Appréhender une rivière sans activité

Bonjour à tous,

Si ce sujet a déjà été abordé, n’hésitez pas a me rediriger vers d’autres discussions. Je n’ai pas réussi a trouvé réponse à toutes mes questions avec la fonction recherche

Pour me présenter en quelques mots, je pêche les petites rivières et torrents isolés du Béarn au lancer et au toc depuis quelques temps, mais cette fois c’est décidé, je me mets à la mouche. J’ai pris une journée de guidage l’année dernière, et suis retourné deux trois fois, sans succès, dans le gave d’Ossau. J’ai eu l’occasion de me faire la main une fois au réservoir d’Orleix ou j’ai pu prendre mes premières truites, quelles sensations avec ce type de matériel !

Ces deux derniers WE je suis allé pêcher en sêche, une première fois dans le bois du Bager et une seconde dans l’Ouzoum. Cette dernière me parait plus « simple », moins large et plus facile pour retrouver les postes. La seconde sortie a été meilleure, j’ai pu m’approcher d’une truite qui gobait, la tromper, et elle m’a cassé, et une seconde que je raterai au ferrage ! Déjà une première étape !
Pour les imitations, je me contente pour le moment de me rapprocher de la taille et de la couleur.

Néanmoins, mes sorties depuis l’année dernière m’ont amené a me trouver plus souvent au bord de l’eau, seul et sans un vol d’insecte, et encore moins de gobage malgré des sorties longues. Ma question est donc la suivante, que faites-vous lorsque vous êtes au bord de l’eau et qu’il n’y a aucune activité en apparence (ni insectes et gobages) ? Vous pêchez en nymphe, vous pêchez en sèche dans le cas où une truite monterait, ou encore vous attendez sur le bord un regain d’activité ? Je vous laisse imaginer que ça me démangeait de sortir mon petit lancer telescopique de secours de mon coffre !!

Je vous rassure, je ne vous demande pas vos bottes secrètes, mais des petits conseils pour me faire progresser au bord de l’eau ! Je vais persévérer cette année :wink:

Merci d’avoir pris le temps de lire :grinning:

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Je n’ai pas énormément d’expérience, je pêche depuis 4 ans à la mouche sur les gaves. Mais je peux vous dire que quand il n’y pas de gobages il est nécessaire de se rabattre sur la nymphe, la noyée ou le “tandem” qui permet de pêcher avec une sèche qui fait office de flotteur et une nymphe quelques centimètres plus bas.

Certaines rivières permettent de pécher facilement l’eau en sèche alors qu’il y a pas de gobages.

Par contre cela nécessite souvent de pratiquer une pèche que je qualifierai de fine et précise.
Les zones de courants sont plutôt favorables a ce type de pèche avec des grosses assez volumineuse comme par exemple des tabanas.

Pour ma part j’essaie les bordures et les alentours des pierres qui sont plus volumineuses que les autres ainsi que les “ruptures” de courants (zone de transition entre des veines d’eau différentes)

Lorsque je pêche l’eau en sèche le plus difficile c’est de ne pas pêcher toutes les coulées ou tout les coups avec la même mouche (souvent celle de confiance). Il faut au contraire changer de mouche en modifiant la taille de celle ci et son volume (petit CDC, oreille de lièvre, mouche parachute, serdge chevreuil ou pardo…) en fonction de la hauteur d’eau et de la vitesse du courant. c’est un exercice très amusant et gratifiant car il est possible lorsqu’on à fait le bon choix de faire monter vraiment beaucoup de poissons.

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Merci pour la rapidité des réponse, ça fait plaisir !
Ça me rassure, pas toujours facile de se projeter au bord d’une rivière toute calme. Je vais essayer de penser comme une truite, et surtout passer plus du temps à observer ce qu’il se passe en surface. Et voir pour rajouter une petite potence !
En tout cas, c’est vraiment une belle approche de la rivière, et c’est captivant de boire un poisson gober et tenter de s’en approcher au plus près !

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Pêcher l’eau en sèche en mars ou avril chez nous (64) sans gobages ni insectes, c’est une perte de temps. L’activité de surface des poisson est réduit à qques dizaines de minutes / jours. Fin mai ou juin c’est une autre histoire, quoique, pêcher l’eau sur les Gaves ne m’a jammais apporté de pêches exceptionnelles… sur les + petites rivières ok.

Fabrique 2 ou 3 streamers (type Muddlers ou sculpins) et essaye sur les bordures… tu aura de belles surprises.

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En règle générale, c’est effectivement le cas, mais les choses me semblent différentes cette année en raison de la douceur et des niveaux particulièrement bas.
Pour l’ouverture, il y a eu des éclosions intéressantes sur les nives aux heures les plus chaudes de la journées, et un quasi coup du soir le samedi, ce qui est exceptionnel pour une ouverture.
Je pense que le mois d’avril risque être très propice cette année.

Et le reste de la saison très courte …

Ces derniers jours, on a vu un très net rafraichissement, avec le retour des nuits à moins de 6/7°. ça ralentit considérablement l’activité insectes et poissons. (du moins pour les pêches de surface). Combien de temps ça va durer ? Certainement pas longtemps.

