40 ans après le « très bon » exemple de la Couze (24), notre nouveau ministre veut nous remettre le couvert… Génial !!!
On avance…
Bonjour,
On ne peut pas éviter les inondations !
Il y en a toujours eu au cours de l’histoire, avec parfois des pertes humaines, sans parler des dégâts aux villes, villages et champs.
Personne n’empêche la pluie de tomber et les rivières de gonfler, nous avons tous au creux de notre mémoire un cours sur les crues du Nil en Egypte ancienne.
Mais les Anciens étaient sans doute moins idiots que nous, les mauvaises terres pour les habitations et les bonnes ( les champs ) pour les cultures et le pâturage.
Maintenant, depuis quelques décennies, nous faisons exactement l’inverse, construire logements, parkings, entreprises et autres supermarchés au milieu des prés,
C’est tellement plus simple que d’aplanir de la rocaille !
Mais cette artificialisation des sols a un prix, que paient tous les sinistrés dès que les niveaux montent.
Et ce n’est pas en transformant nos rivières en canaux stériles que le problème sera réglé, au contraire, il faut à mon avis tout faire pour retenir l’eau en amont.
Une des solutions consisterait à restaurer les zones humides, qui agissent un peu comme des éponges, retenant l’eau quand il y en a et la laissant s’écouler en période plus sèche.
Le risque que nous courons tous est que nous cours d’eau deviennent des Oueds, secs tous les étés, avec tous les problèmes que cela engendre.
J’espère avoir apporté " un peu d’eau " à la discussion,
Bien cordialement,
Lors de la dernière crue catastrophique du Gave de Pau, il y a quelques années, mon beau-père bigourdan m’avait dit: " que veux-tu : à force de bétonner et d’asphalter la.montagne, voilà le résultat…
À plus
B
Je ne sais pas si JMV11 a tout dit, mais il a dit l’essentiel. Et à un tout autre niveau à propos d’un tout autre sujet abordé récemment (la gestion des cours d’eau et de la pêche), on retrouve là l’effet pervers d’un système démocratique: en France puisque c’est là que nous vivons, les décideurs ne sont pas arrivés au pouvoir par un coup d’état, ils ont été élus, voire réélus.
Et si la majorité a tort, se trompe, se laisse berner, du coup elle a raison par la force des urnes.
Tu oublies quand même aussi les lobbyes
C’est sans doute mieux en Russie ou en Corée du Nord.
Le discours des politiques sur les cours d’eau à curer visent à brosser dans le sens du poil les agriculteurs et ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Heureusement que chez nous les scientifiques peuvent librement alerter l’opinion sur les méfaits de ces pratiques.
Ensuite les décideurs décident.
Fred
Et oui …
Et pas que le lobbying agricole, d’ailleurs. Même si toute cette soupe est intimement liée.
Oui, pardon, j’aurais dû les citer, j’ai été trop vite. C’est vrai que ça fait partie de notre démocratie.
Je n’ai jamais dit que c’était mieux chez Poutine et Kim, juste que le fonctionnement de notre pseudo démocratie dite « représentative » n’est pas satisfaisant. La preuve: oui, les scientifiques alertent l’opinion, et l’opinion s’en tamponne ou se bouche les oreilles car elle ne veut pas changer ses façons de faire, de vivre, etc…, puis installe les décideurs qui ne vont pas trop la contrarier.
La conclusion « ensuite les décideurs décident » ressemble à un dégagement en touche.
C’est sûr que celà fait partie d’une démocratie… mais celà ne suffit pas, ou plus… (à le cocoriquer haut et bien fort).
Pour exemple : (certainement vécues par certains d’entres nous/citoyens : une enquête /DUP défavorable et les travaux qui s’effectuent néanmoins; c’est beau (la démocratie) !!
En curant les cours d’eau, on va accélérer les flux, limiter les capacités d’auto épuration des rivières et tout va partir très vite dans l’océan.
On voit très bien ce que ça peut donner lorsque la merde non épurée arrive dans des parcs à huîtres par exemple…
Fred
Parfaitement d’accord. Je signale seulement une dérive de notre démocratie. Ce même jour je rédigeais un mémoire concernant le barrage de Descartes et l’étrangeté de certaines décisions de préfets, qui ne respectent pas les lois et réglementations dont ils devraient êtres les gardiens et garants. Je mets ci-après un extrait :
On notera que l’autorisation de création et d’exploitation d’une microcentrale par l’autorité préfectorale a été promulguée alors même que la réglementation imposait la destruction d’un obstacle équivalent, par ailleurs quasi-impossible à trouver dans le contexte législatif actuel. Si l’obligation était rappelée dans l’arrêté d’autorisation cette recherche, sans même parler de sa réalisation, était renvoyée à une date ‘’ultérieure’’. Les entreprises aiment les ‘’calendes grecques’’ comme date butoir réelle pour tout ce qui leur est imposé par la réglementation.
