Article sur Naussac et le projet de barrage à Arlempdes!

Je fais comme les journalistes, un titre qui donne des émotions fortes pour pousser à cliquer, autrement appelé putaclic de nos jours !

Il y a un bel article du journal l’éveil qui retrace cette époque d’après guerre sur les besoins d’hydroélectricité, je l’ai trouvé intéressant alors je vous le partage :

Edit: Avec le recul on peut se rendre compte de toute l’aberration de ce projet titanesque, non seulement ça aurait détruit encore plus nos rivières, mais surtout pour produire SEULEMENT 735 millions de kWh par an ! Ca semble beaucoup des millions, mais ça ne fait que 735000 MWh, soit la production moyenne pendant 45 jours d’une seule centrale nucléaire d’une puissance de 900MW. Sans être pour ou contre le nucléaire, ça permet de relativiser la quantité d’énergie qu’aurait pu produire tout ce bazar. (Faut contextualiser le choix des ingénieurs aussi, à cette époque le nucléaire…)

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effectivement, beau titre putaclic…mais c’est pour la « bonne cause »…;Et nos technocrates qui ont fait Naussac, la panacée d"après eux…Bon là c’est pas pour l’hydro électricité(même s’il y a une petite turbine) mais pour les maîs de la Limagne et grandes cultures d’ailleurs du val d’Allier/Loire…Bon , Naussac.: 1100 hestares sur le Donozau 'il est mort)…Une prise d’eau sur le Chapeauroux (ex rivière à saumons et Ombres communs) qui met la moitié du linéaire de ce cours d’eau en débit réservé/artificiel et pour finir, un seuil sur l’Allier afin de pomper l’eau (avec la production de la turbine ou l’équivalent de sa production) de la rivière pour remplir la "gouille à merde " Naussac (aux sédiments gavés de phospore !) …Les Shadocks dans leurs oeuvres…et Naussac qui ne se remplit pas pour autant car manque d’eau , de précipitations…Des génies vous dis je!

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Je crois qu’une des fonctions de Naussac est aussi de maintenir (quand c’est possible…) un débit minimum sur l’Allier afin d’apporter de l’eau fraîche pour faciliter le refroidissement des centrales nucléaires bien en aval sur la Loire.

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Autre exemple de projet dingue : Poutès
La quasi disparition du saumon atlantique sur Loire/Allier est attribuée au barrage de Poutès (Pendant que ça pinaille sur le réchauffement…) qui a été construit juste après guerre SANS autorisation par une entreprise PRIVE ! A qui profitait cette opération à l’époque ?
De 1941 à 1986 les saumons ne pouvaient pas remonter !!! Et à partir de 86 les plus débiles osées à peine rentrer dans l’ascenseur…

Et le barrage de Grangent sur la Loire ?
Depuis 1955 les saumons ne peuvent plus remonter sur les zones de frayères de la Loire.

Aujourd’hui des sommes astronomique d’argent publique sont investies pour essayer de réparer les dégâts causés en grande partie par une entreprise privé.

https://www.edf.fr/hydraulique-loire-ardeche/le-nouveau-poutes-un-projet-innovant-exemplaire/la-genese-et-lhistoire-du-nouveau-poutes

Et sans les punks à chien de l’époque et autres zadistes, le pont de Chadron serait sous l’eau !

Aujourd’hui nos rivières subissent des attaques similaires avec ces micro-centrales à la con dont la production est tellement ridicule qu’elles ne permettent que l’enrichissement de ceux qui les construisent mais en aucun cas de contribuer à l’effort de production d’électricité.

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Dans le grand projet expliqué dans l’article, le nucléaire civil était à peine envisagé à cette époque. Le but était juste de turbiner le plus possible.

D’autant plus que la température de l’eau s’équilibrant rapidement avec la température de l’air, il faut être naïf pour croire la propagande visant à affirmer que de l’eau fraîche lâchée à des centaines de km en amont modifiera la température de l’eau au niveau de la centrale.

C’est la hausse du débit qui permet de continuer à fonctionner en période de canicule (comme les dérogations de l’administration une fois la température limite dépassée).

Fred

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Le sujet c’est de concilier besoin énergétique lié a l’hydroélectricité et enjeux environnementaux. Quand je vois la Dordogne, je me dis que c’est possible. Et si c’est possible ici, c’est forcément possible ailleurs, modulo les contraintes locales.

