Dordogne la rivière espérance

Bonsoir et Merci pour ta réponse: les gens du cru, la connaissance précise des textes et la consultation des débits permettent de le confirmer ou pas :(et visiblement il y en a qui savent le faire et le font

Si ce n’est le cas … c’est action tribunal à mettre en place

Les lettres ou les pétitions qui réclament des bons niveaux pour pêcher sont du pain béni pour l’exploitant qui va pouvoir s’appuyer dessus pour justifier des baisses de débits subites lorsque ça l’arrangera.

Sa justification sera toute trouvée. Vous voyez, on a des demandes des pêcheurs pour baisser la rivière.

C’est ce qui se passait avant lors des WE de mai. Et en quelques heures, on flinguait le frai d’une année pour deux jours de pêche.

Il ne faut surtout pas tomber dans ce piège. On se tire une balle dans le pied si c’est fait au détriment du milieu aquatique.

Moi aussi j’aimerai bien pouvoir pêcher 300 jours par an avec une rivière à 30 m3. Mais c’est impossible.

Donc en 1, il faut placer au dessus de tout l’intérêt des milieux aquatiques et la sécurité des usagers.

Et ensuite et seulement ensuite on peut parler pêche.

Je vérifie plusieurs fois par jour les débits et c’est tout le temps dans les clous. Mais il faut dire qu’ils sont assez larges.

Fred

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Oui je pense qu’il faut rester prudent.
Si pour avoir un niveau soit disant meilleur pour la pêche ça se traduit par une baisse brutale le vendredi, une montée rapide dans la soirée du samedi et une baisse le dimanche au levé du jour, on a vu ce que cela donne pour la qualité de la pêche et on se doute de la perturbation pour les population aquatiques notamment pour celles pour lesquels les déplacement rapides n’est pas facile …

Il reste cependant certainement des adaptations à travailler qui pourraient n’avoir que des avantages ?

Sans avoir profondément travaillé le sujet, on à quand même l’impression qu’un aplatissement des courbes de changement de débit, à la montée pour la sécurité des utilisateurs et à la baisse pour la santé des population aquatiques, pourrait faire un grand bien. Couplé a des débits minimums plus importants on friserait la perfection :wink: .
Encore faudrait-il trouver comment défendre l’intérêt du truc, comment trouver des appuis sérieux, et surtout, comment trouver qui s’y colle :wink:

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@fly.only tu peux me refaire passer le liens du site qui donne le niveau des barrages, je n’arrive pas à mettre la main dessus. C’est juste pour voir le taux de remplissage actuel VS celui de l’année dernière à la même époque.
Merci

Celui-ci ?
https://www.debits-dordogne.fr/eclusees

Je pense qu’il parle plutôt de l’application niv’eau d’EDF.

Mais il n’y aura pas un an d’historique.

Fred

Peut être il me semble que tu avais fourni un graphique sur le remplissage des barrages, c’est juste pour voir à quel niveau ils sont actuellement…
Merci

Bort est à la Côte 533 m.

Fred


Dimanche dernier, ça commençais visiblement à leur chatouiller les hormones…
Je ne pourrai pas assister à leurs ébats mais je leur souhaitent productif…

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Joli😍 c était sur Beaulieu?

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Saumons ou truites ?

Je pense quand même plus à des truites même si la visibilité était très très mauvaise et que je manque d’éléments de comparaison car je n’ai jamais assisté à la fraie de saumons .

Le frai des saumons est décalé dans le temps par rapport à celui des truites. Il est plus tardif d’une bonne quinzaine de jours.

Selon les années cela s’étend du début à fin décembre d’après ce que j’ai pu en observer.

Ce coup de froid devrait accélérer les choses.

Fred

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Bon même si la photo n’est pas top, t’as quand même réussi à immortaliser ce moment, qui pour moi aussi, était une première sur la Dordogne ,plus habitué au frayères des cours d’eaux des Monédières ou le cycle a commencé depuis 1 semaine

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un des critères qui peut rentrer en compte pour savoir si on a une frayère de trf ou de sat, c’est de regarder la taille du gravier. Ce qui est important pour les 2 espèces, ce ne sont pas les graviers en eux-mêmes, mais l’espace entre les graviers, les œufs de saumons étant plus gros que ceux que trf… il faut de facto, une granulo plus importante pour les sat.
Ce n’est pas un critère absolu, parfois les poissons des deux espèces utilisent ce qu’ils trouvent.

Sur le triptyque vitesse/profondeur/granulométrie, la SGF (surface de granulo fonctionnelle), en moyenne, le couple vitesse/granulo est plus important pour le SAT

pour avoir eu la chance de voir sur le haut-allier, des frayères de saumons, pas la peine de dire que c’est un spectacle fantastique… notamment une femelle de probablement 1 mètre !!! et un mâle juste derrière…
tout le monde devrait avoir le droit de voir ça, au moins une fois dans sa vie…

et pêcher le saumon au grand fouet sur l’Allier…
mon grand père qui me racontait que dans les années 30, avec d’autres enfants, ils allaient voir sauter les saumons au seuil de la bajasse (Brioude)…

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Notre seul problème sur la Dordogne et ses principaux affluents, c’est qu’on a aussi des truites de rivière qui font entre 60 et 80 cm qui utilisent les mêmes zones de frai que les saumons. Ces poissons font des nids aux dimensions similaires à ceux des saumons.

