Pour éviter les inondations, il suffit tout bêtement de ne pas habiter en zone inondable, ou avoir un habitat aménagé en fonction …
Pour beaucoup, c’est hélas mission impossible : entre incapacité à lire un carte (géoportail et ses outils sont pourtant nos amis …), à observer et surtout « le je m’en foutisme à se renseigner », c’est pas gagné.
Sans parler du sentiment d’être plus fort et malin que tout le monde …
D’expérience, lors des visites de biens, 95% des gens se tapent totalement des entours, obnubilés par le seul bien à vendre.
Dans ma commune depuis toujours inondable où, en 1999 nous avions eu une bonne demi-douzaine de morts (28 pour le département), pas vu depuis une seule personne venir se renseigner, quand pourtant beaucoup de biens ont changé de propriétaire …
Lors de l’incidente mise en place du PPRi, contestation vent-debout des élus de la municipalité (grosse activité immobilière …) portés par le déni de leurs électeurs.
Idem pour notre second risque local, l’incendie lié au mitage d’une pinède qui domine la ville avec les arbres situés en territoire communal aux branches léchant les habitations. Suite à injonction préfectorale de nettoyer, même contestation. Quand même 2 millions d’€ de travaux qui avaient été oubliés lors de l’opération initiale d’aménagement pour quelques dizaines de maison.
Dans une autre ville du coin une chaussée de 4m de haut relevant donc le niveau de crue avec des riverains immédiatement aval à 6 m au dessus du lit mineur et pourtant régulièrement inondés. Évoquer cette situation vous fait prendre pour un demeuré par ces mêmes sinistrés d’autant que s’est posé la question du démantèlement de ce barrage inutile et en déshérence. Mais le si joli coin si chargé de souvenirs a fait que le barrage a été acheté à l’état pour … 500 € par la municipalité qui y a rajouté quelques millions d’euros de consolidation et d’aménagements et s’est portée caution de la micro-centrale incidente (filiale de la CACG). Micro-centrale plutôt mal en point du fait d’une accumulation de déficits depuis cinq ans avec notre sécheresse historique locale. Plus d’un million d’€ d’argent public dans cette bricole, plus celui beaucoup plus important dans les travaux de la chaussée … Un classique …
Pour le reste, et c’est l’essentiel des victimes, surtout ne pas se déplacer en période d’inondation : comme constaté, 20 cm d’eau suffisent à emporter nos race-bitume. Mais ça vous le savez déjà …
Pour les poissons, 1999 avait fait bien moins de dégâts que la sécheresse de 2003.
les poissons ici , ils sont un peu habitués…bon y aura surement quelques victimes mais les crues de ce type étant récurrentes , les rivières en bon état s’en remettent très vite.
Oui la rivière pour peu qu’elle soit en bon état écologique s’en remet toujours…En Cévennes ont à l’habitude…Pour ce qui est des biens et des personnes il faudrait aussi que l’on arrête les conneries…Ayant eu des fonctions dans l’environnement et surtout dans la protection et connaissance des rivières j’ai assisté souvent impuissant à la mise en place de conneries sans nom comme la couverture d’un cours d’eau sur plusieurs centaines de mêtres (justement dans une ville du Nord Ardèche qui vient de faire parler d’elle au sujet des inondations…)ou la création d’une zone industrielle dans le lit majeur de l’Ardèche (6 ha… qui renvoie la flotte sur la rive d’en face ,habitée, de la commune…d’en face… )…Le pire c’est qu’ « ils » continuent à construire en lit majeur…Et je pense que les médias en rajoutent une couche en plus quand deux politicards incultes en matières d’environnement , hydrologie et hydroécologie viennent faire leur promo …
S’ils n’étaient qu’incultes, on pourrait espérer les faire évoluer… Comme disait Coluche, « ils sont intelligents, ils le font exprès ». Pour tout un tas de raisons nauséabondes.
