Article sur Naussac et le projet de barrage à Arlempdes!

Ils ont peut-être tout simplement respectés la Loi :thinking:

Il n’y a aucune étude qui n’aie jamais démontré l’impact de Poutes. Et pour cause, lors de la mise en service des comptages de la passe a poisson de Poutes dans les années 80, presque plus aucun saumon n’atteignaient le haut Allier. Le stock de migrant était bloqué ou mort bien avant. Depuis 1986, il n’a jamais été compté plus de 150 saumons a Poutes, souvent moins de 10 unités. Alors que dans le même temps, le stock de saumon a Vichy a compté plus de mille saumons :

source : https://www.migrateurs-loire.fr/telechargement/documentation/rapports/Legrand-et-Prevost-2015.pdf

99% des saumons qui passaient a Vichy n’atteignaient jamais le haut-Allier.

Et logiquement l’ouverture complète de Poutes a partir de 2019 n’a strictement rien changé puisque plus aucun saumon ou presque n’y arrive plus depuis des décennies et des décennies…

A+
J

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Effectivement, tout est dit !
Notre époque de spécialistes pointus méconnait toujours l’approche globale (qui n’est pas dans notre culture cartésienne) et oublie les fondamentaux de l’arithmétique, ici du niveau de 5 ème de l’époque .
Exemple : 100 saumons se présentant en estuaire vont affronter une succession de seuils. Admettons que ces seuils, bien équipés ce qui est rare, affichent l’excellent taux moyen de franchissement de 80%.
A l’issue du 10 ème seuil, seuls 10,7% des saumons sont encore présents. Au 15 ème seuil ne restent que … 3,5% !
Et on oublie les silures et autres en embuscade …

« Il n’est e politiques qui ne vaillent que par les réalités » : le saumon, c’est pas et surtout n’est plus pour nous …

à +

N.B : la généralisation du béton à la fin du XIX ème siècle a permis d’étancher les seuils qui autrefois étaient poreux d’autant que construits de bric et de broc, ils « pétaient » totalement ou en partie assez souvent lors des crues.

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Justement M.Bachelier en parle des passages laissés pour faire acheminer le bois et aussi des suites de la destruction d’un barrage sur la Vienne par une crue.

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la construction du barrage de St Eienne du Vigan (détruit en 1998) fut le premier clou sur le cercueil du saumon…il empêcha ces derniers de retrouver les meilleuers frayères de l’Allier et de ses affluents comme l’Espezonette aval (07)…Il condamna 25 à 30 kms de cours d’eau et environ 30 ha de frayères estimés…Le deuxiéme clou fut Poutés…A partir de là, encore moins de surface de fraie…Et les autres ouvrages plus bas comme le premier seuil sur l’Allier au Guetin , le pont barrage de Vichy…Tous ce ouvrages en stérilisant les frayères et retardant la migration fait que nous en sommes là…Et j’oublie le bouchon vaseux de la Loire à St Nazaire qui fait tombé l’oxygéne dissout à pas grand chose , fatal pour le saumon qui se présente là…Loire allégrement draguée pour y permettre la navigation de bateau de plus en plus gros

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Conclusions très intéressantes de l’étude que tu as partagé (à croire que tu ne l’as pas lu…) sur l’importance de Poutès et le bénéfice très discutable du repeuplement :

Tout est dit !

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Je suis en train d’en lire une dont l’introduction commence par : « La seule réouverture à la migration du barrage de Poutes devrait permettre d’augmenter notablement la production actuelle de juvéniles de saumon de l’allier » (Bomassi et Travade, dans le bouquin de Thibault et Billard de 1987).

Leur étude est centrée sur la dévalaison et l’aménagement d’une glissière permettant de réduire la proportion de poissons hachés menu par les turbines (rien qu’à court terme, il n’y a que 50% de survie mesuré entre 2h et 4h après transit dans les turbines de ce barrage).

Si ça ce n’est pas une étude de l’impact du barrage de Poutes sur les poissons qui y passent, c’est quoi ?

