Cela faisait un moment que je voulais vous raconter ma nouvelle terre d’accueil.
Il y a dix ans environ mon meilleur pote m’appelle et me dit tu ne devineras jamais d’où j’arrive, d’un voyage de pêche exceptionnel : La Guadeloupe
Très incrédule au départ je n’ai jamais pêché en mer et encore moins sous les tropiques, après avoir discuté de ce voyage avec lui et ma chérie nous décidons de partir tous les 3 l’année d’après. Malheureusement les 3 premières semaines dans ce paradis se seront que capots et compagnie ( bien sûr nous verrons quelques taillings au loin…), il nous faudra attendre la moitié du deuxième séjour de l’année d’après et la rencontre avec un local pour apprendre a voir ces fameux « ghosts of flats »…Les Bonefishs.
Au fur et à mesure de mes séjours que je renouvellerais chaque année ( prenant la totalité de mes congés pour ce séjour ) je ferais ( souvent difficilement ) l’apprentissage de cette pêche rapidement devenue une addiction, dès lors une évidence, nous passerons la retraite là bas et ma chérie était aux Anges.
En fin 2018 nous avons donc déménagé pour l’île aux Belles Eaux, voiture et bateau embarqués à Montoir de Bretagne, nous sommes prêt pour cette nouvelle vie.
La pêche du Bonefish est une pêche assez particulière en ce sens qu’elle requière une excellence vue et une très bonne technique de la double traction, car un bonefish se nourrit peu de temps au même endroit, c’est un poisson toujours en mouvement, mais il a des similitudes avec les grosses truites, il fréquente toujours le même territoire.
C’est un avantage pour repérer les poissons réunis en " School " mais aussi un inconvénient car on pêche souvent les mêmes poissons…vous voyez ce que je veux dire
La Guadeloupe à une grosse population de Bonefishs…mais très peu de flats ce qui fait qu’on ne voient que très peu de poissons même si au cours de plongées j’ai vu des schools de 50 poissons par 5/6 m de fond.
Par contre nous possédons certainement les bonefishs les gros de la Caraïbe ( il faut aller en Nouvelle- Calédonie et Hawai pour trouver une moyenne plus élevée )
J’ai vu vu de puis quelques années beaucoup de « touristes » venir pêcher en mode DIY (Do It Yourself ) expression très à la mode ces derniers temps, beaucoup ( pour ne pas dire la plupart ) ont été déçu par le peu de résultats obtenus.
Il est clair que c’est une pêche très ingrate et très gratifiante en même temps, mais il faut une grande habitude pour réussir dans cette pêche, et je ne serais que trop conseiller à ceux qui veulent venir de s’adresser aux deux meilleurs guides de Gwada :
- Julien Audonet
- Cyril Lubeth
Deux professionnels passionnés qui de surcroit sont équipés ( comme moi ) de bateaux spécial Flats, c’est je pense indispensable à la réussite d’un premier séjour.
Maintenant et pour vous faire envie de découvrir cette perle des Antilles quelques photos de pêche :
Un flat fantastique
Le bateau indispensable pour réussir cette pêche
Un moment d’adrénaline pure
La récompense d’une approche de sioux
La récompense suprême : le Permit
Une superbe carangue bleue en tailling comme un Bonefish
Un des flats les plus courus de Guadeloupe
C’est vraiment un poisson magnifique
Votre serviteur guidé par ma chérie
Pour terminer ce récit qui par ces temps de confinement vous apportera un peu de soleil, je parlerais un peu technique.
A mes débuts dans cette pêche j’ai pêché avec une soie de 8 que j’ai rapidement remplacée par une 9 car je trouvais les poissons difficiles à maitriser.
Je suis revenu depuis un an à un matériel light voir ultra light, je pêche en effet maintenant le Bonefish sur une Sage Igniter 9’#6 c’est une canne Ultra rapide que je trouve fabuleuse ( j’aurais aimé avoir la T&T serie Exocett en soie de 6 également mais pas à la portée de ma bourse ).
Je dois reconnaitre que mes résultats de prises ont bondis avec la discrétion de la soie associée à un bas de ligne que ne renierais pas un pêcheur de truite de la Loue ( 6m ), tout ça équipé d’un des meilleurs moulinets de la planète…Abel, de 300m de backing et d’une soie TT Bermuda de chez Mr Wulff qui permet de mettre en œuvre très rapidement un lancer.
C’est là le secret de la réussite, la rapidité d’un lancer et sa précision, quand vous repérez un poisson vous avez en 3/5 s pour lui présenter un crabe ou une crevette, ensuite il a disparu, ce qui explique beaucoup d’échec des novices de cette pêche ( dont j’ai fait partie )
J’espère que cette histoire vous donnera envie un jour d’essayer…attention cela peut à l’instar du Saumon devenir une addiction.
Restez confinés pour votre santé et celles des autres.
Yves