Diminution du nombre d'oiseaux

Suite du sujet Chute du nombre d insectes en Allemagne :
Je fais suite au sujet lancé par Patate sur la diminution du nombre d’insectes, constatée un peu partout.
Les comptages récents de la LPO sont sans appel, pour certaines espèces d’oiseaux c’est l’effondrement très rapide. Pratiquement tous les passereaux sont touchés.
Les causes sont multiples, mais il est très possible que la diminution du nombre d’insectes soit une des causes, ou que les pesticides s’attaquent directement aux oiseaux ( infertilité ? ).

Il y a 15 ans, je voyais régulièrement dans mon jardin: chardonnerets, roitelets, verdiers, bec-croisés, bouvreuils, grives, moineaux, et j’en passe…
Aujourd’hui, il reste: mésanges ( 4 espèces), rouge-gorges, merles, les autres ont quasi disparu.:frowning:
Quand j’en vois un ça devient un évènement, comme il y a 2 jours, un Grosbec, photo de mauvaise qualité, prise à l’arrache à travers le double vitrage avec un objectif inadapté, mais j’étais super content d’en revoir un. Quand reverrai-je le prochain ?

Grosbec mâle.

Bonjour, c’est effectivement le même constat ici sur Mouthe à la source du Doubs. Ce qui m’a interpellé d’ailleurs, c’est le comportement des hérons cendrés qui se nourrissent presque plus au bord de la rivière mais plutôt au beau milieu des champs!
Moins de passereaux aussi mais une belle augmentation de faucons crécerelle.

Les populations d’oiseaux ne sont pas figées. Elles évoluent en permanence au gré des migrations, des relations de prédation, de la quantité de nourriture disponible, des conditions météo au moment de la nidification, des relations intra ou inter specifiques…

Bref d’un grand nombre de facteurs qui ne dépendent pas que de ce qui se passe chez nous.

Une chose est sûre, c’est que toutes les projections d’évolution des populations liées aux évolutions climatiques en cours montrent une régression des espèces spécialisées au profit des espèces généralistes qui sont hautement plus adaptables.

C’est sans doute ce à quoi vous assistez. Je ne suis pas particulièrement les passereaux mais je reçois les résultats de suivi de la repro des rapaces chez moi et c’est plutôt pas mal pour le grand duc, l’aigle botté ou le pèlerin. C’est en revanche plus problématique pour le circaète.

Fred

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Les comptages du programme STOC donne une bonne idée de ce qui se passe a des échelles locales / nationales sur l’abondance des espèces d’oiseaux communs, ex :

En France les espèces spécialistes sont en déclins, alors qu’elles sont plutôt stable en Auvergne sur la période (courbes rouges). Par contre, les espèces généralistes sont en France, et en Auvergne en augmentation.

C’est pour ça que les explications “fourre-tout” type “c’est la faute des pesticides” ont un pouvoir explicatif tres faible. Il y a plein d’explications locales et globales qui sont en action. Ce qui est certain c’est que la baisse est la plus forte pour les espèces spécialisées des milieux agricoles où clairement l’intensification de l’agriculture est en cause…

A+
J

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Salut,

La régression des des espèces ou des cortèges d’espèces ne s’explique pas seulement avec une seule cause. Encore moins avec une cause de pollution ou d’un produit.
Les régressions sont dues à des causes multiples et des interactions entre ses causes.

Mais ce qui explique le plus les régressions des espèces, c’est le changement de l’environnement. La modification des paysage et des habitats naturels. Le graph de John peut en être l’image.

Les habitats naturels en Europe évoluent vers une certaine banalisation, uniformisation et une pertes importante d’habitats spéciaux (zones humides, pelouses sèche ouvertes, zones arrières dunes, marais etc. … )
Les espèces spécialisés sont donc plus sensibles.

Le problème c’est que pour une majeure partie des espèces et des oiseaux en particulier, ils fonctionnent pour beaucoup en méta populations. Parfois on observe des déclins inexplicables localement car la modification et la cause de pertes d’habitats essentiels viennent d’un pays voisin ou même à plusieurs milliers de km !

Compliqué donc. mais même si les pesticides c’est pas bon ! il faudrait arrêter d’avoir cette psychose, c’est bien plus complexe …

A ++

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Psychose de quoi ? Si c’est des pesticides dont tu parles il est quand même légitime d’en être préoccupé, non ?

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oui fred ,bien sur mais nous es grands ducs et des circaètes dans nos jardins ça fait un bout de temps quand même que plus personne n’en a vu,
avant les moineaux venaient becquetter mes petits plans de salade,ça m’amusait d’ailleurs, je ne les vois plus.
ou sont ils?moi je ne sais pas.
en tous cas je suis entouré de champs de mais .
alors?

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Salut,
Préoccupé oui mais aujourd’hui sur le net on ne présente que les pesticide comme cause de la diminution des abeilles, des insectes, des oiseaux … etc … Le coupable idéal pour certains.
Il y a bien d’autre causes multiple…

Un exemple con, certes les pesticides sont néfaste pour les abeilles mais une des première causes de la perturbation des populations d’abeille vient de l’apiculture elle même.

La diversité biologique dépend principalement de la diversité des habitats, dans certaines régions les paysages sont si uniforme qu’il est normal que la biodiv régresse avec ou sans pesticide.

Il en est de même pour les truites. Une rivière uniforme avec peu d’habitat mais une eau de qualité parfaite aura une population de truite plus faible qu’une rivière plus pollué mais avec de l’habitat.

A ++

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surprenant et intéressant, tu pourrais en dire plus ?

Les apiculteurs en privilégiant la productivité ont sacrifié les souches rustiques d’abeilles locales au profit de souches étrangères ou d’hybrides bien moins résistantes.

Ensuite, les apiculteurs introduisent eux même des pesticides dans la ruche pour lutter contre le varoa.

Il n’en demeure pas moins vrai que lors d’une introduction massive de pesticides dans l’environnement des ruchers comme lors de la dernière crise de la FCO en Ariège, les ruches mortes se sont comptées par centaines. Une vraie hécatombe à origine peu douteuse ==> pesticides.

Fred

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Preuves ? Analyses ?

Corrélation n’est pas causalité. Parceque la litanie des apiculteurs commencent a être bien rodée, a chaque fois qu’il y a une mortalité, c’est la faute des pesticides. C’est sans aucun doute un facteur important mais loin d’être le seul.

A+
J

2009 : FCO avec traitements ==> mortalité importante.

2015 : FCO avec traitements ==> mortalité importante.

Avant rien, après rien. C’est bizarre non ?

Les analyses ont été faites et bingo on retrouve les anti parasitaires utilisés contre la FCO.

Tu vas pas nous la jouer à la Monsanto John, sur ce coup ci, ce sont bien les pesticides qui sont en cause.

D’autant plus que le lien est assez évident à faire entre les moutons et les abeilles car il y a des interactions quotidiennes entre les deux espèces. Quiconque un peu observateur a passé un peu de temps dans une ferme l’a remarqué.

Fred

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Salut, Fred à fait un résumé assez juste de cet élevage qu’est l’apiculture.
A ++

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