D’accord avec ben l’ouverture en seche est une perte de temps au mieux je te conseillerai la pêche avec le montage séche plus nymphe.
Tu prends un mouche en sauteuse qui se voit bien, bien touffu du genre sedge, elkhaircadis,…; et puis une petite nymphe en dessous faut pas avoir peur du ridicule, une faisan tail sur hameçon 14 /16…
Pour la longueur du bas de ligne entre la nymphe et la sèche commence au moins avec 1/3 à 2/3 de la profondeur et essayes de te situer entre 60 cms et 1 m 40, même si la nymphe ne racle pas les cailloux ça marche…
Le plus souvent la touche sera sur la nymphe et le plus dur faut voir l’arrêt de la sèche mais ça peut très bien taper sur la sèche aussi de temps en temps en tout cas enlèves tout les ardillons, en cas de casse, ça t’évitera d’avoir un poisson en laisse avec un hameçon qui ramasse tout!!!

quand je ne connais pas un endroit, je procède toujours de la sorte, je peigne le plus possible en noyée, voir train de noyée avec un stream au bout, puis je le remonte au pompom, ou au fil graissé.

Concernant le fait de faire un trait sur la pêche en sèche à l’ouverture, c’était vrai il y a encore quelques années mais ça n’est plus vraiment le cas maintenant en raison des niveaux bas que l’on peut avoir au mois de mars, et des températures élevées pour la saison.
Bien sur, je n’irai pas jusqu’à dire que les éclosions et gobages sont intenses, loin s’en faut, mais ils existent … à condition d’y croire et d’apprécier de passer un peu de temps à les chercher.
C’est d’ailleurs assez passionnant ( et dynamique ) de crapahuter pour rechercher ces timides éclosions et les quelques poissons en activité.
En ce qui me concerne, j’ai été comblé par cette ouverture, avec 5 jolis poissons pris en sèche sur les nives.

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Je prends note de tous ces conseils avant de revenir au bord de l’eau.
Merci Skymars pour ces precisions techniques qui vont m’être utiles.
En ce qui concerne le fait de pêcher en sêche, meme si l’activité est timide, j’ai une marge de progression importante sur mes lancers et la precision, donc à défaut de gobages, je me prepare pour être opérationnel pour les périodes plus propices.
En tout cas merci à tous pour vos réponses, je vous tiendrai au courant de mes futures sorties :wink:

Pour la sèche le début de saison est souvent très et c’est encore le cas cette année par chez moi. Quasiment toutes les après midi il est possible de ne pêcher quand sèche. On pêche l’eau évidement et si on à un peu de chance des gobages sur une émergence de petites olive ou de brune de mars. L’activité se concentre sur les heures les plus chaudes de la journées et peuvent allées de quelques minutes à quelques heures .

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D’accord avec toi Yannick.

J’ai pris mes plus gros poissons en sèche depuis le début de saison et pas forcément sur des gobages.

Aussi bien sur une rivière comme la Neste ou un petit ruisseau comme l’Oursse dans sa partie haute.

Daniel

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Un autre truc que je pratique en l’absence d’activité de surface, c’est la pêche en sèche avec deux mouches espacées d’environ 1m à 1m50. En sauteuse un gros palmer gris ou un sedge H10 ou encore une grosse parachute et en pointe une petite mouche claire H 16 à 20. Cela permet de battre plus de terrain, d’offrir deux “menus” différents et cela m’a souvent sauvé la mise tant en ruisseau qu’en grande rivière comme le Doubs…

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J’avais pas donné de nouvelles suite a ma derniere sortie ! Alors j’ai tenté la potence, mais déjà qu’a une mouche je m’emmele encore quelques fois, alors a deux mouches, ca n’a pas été facile :rofl:
Du coup, je suis revenu a une sèche, et me suis appliqué sur mes lancers en pêchant l’eau ! Une jolie truite a gobé ma sêche, avant de se decrocher…
La suite de l’après-midi, je rate au ferrage trois poissons qui gobent… :laughing:
J’y suis presque ! Je m’estime heureux d’habiter a une vingtaine de kilomètres des premiers spots, donc je vais avoir le temps de m’améliorer toute cette saison…

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En fait, pour pêcher à plusieurs mouches, il suffit d’oublier tout ce qu’on a appris pour serrer la boucle (lancer linéaire…) et de revenir à un lancer classique produisant une boucle plus large.

… et surtout d’attendre correctement le déploiement total de la soie et du bdl lors du lancer arrière.
La cause de l’emmêlement est souvent due à un retour trop rapide vers l’avant qui relance le train de mouches au moment même où celles-ci sont pratiquement superposées à l’arrière (la boucle n’ayant pas eu le temps de se déployer). Repartir de l’avant à ce moment cause inévitablement des emmêlements.
Attendre un micro-instant de plus, en s’entraînant à bien sentir la subtile tension de la soie (les cannes modernes ultra-rapides n’aident certes pas).

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