Tandis que d’autres régions américaines brûlent sous la canicule et que 100 millions d’Américains sont invités à rester chez eux pour résister à des chaleurs record, le sud du Montana et plus particulièrement la boucle nord du Yellowstone National Park se réveille avec des inondations historiques dans un contexte de pluies record, tombées soudainement au moment même de la fonte d’un manteau de neige exceptionnellement épais cette année. Visions d’apocalypse dans ce paradis de la pêche à la mouche, avec plusieurs rivières en crue historique, dont la Yellowstone River, qui a dépassé son pic record datant de 1918 de… 80 cm ! Et la montée des eaux n’est pas finie.
Des joyaux tels que la Lamar sont transformés en torrents de boue. Coulées, glissements de terrain, maisons, routes et ponts emportés.
Le YNP est fermé dans son ensemble pour une période indéfinie, et on procède à l’évacuation de certaines villes, dont Livingston.
A peine plus haut, Paradise Valley et ses merveilleux Spring Creeks sont au bord de la noyade.
Que peut-on espérer de la résilience des poissons face à des eaux aussi soudainement boueuses ?
Les populations de cutthroats endémiques commençaient enfin à se remettre grâce aux différents projets de conservation mis en place ces dernières années…
Dans les secteurs vus dans la vidéo (Basse Yellowstone et Gardner) on trouve surtout des farios, des arcs, quelques cutts mais plus souvent des cuttbows.
Le domaine de la cutt, c’est vraiment la partie amont de la Yellowstone, dans le parc, au dessus des chutes.
Après, le bas en dessous de Livingstone n’est plus que l’ombre de lui même en raison des prélèvements d’eau pour l’agriculture et de la hausse des températures. Il faudra du temps pour que la rivière se refasse. Si elle se refait un jour.
En attendant, l’état de catastrophe naturelle est déclaré par le gouverneur, tandis que les inondations ne montrent aucun signe de ralentissement au 4e jour.