Pour rejoindre le post précédent de « jdd », c’est bien de sortir des graphes sans lire les études qui les présentent… mais c’est encore mieux de faire une petite biblio et de vraiment lire des infos sur le sujet en question :slightly_smiling_face:

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Pour repondre à la notion de fléchissement d’edf au sujet de Poutes , on peut faire une autre lecture
Pour ceux qui ont vecu l’epoque d’Epala , de Serre de la farre , du Veudre…aucune discution ne devait etre possible …l’arrasement de Poutes etait une condition sans appel…
Se prevaloir aujourd’hui d’une notion sauvage de la riviere Allier alors qu’il reste encore les stigmates d’un amenagement ( d’une ampleur bien inferieure certe !!!) vient trahir une partie du combat mené …

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Est-ce que tu peux développer s’il te plait, notamment par rapport aux nombreux autres obstacles qui existent ?
Je penses particulièrement aux barrages de Villerest et de Grangent qui empêchent totalement le passage des poissons sur un fleuve à grand migrateur. Ne suffirait-il pas d’appliquer la loi ? Est-ce que les exploitants sont hors la loi ?

Et si EDF ne faisait que respecter la loi pour Poutès, pourquoi y-a-t-il eu un tel bras de fer avec les associations ?

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Tout part de l article L214-17 du code de l environnement…

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Pas très explicite et texte subjectif.
Pour faire court est-ce que l’on peut résumer à ça ? : Tant que la concession court aucune obligation d’adapter ou d’aménager.

Surtout qu’EDF a enfumé tous le monde (avec la bénédiction de nos gouvernats) …Le barrage devait dans le premier projet être arasé et avoir une hauteur finale de 4 ou 5 mêtres, étre équipé d’une passe à poissons et bien sur de vannes centrales amovibles comme actuellement…Ce qui a été modifié pour des raisons invoquées de côuts.;Barrage haut de 7 mètres sans passe à poissons avec un plan d’eau amont dont la longueur a été augmenté…et l’ouverture des vannes centrales sur 2 mois /an étant suffisant pour EDF (et les ministères!)…Il y eut un sacré foutage de gueule!

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article tellement modifié pour arranger certains lobbys qu’il ne ressemble plus à rien par rapport à celui d’origine de 2006/2007 lors de la réécriture de la Loi sur l’eau et la création de feu l’Onema…

Quelques précisions concernant en particulier Poutès.

1°) Le problème de ce barrage est que lors des périodes où l’eau est envoyée vers l’Ance le débit au sortir des turbines de l’usine de Monistrol est plus important qu’à l’aval de Poutès, ce qui fait que les saumons se dirigeaient vers l’Ance. C’est aussi pour cette raison que Logrami s’est battu pour que ce soit elle et non EDF qui gère les ouvertures du « nouveau Poutès ».

2)° Lors de l’enquête publique SOS Loire Vivante-ERN, Le « Chant des Rivières » (oui, ça existe!), l’APS, et-hélas, FNE AURA avaient approuvé globalement le projet du « Nouveau Poutès optimisé » (sic) ANPER-TOS et Nature-Haute-Loire sont les seules associations s’y étant opposé, et continuant à le faire, tout d’abord pour pollution lors de la vidange précédant la construction du nouveau barrage, et ensuite parce que la retenue qui devait normalement faire 450 mètres de long, fait en réalité 1200 mètres. Edf prétend que le fond la retenue s’est enfoncé. Il est en granite affleurant ! Mais, bon ,c’est du EDF… L’ingénieur responsable du barrage est furieux. C’est bon signe…

3°) Le nouveau Poutès, début décembre 2023, a turbiné … 27 jours ! Tout ça pour ça… Cela devrait intéresser la Cour des comptes.

En attendant on cause beaucoup sur les ‘’rézosocio’’ pendant que nous à ANPER-TOS on se bat avec peu de moyens et surtout peu de cotisants à l’association. Alors les pleurs, c’est une chose, mais ceux qui ne se battent pas perdent le droit de se plaindre.

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Petit ajout : J’ai été reçu pour ANPER cet été par l’OFB suite à notre plainte auprès du Parquet concernant la longueur réelle de la retenue et le fait que lors de la mise en eau une nidification de « Chevalier guignette » (espèce très protégée) et un nid de fraie de saumon ont été ennoyés dans la parie qui n’est pas censée être recouverte par la retenue. A suivre…

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