A+
J

Pour le coup, à l’époque ils n’avaient aucune considération pour les enjeux environnementaux. C’était l’époque des exploits d’ingénieries pour en mettre plein la vue: « Un lac plus grand que celui d’Annecy en Lozère ! »

Et donc le sujet c’est comment rattraper le coup si c’est encore possible et surtout éviter de retomber dans les mêmes pièges.

L’hydroélectricité comme toutes les autres sources d’énergie dites renouvelables ne servent qu’à combler le mauvais dimensionnement du parc nucléaire et surtout à enrichir quelques communes et autres acteurs privés (Voir redevance sur l’hydroélectrique partagé entre l’état et les départements). Elles sont toutes sans exceptions mauvaise pour l’environnement. Avec les technologies actuelles il n’y a pas d’énergie verte lorsqu’elle est consommée à l’échelle du térawattheure.

L’hydroélectricité en France c’est seulement 10% de la production totale d’électricité… L’Allemagne qui est toujours un exemple pour les libéraux vient de montrer ce qu’il se passe lorsqu’on stoppe totalement la production nucléaire : Ils allument les centrales à charbon et achète de l’électricité Française produite très majoritairement avec du nucléaire !

En plus abandonner le nucléaire au moment même où justement des progrès énormes sont en cours, notamment sur la sûreté, mais surtout sur les combustibles. Tous ces déchets affreux entassés dont personnes ne voulait vont enfin pouvoir être utilisé et presque réduire la pollution à néant pour peut-être 2000 ans, de quoi faire le pont avec la fusion nucléaire.

Alors utiliser de façon détournée un barrage pour avoir des salmonidés dans des endroits qui ne le permettraient pas naturellement… Bonne pratique ?

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Ton post mérite quelques nuances :
un certain nombre d’ouvrages hydroélectriques servent à alimenter lors des pics de production car c’est une énergie rapidement mobilisable (éclusées), pour garantir la stabilité du réseau… et ça fait le lien avec :

le charbon allemand qui joue en partie le même rôle car ils ont beaucoup d’éolien et de solaire, et quand « ça coupe », il faut démarrer rapidement les centrales au charbon pour éviter le black out (ils ont peu d’hydro). D’ailleurs en France on commence à avoir les mêmes difficultés avec l’augmentation de la production renouvelable

Et le nucléaire n’est pas fait pour ces ajustements « fins ».

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Poutés construit durant la guerre et non après…après il y a eu la création d’EDF (1946 il me semble)…

Oui sûrement car la mise en service est en 1941.

Edit:
C’est bien après guerre, mais pas la seconde ! :face_with_peeking_eye:
A priori ils auraient commençaient en 1918… Pour s’achever en 1941.

Je me demande bien ce qu’ont fait tous les saumons qui sont remontés et se sont retrouvé bloqués face à un mur de béton… Retour en arrière ? Fraie sur les affluents ? Ou mort sur place d’épuisement à essayer de remonter ?

Il y avait des frayères productives jusqu’a Langeac et même en dessous. Poutes n’a représenté un véritable problème que lorseque le profil thermique de la partie basse de l’Allier ne deviennent incompatible avec la survie des juvéniles de salmo.

A+
J

Poutès a bien évidemment eu un impact grave sur l’aval avec le fait de retenir les sédiments, indispensables pour constituer de bonnes frayères. Il y aurait environ 60km à l’aval de Poutès d’impacté. Sachant que tout l’aval de Brioude est considéré comme une zone de reproduction marginale depuis les années cinquante à cause des risques de sécheresse et de température élevé.

A partir du moment où Poutès était en service (1941) cela a supprimé la moitié des meilleures surfaces d’eau propices à la reproduction des saumons (Voir Histoire du saumon en Loire). Puis rapidement par la suite l’aval s’est dégradé.

Quasi au même moment la Loire était stérilisée avec le barrage de Grangent sur sa partie basse et spolié de la moitié de son eau sur la partie haute par le barrage de la Palisse (Pendant que sa pompe dans le Chapeauroux pour remplir Naussac puis remettre de l’eau dans l’allier pour augmenter le volume dans la Loire : Les shadocks).

Non définitivement se raccrocher au réchauffement climatique pour expliquer la disparition du saumon c’est grotesque ! Que ce soit le coup de grâce pour les dernières populations, c’est bien possible, mais bien avant le réchauffement il y a eu d’autres problèmes.

