Bonsoir à tous,
Je m’excuse à l’avance pour ce sujet car il n’est pas directement relié à la PALM (bien qu’il parle de traitement honteux d’animaux lié à la pêche) et car je comptais me faire plus discret sur le forum, mais ce que j’ai appris hier est vraiment trop horrible.
Il se trouve que sur la commune de Peyssies, dans le 31, le long de l’autoroute entre Muret et Boussens, il y a un carpodrome assez connu avec pas mal de pêcheurs. Et il se trouve que c’est un endroit qu’affectionnent également des oiseaux, les hérons garde-boeufs, très jolis échassiers qui se nourissent exclusivement d’insectes et de petits vertébrés terrestres.
A environ 10 mètres du bord du carpodrome, il y a une île avec des arbres dans lequels vivent et nichent nombre de ces oiseaux, qui vivent en toute bonne entente avec les mémères qu’affectionnent les carpistes.
Or, il se trouve que beaucoup de pêcheurs, au bord de l’eau, lancent trop loin et atteignent les arbres. Evidemment, le fil étant fait pour de belles mémères, il est très solide et il n’y a d’autre solution que de le couper. Ainsi, on retrouve dans les arbres des mètres et des mètres de tresse qui pendent un peu partout avec la plombée.
Ces fils sont de véritables pièges invisibles, les oiseaux s’y prennent invariablement et ne peuvent s’en dépêtrer. Ces sont ainsi des dizaines et des dizaines de garde-boeufs qui meurent de cette façon tout à fait horrible.
Voyez plutôt.
(Je ne sais pas si on l’observe bien, car j’ai dû compresser les images, mais ce qu’il y a sur la première photo est une aile arrachée.)
Un membre de l’association naturaliste Nature en Occitanie s’est rendu hier à la mairie de Peyssies afin de demander l’enlèvement de ces “filets” si meutriers, et a été reçu par un adjoint au maire qui l’a refoulé en disant qu’il n’était pas compétent (ce serait la fédération de pêche qui le serait) et en assénant un magistral (et ô combien empreint de noblesse et de compassion) “de toute façon, ils sont pas protégés ces oiseaux, si ?”. En plus, c’est faux, ces oiseaux sont protégés.
J’ai également appris que la seule chose que la mairie ait fait a été de couper les branches basses des arbres en plein mois de mai, c’est-à-dire en pleine période de nidification. Je vous laisse imaginer le carnage. Combien de dizaines voire de centaines de poussins passés dans le gyrobroyeur ?
Les solutions sont simples : la mise en place de pancartes avertissant fortement les pêcheurs du danger et les invitant à faire attention à la distance de leurs lancers (mieux vaut lancer un peu trop court la première fois que perdre son montage et son fil et tuer des oiseaux), et la suppression des fils déjà présents dans les arbres.
Il n’y a pas de raison de laisser mourir d’une façon si horrible des animaux tout aussi sensibles, rares et beaux que les poissons que l’on remet à l’eau. Devant une telle tuerie, continuer à ne rien faire, c’est de la pure cruauté.
C’est pourquoi j’aimerais inviter les pêcheurs en contact avec la fédération de pêche de la Haute-Garonne à faire remonter ce problème en demandant de prendre des mesures pour le résoudre le plus vite possible.