Les dimensions des frayères sont mesurées par un bureau d’étude et les plus grandes sont simplement classées comme frayères à grand salmonidé sans qu’il soit possible de discriminer celles des grandes truites et celles des saumons.

Fred

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OUi, et truites de mer , aussi à ne pas oublier !! donc grand salmonidés = sacré salade pour les frayères d’1m !!!

Les frayères à migrateurs c’est nettement plus grand que pour la fario, ce week end j’en ai vu une très nette de pratiquement 3m de long

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Pour rebondir sur tes propos Alain et pour répondre à @Andrevilette sur ce sujet, nous vivons dans un état de droit où des procédures sont mises en place pour concéder aux industriels l’exploitation des ouvrages hydroélectriques.

En gros, l’état concède au travers d’un cahier des charges l’exploitation des chutes hydro électriques de ses grands barrages.

Dans ce cahier des charges, l’état via son Ministère de l’Industrie établit les règles du jeu pour l’exploitation des barrages. L’objectif premier est de faire de l’énergie. Les débits réservés, les vitesses de variations de débits sont consignées dans ce cahier des charges.

Celui qui régit l’exploitation des barrages de la Dordogne a été initialement rédigé à une époque où les considérations environnementales étaient bien moins présentes dans la société.

Fin des années 1990, sous l’égide de certaines associations environnementales, des AAPPMA locales et de l’ex CSP, de nombreux PV d’exondations de frayères ont été dressés sur la Dordogne et la Maronne. Epidor, l’Agence de l’eau ont été chargé de faire des études sur l’impact des éclusées. Plusieurs années après, on est rentré dans un programme expérimental pour évaluer l’impact de l’augmentation des débits réservés et de la baisse du rythme des variations de débits lors des périodes sensibles.

D’année en année, des conventions ont été signées entre l’état, l’agence de l’eau Adour Garonne et EDFpour contractualisé de nouvelles régles. Celles-ci sont toujours en vigueur.

On a obtenu des débits réservés supérieurs du 15 /11 au 15 mai et des éclusées moins violentes sur la Dordogne en période d’émergence des alevins (débits très stables du 15/03 au 15/05).

Cela a été un bénéfice considérable pour les milieux aquatiques. L’ombre a aussitôt colonisé les secteurs aval et on a retrouvé des densités de truites à l’amont comparables à ce qu’elles étaient plusieurs décennies plus tôt.

Conscients qu’il fallait aussi obtenir des progrès hors période sensible, nous avons entrepris des démarches pour inscrire ces progrès et de nouveaux changements dans le nouveau cahier des charges à l’occasion du changement de concession.

A deux ans de l’échéance, soit 2012, tous les intervenants ont été amenés à s’exprimer sur le renouvellement de concession (on en reprend pour 40 ans). Toutes les remarques ont débouché sur la rédaction d’une note (la note GEDRE) jointe au dossier. Les associations concernées, la FD de pêche, les usagers, les AAPPMA ont pu à cette occasion s’exprimer et faire leur demande.

Globalement, on demandait que les règles en vigueur au printemps soient maintenues toute l’année.

Le renouvellement de concession devait avoir leu en 2014. Nous n’avons toujours pas de nouvelles de cette procédure ni si l’augmentation du DR et limitation de la violence des éclusées ont été prises en compte.

Quoi qu’il en soit, l’exploitant a de lui même modifié certaines de ses pratiques. Le débit réservé a été remonté sur la Maronne. Il y a bien longtemps que je n’ai pas vu la Dordogne à 10 m3/s.

Le rythme à la hausse où à la baisse qui était de +/-100 m3/s par heure n’est plus appliqué. Dans les faits, j’ai vérifié lors de ces derniers jours, on est au même rythme qu’au printemps soit 30 m3/s et par heure.

Ca fait encore des éclusées de malade mais ça monte et ça baisse trois fois moins vite qu’avant.

Pour ceux qui voudraient encore se bouger suite à ces pétitions, le premier truc à faire, c’est de demander à l’Administration où en est le renouvellement de concession.

S’il est fait, demander le cahier des charges nouvelle version. Et s’il n’est pas fait, faire des recommandations pour qu’elles soient prises en considération lors de la rédaction du nouveau cahier des charges.

Car une fois rédigé, on en reprend pour 40 ans.

J’ai participé à toutes ces étapes. Je ne suis pas satisfait de la situation actuelle, mais elle est bien moins pire que ce qu’elle pourrait être si personne n’avait livré le combat qu’on a mené. Je n’en tire aucune gloire mais je ne voudrais pas que tout ça soit remis en cause avec un nouveau conflit où les intervenants n’auraient pas bien mesuré les enjeux.

Fred

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analyse au quelle je souscrit totalement

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