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C’est faux, ils se prenaient a la ligne et au filet plusieurs milliers de saumon jusqu’aux années 70, soit plus de 30 ans après la construction de Poutes. Et inversement, l’aménagement puis l’ouverture de Poutes n’a en rien permis d’améliorer l’état de conservation du saumon, et pour cause, l’essentiel du contingent a disparus bien avant.
Quand a tes propos climatosceptiques, ils n’ont rien a faire sur Gobages.

A+
J

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L’anathème définitif et excluant de ceux qui croient avoir la carte de prêche … Contre-productif car au final, ils justifient les barrages : je sens que ça ne sera pas perdu pour tout le monde, les mouliniers vont adorer !

Rappelons que les problèmes du saumon ont commencé à la fin de XIX ème siècle quand des scientifiques « en cour » ont affirmé que tacon et saumon étaient deux espèces différentes (voir les débats sur la question à l’A.N de l’époque).
Je ne vois pas de climatoscepticisme dans les propos de jdd, juste une approche globale du système saumon.
Le fait qu’il se prenne des milliers de saumon trente ans « après Pouthès » ne prouve pas grand chose pour une rivière où les prises se chiffraient en centaines de milliers à début de XX ème siècle. La disparition n’est jamais brutale : voir le cas de la Garonne où existait, jusqu’au début des années 1960, des frayères de substitution sur les 500 m du fleuve entre le barrage du Bazacle devenu infranchissable et le Pont des Catalans dans Toulouse.

à +

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Non là encore les informations sont fausses. Le saumon a disparus sur l’axe Garonne-Dordogne au début du XXe siècle avec l’édification de series de barrages successif, dans le Bergeracois sur la Dordogne par exemple.
L’ouverture progressive a la continuité en long de ces ouvrages n’a jamais permis de rétablir des populations fonctionnelles. Et pour cause, pratiquement plus aucun saumon ne se présente devant les passes de Golfech et de Tuillières, tout comme devant Poutes, comme en Bretagne, en Normandie, comme partout dans le monde. Le stock migrant global est en train de collapser très rapidement…

A+
J

La géographie n’est pas votre amie …
Garonne et Dordogne ont juste un estuaire commun.
Difficile donc de parler d’axe (droite sur laquelle un sens a été défini.) …
à +

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Robert Bachelier avait rassemblé des informations très intéressantes sur le comptage mais aussi sur les impacts des différents ouvrages (document historique, lien ci-dessous), voir ceux sur la Vienne dont les effets ont été visibles l’année qui suivie les travaux. Sur la Loire aussi très intéressant et évidemment sur Poutès et l’allier.
Jusqu’à la construction de Poutès il estimait la population au minium à 10000 en
1930, après 1945 elle chutait à 3000 pour se stabiliser à 1500 entre 1950 et 19
60.
La résilience du saumon était en grande partie possible grâce a sa grande aire de répartition. Au fil du temps il ne lui restait presque plus que les pires frayères sur l’Allier.
Comment ne pas comprendre qu’une telle situation puisse mener à l’extinction ?

A lire pour les curieux :

Le premier ascenseur date de 1986 !!! (Beaucoup de difficulté pour les saumons à y rentrer dedans soit disant)
Et l’ouverture date tout juste de 2022…
Certainement un peu prématuré pour tirer des conclusions sur l’ouverture.

Je ne crois pas avoir nié une seule fois dans ce thread les risques du réchauffement climatique pour le saumon. D’ailleurs M. Bachelier évoquait le problème déjà dans les années 50, bien entendu à cette époque on ne parlait pas de réchauffement climatique, mais juste d’été chaud.

Je n’échangerai pas plus avec toi sur ce sujet.

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En parcourant l’echange , je percois ( à tord probablement) une idée selon laquelle si nous avions agis plus rapidement sur Poutes , nul doute que la situation actuelle ne serait pas la même.
Idée qui me semble extremement préoccupante car elle tend à minimiser bien d’autres agressions qu’a subit l’axe loire allier tout au long de son histoire.
L’etat actuelle de cette riviere est le solde multifactorielle ou nous avons vu par exemple des saumons arrivés de plus en plus tardivement…Poutes doit etre percu comme la fin de l’etape et non comme le debut …
Pour ceux qui ont eu la chance de pêcher cette riviere aprés guere jusque dans les années 80…je ne suis pas sur que l’on signera pas des mains pour revoir cela même avec poutes …

Ca serait interessant d’en faire la liste.

Concernant l’impact de Poutès toutes les études converges c’est surement pour ça qu’edf a fléchi.

Certains avancent même :

https://www.rivernet.org/general/salmon/obsau_f.htm

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