Des amis de l'est reviennent!

Après le silure que penser de l’invasion des gobies en particulier du gobie a tache noire sur nos fleuves.
.etude 2017 gobies

Avec la mondialisation, on assiste à une uniformisation des biomes au niveau de la planète. On aura des rivières en Europe de l’ouest qui auront toutes les mêmes
espèces avec une grande part d’espèces autochtones et des espèces allochtones arrivées à cause de l’homme.

Les gobbies ne feront pas exception à la règle. Ils seront présents un jour ou l’autre dans tous nos bassins versants car il y a trop de mouvements de bateaux et d’échanges d’espèces entre les régions.

De tout temps les espèces ont bougé sur terre. Il y a 20000 ans, l’Europe de l’ouest ressemblait à la toundra et le nord de l’Europe était sous des km de glace. Il n’y avait rien qu’il y a aujourd’hui.

Toutes les espèces sont arrivées depuis. Le plus souvent amenées par les oiseaux au cours de leur migration, principalement d’Éthiopie ou se trouve la principale réserve d’écosystèmes au monde.

Il en arrive encore aujourd’hui et sans doute que l’adaptation de nos écosystèmes au réchauffement climatique réside dans ces migrations. Alors oui, si on est amoureux du chabot, on peut être inquiet de l’arrivée des gobbies mais qu’on soit pour ou contre, ça n’y changera rien.

Être contre le silure, le loup ou les gobbies, c’est comme être contre la pluie ou le soleil. On n’y peut vraiment pas grand chose.

Fred

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Ok je crois comprendre mais cela me semble inquiétant.
Si tout se ressemble, par exemple dans les cours d’eau de nos régions parce que tout s’est mélangé alors des espèces vont disparaître du fait de la présence d’autres espèces ?
Si oui, il y aura moins d’espèces vivantes après qu’avant.
J’ai cru comprendre que le nombre d’espèces était une condition à la préservation du vivant.
Comment faire alors ?

Éric

Non pas forcément. Il y aura au pire des remplacements d’espèces. L’arrivée des écrevisses américaines par exemple s’est accompagnée de la régression de nos écrevisses autochtones. Dans certains coins, elles avaient disparues avant l’arrivée des américaines en raison de la dégradation du milieu. Les indigènes n’étaient plus adaptées à la pollution. Les autres ont pris leur place

Lorsqu’on a mis l’ombre sur la Dordogne, il n’a pas fait disparaitre d’espèces. Le silure sur la Saône non plus. Il y a juste eu une réorganisation de la place de chaque espèce dans l’écosystème.

Le seul cas où ça peut poser problème, c’est si une espèce importée occupe exactement la niche écologique d’une autre ce qui est rare. À ce moment là, une des deux disparaît. C’est une règle dans la nature.

Après sur 100 espèces qui arrivent, seule une dizaine se développe bien et seules quelques unes sont susceptibles de causer des déséquilibres.

Donc il y a peu de risques que les gobbies évincent les espèces présentes dans les cours d’eau qu’ils fréquentent.

Il sera là au côté des autres. Comme le frelon à pattes jaunes n’a pas fait disparaitre nos guêpes ou nos frelons européens.

Fred

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Quand tu parles de réorganisation sans disparition d’espèces cela se fait en conservant la masse totale de poissons qui est un invariant ?
Ou la réorganisation change plus ou moins le milieu et le nombre de poissons que ce dernier transformé peut alors supporter ?

Éric

Je n’ai pas de données à ce sujet.

Fred