Visiblement la leçon de Nimes (octobre 1988) et sa dizaine de morts n’a toujours pas été retenue …
Comme celle du Gers (juillet 1977) : pas loin de 20 morts, plus de 5 000 sinistrés, Près de 2 500 bâtiments endommagées, sans parler des dizaines de milliers d’ha de champs ravagés. Nos cranes d’œufs avait cru bon de transformer, en autres la rivière Gers, en fossé d’écoulement en commençant les travaux par l’amont …
Et nous entendons toujours ce discours récurent sur les cours d’eau à nettoyer, curer, raboter … Pour en plus venir se plaindre ensuite que l’eau ne remonte pas la pente l’été venu
Mis à part les cas particuliers (raisons historiques) des région parisienne et des Hauts de France, la carte des inondations se superpose quasi parfaitement à celle de la sécheresse …
Pas besoin d’aller chercher dans l’anathème, c’est bien plus simple que ça : ce pays n’a pas, n’a jamais eu vraiment la culture de l’eau et hélas, je pense qu’il ne l’aura jamais. La culture des quelques territoires, où on l’avait, s’est perdue.
Logique dans un pays qui n’a jamais historiquement manqué d’eau ou qui n’a jamais trop souffert des inondations à des époques où les gens vivaient sur les hauteurs et pour ceux vivant en bas avec des dégâts se limitaient à du bois à sécher.
D’ailleurs, pour beaucoup de nos grands travaux hydrauliques, nous sommes allés chercher la technicité à l’étranger : par exemple des italiens pour le Canal du Midi ou espagnols, surtout valencians et mallorquins pour l’assainissement des plaines du Chelif et de la Mitidja.
Les théories généralement fumeuses du complot se heurtent à la réalité banale de la connerie humaine si largement répartie …
Merci de la citation de cet homme de qualité ! J’achète !
Par contre, je ne vois pas bien de notion de complémentarité dans ce propos. La notion de connerie non qualitative et par nature bien répartie s’opposant celle, qualitative et plus rare, d’esprit pris ici au sens d’intelligence …
La connerie des uns et l’absence de scrupules des autres, ceux qui valident des décisions aux conséquences désastreuses en toute connaissance de cause se complètent, ou s’additionnent si tu préfères, pour aboutir au catastrophes actuelles.
Carte de précipitation sur l’Ardeche sur 48H, les volumes sont impressionants, plus de 600mm d’eau sur les têtes de bassins de la Loire, de l’Allier et de l’Ardeche :
Pour avoir avoir parcouru professionnellement ce département dans tous les sens au milieu des années 1970, comme mon père qui, lui, y faisait des relevés topographiques, la mémoire des crues et donc la culture de l’eau y était très présentes.
De tels abats se sont déjà produits (en autres début années 1980) à quelques mm près. Et même si leur fréquence augmente cela n’explique pas tout, comme nous le dit plus avant ardesco et d’autres.
Les effets des coups de Gardon ou de Vidourle, que me racontait mon grand-père, étaient moins dommageables à une époque où il n’y avait pas grand chose à détruire et où l’habitat était encore sur les hauteurs.
Au regard de ceux d’aujourd’hui avec la profusion de biens matériels, l’occupation des lits majeurs voire mineurs, l’encagement des cours d’eau et la prolifération des maisons de plain-pied (les maisons, dites de village, avaient toujours au moins un étage …).
La médiatisation et la recherche du sensationnel qui font les budgets pub’ n’étaient, non plus, pas la même …
Le sujet du fil, c’est comment éviter les inondations. Comme personne n’est capable d’empêcher l’eau de tomber du ciel, que cela arrive depuis que le monde est monde, on pourrait essayer d’arrêter les conneries, essayer de demander des comptes à ceux qui les ont faites et qui continuent en toute impunité, sauf quand ponctuellement un bouc émissaire (maire en général, voir tempête Xynthia) est cloué au piloris pour calmer le bon peuple.
Climatosceptique? D’où sortez-vous cela, cher John? Le raccourci est osé, on ne se connait pas . Bien sûr que l’épisode est exceptionnel, mais grandement aggravé par les conneries accumulées.
Je n’ai jamais joué au PMU, activité légale et respectable et n’ai que faire de vos commentaires à deux balles irrespectueux.
Mais il me revient avoir déjà remarqué que vous aviez la science infuse et peu de doute quant à vos certitudes.
Nous par contre, on se passerait de tes commentaires de ce genre et je te garantis qu’on va s’en passer.
C’est quand la dernière fois que tu as parlé de pêche à la mouche sur Gobages ?
On ne te retient pas. C’est clair ou je développe ?
Sujet clos.
. Bien sûr que l’épisode est exceptionnel, mais grandement aggravé par les conneries accumulées.