Nos élus et autres énarques ignorent ou oublient les fondamentaux, ici, E=1/2mv2 ….
à +
Les lois de la physique c’est pas leur fort. D’autant plus qu’aujourd’hui on joue aussi sur le facteur M. La densité de l’eau des cours d’eau augmente en effet avec la charge en sédiment.
Avec le travail intensif du sol, ceux ci perdent leurs êtres vivants, donc la colle biologique qui structure les agrégats du sol. Du coup on a de l’érosion hydrique et de l’eau boueuse dans les cours d’eau. Sa densité augmente passant de 1 pour l’eau pure à 1,2 voire 1,3…
Et la c’est plus la même mayonnaise. Autrefois à chaque inondation, ça mouillait, maintenant ça emporte ci les berges, là les voitures, plus loin les infrastructures humaines…
Bref, c’est l’intégralité de la problématique du bassin versant à laquelle il faut s’intéresser si on veut traiter de façon systémique ce problème.
Fred
Democrature, dictocracie.
Bonsoir à toutes et tous,
Vu quelques images aux infos, c’est flippant !
Les ruisseaux et rivières charriant des voitures et des arbres, l’horreur !
J’espère que vous n’êtes pas trop impactés par ces crues, moi, la vision de ces torrents dans les rues et ces zones commerciales sous les eaux m’ont mis le mouron, quel gâchis encore une fois !
Une prise de conscience, enfin ?
Courage aux sinistrés !
J’ai pêché l’Allier dans les gorges, le Loire en haute Loire, ce printemps j’étais en Ardèche…
Quand on voit les images, que peut-il rester des poissons dans ces conditions?
Et bien sûr, courage aux riverains…
Salut,
Sur certains cours d’eau on dépasse largement les niveaux de crue connu. parfois de façon très significative comme pour la Loire et le Guier. Des niveau de crue vraiment impressionnant.
Normalement la vie aquatique est faite pour résister et se reconstituer. on verra.
pour l’Allier on est dans des niveau de crue exceptionnel mais connu.
A +
Oui, l’eau est montée plus qu’un mètre au dessus de la crue de référence de 2008 à Rive de Gier. Les images sont vraiment impressionnantes ! Pourtant on est très loin des niveaux de précipitations qu’il y a eu en Ardèche (« seulement » 75 mm à Saint Chamond, qui suivent 90 mm il y a dix jours donc les sols étaient saturés).
Des travaux de renaturalisation entrepris sur le Janon au dessus de Saint Chamond ou à l’usine Duralex à Rive de Gier ont apparemment permis d’atténuer à ces endroits seulement (d’après des amis qui habitent à côté).
Ailleurs, il faut bien avouer que le niveau d’artificialisation des sols dans la vallée, associé à des pentes tout de même assez fortes, font que le cours d’eau se comporte comme une chasse d’eau. En plus, les barrages en amont étaient déjà pleins à la fin de l’été parce qu’on a eu des orages régulièrement (et qu’ils ont préféré laisser la rivière sur des faibles débits d’étiage que de lâcher un peu d’eau). Pas sûr qu’ils auraient pu tamponner grand chose cela dit.
Pour les poissons, on a souvent des gros coups d’eau dans le coin et ils arrivent bien à tenir. Mais là on était un très au dessus, on verra ce que ça a donné…
Courage à ceux qui sont impactés !
La vie aquatique fait cela depuis des millénaires, depuis qu’il y a des cours d’eau, des crues et des sécheresses… Les poissons de bassine résisteront moins bien par contre , la sélection naturelle va s’appliquer dans toute sa rigueur.
La vie aquatique et la vie tout court peuvent s’adapter aux caprices de la Nature, plus difficilement aux dommages causés par Homo dit Sapiens.
Et il faut surtout penser aux victimes, à leurs familles et à tous ceux qui sont impactés par ces catastrophes à répétition et voient parfois le travail d’une vie anéanti en quelques heures.
Et laisser la pêche à sa juste place.