvalente: quill naturel et hacle couleur speckled badger. Une autre couleur très prenante: quill naturel et hackle blanc ou gris très clair.
Non pas parachute mais bien type paraloop: je monte le hackle autour du zlon sur quelques millimètres de hauteur, puis je rabat le zlon sur le thorax, ce qui donne un montage type paraloop!
Hier justement j’étais avec le club sur un réservoir réputé pour les chiros. De suite j’ai trouvé la bonne mouche et fît 5 poissons d’affilié plis et une décroché et pas de refus. Retour l’après-midi, je perds la mouche dans un arbre. Je mets une mouche très ressemblante mais l’hameçon était bronze au lieu de noir Matt, là un paquet de refus mais trois prises quand même. La réussite tient donc à peu de chose. La présentation devant la truite sans qu’elle ne voit le fil semble aussi importante. L’imitation de base était en 103bl N’19 corps dubbing olive foncé thorax gris foncé et toupet en cdc naturel.
Il me semble que tu avais déjà fait cette remarque à propos de la couleur des hameçons. Et ton observation semble se répéter à nouveau. J’utilise des tmc100bl et 2487 en ce moment pour mes imitations de chiros. Ils sont bronze aussi avec une petite tendance à briller.
Et c’est pareil, je prends des poissons, mais j’ai l’impression de prendre les moins méfiants, les autres font des refus.
Le truc qui m’agace le plus c’est les gold qui sont en chasses et qui passent à côté de mon imitation comme si elle n’existait pas ! Animation ou pas ça change rien, ça ne leur plait pas…
Dernièrement j’ai monté quelques shuttle coq et ça me semble un bon montage, très flottant et qui permet à la fois d’avoir 90% de la mouche qui est imergée.
Comment est-ce que tu montes ton CDC ?
Sur un shuttle cok, tu peux avantageusement remplacer le CDC par des fibres synthétiques. J’utilise pas mal ces mouches, davantage en rivière d’ailleurs qu’en réservoir. Dans les balkans, c’est une mouche indispensable sur les ombres notamment.
L’avantage c’est qu’avec un ou deux faux-lancers ta mouche est opérationnelle par rapport au CDC. Par ailleurs, le brillant de certaines fibres synthétiques permet de mieux les voir sur l’eau.
J’ai failli le faire mais j’avais peur que ce ne soit pas assez discret avec des fibres en polypropylène.
Le CDC flotte super bien, avec deux plumes qui forment le thorax pour finir en toupet c’est quasi insubmersible. C’est assez pratique pour imiter des dérives d’imagos qui glissent à la surface de l’eau.
Je vais essayé de monter quelques ombrelles avec un toupet en polyprop.
Oui c’est bizarre cette couleur d’hameçon, j’avais remarqué en nymphe mais en sèche/émergent c’est la première fois. Cela peut jouer aussi sur la flottaison car l’hameçon bronze est plus fort de fer. Pour le canard je monte en shuttle coq. Je graisse juste le haut de la mouche.
J’ai fait la même constatation. Sur des imagos de chiro que je fais en dubbing de phoque très léger et très aérien, la différence entre prise et refus tient souvent pour moi à la nature de l’hameçon en l’occurrence des TMC 260 BL en taille 14. Le fer noir, très fin, sans ardillon se confond avec les fibres libres des poils de phoques; la différence est flagrante sur des ARC éduquées en réservoir.
Si vous dites juste je pense que j’aurais mis quelques années à trouver seul…
Faut que je trouve quelques hameçons noir mat pour tester.
Le problème que j’ai c’est que pour une journée de pêche les opportunités de pêche à vue pour voir la réaction des poissons sont plutôt rares. Donc je ne peux pas tester un grand nombre de mouches.
Autant, pour une pêche sous l’eau, on peut penser que les couleurs ont de l’importance, autant j’en doute pour les pêches de surface. En effet, le poisson voit pour l’essentiel de son observation la mouche en contre-jour soit en silhouette. Or, dans ces conditions, les couleurs ne se distinguent plus mais il est vrai que le shuttle cock pêche avec une partie immergée plus importante que n’importe quelle autre mouche. Dès lors, la couleur y compris du fer de l’hameçon immergé peut effectivement faire la différence…
Néanmoins je continue de penser que la taille de la mouche et plus encore son niveau de flottaison sont les facteurs les plus importants dans la prise ou le refus de l’artificielle.