Bonjour,
Ayant eu une vigne mitoyenne d’un dépôt de décombres « public mais illégal » ( 
), réservé aux habitants de la commune, j’étais confronté aux dépôts sauvages de gens venant en dehors des heures et jours d’ouverture surtout de la commune voisine.
9 fois sur 10, en fouillant le sac, je trouvais, en quelques minutes, identité et adresse du contrevenant.
Et là, je peux vous dire que tout le monde s’en fout ! Pleure, se lamente certes, mais s’en fout !
A commencer par les pouvoirs publics : les élus qui veulent pas déplaire à leurs électeurs, disent qu’il focomprendre, que l’on nepeurienfaire, que les forces de l’ordre ont autre chose à faire, que l’on manque moyens, etc.
Certes, nous avons toujours eu la réputation d’un pays de crades qui serait une sorte de fatalité génético-géographico-historique, mais :
- le français crado devient vite très propre en Suisse, en Allemagne, au Japon, surtout à Singapour où là c’est instantané, etc,
- a contrario, il suffit que de quelques mois chez nous au suisse, à l’allemand, etc pour devenir aussi crades que nous !
La clef du problème est bien l’argent :
- autrefois, la vie était frugale et rien ne se perdait : une partie des poubelles allait aux animaux ou au « fumier », une partie (liens, papier et cartons, bouteilles etc) étaient recyclés familialement, le reste allait au feu.
- aujourd’hui dans notre société de consommation ça s’est segmenté : on ne trouve plus de batteries jetées dans les cours d’eau, de ferrailles dans la nature, de cartons qui trainent. Ne parlons même pas de vielles gouttières en zinc ou de vielles casseroles en cuivre. Par contre, ce qui ne vaut rien est dispersé partout en terme de pollution et pas que visuelle.
- on peut voir que certains pays, parfois certaines municipalité, manquant de traditionnellement de rigueur la matière, ont su devenir très vite vertueux. Il est vrai que le montant des amendes fait vite réfléchir quand elles sont appliquées …
Chez nous, les textes existent bien avec des sanctions pouvant être sévères, mais en l’absence de volonté politique, là comme ailleurs, on ne fait rien à part d’autres textes pas plus appliqués …
Bien sûr, il y a l’éduuuucation, sauf que, par exemple, les coins qui votent écolos, réputés éduqués en la matière, sont souvent les coins les plus crades …
Là comme ailleurs, seul le discours et son ressenti comptent désormais, les actes ayant perdu leur importance.
Les crades parés de la vertu du discours seront toujours perçus plus propres que les taiseux.
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