Les barrages ouverts à la concurrence

JC11, tu n’es pas d’accord avec moi ok, mais merci de ne pas caricaturer mes propos (et tes difficultés / échecs persos du passé ne sont pas forcément applicables à tout le monde) ! Et comme je l’ai dit je suis pas là pour faire de la retape donc je n’interviendrai plus sur ce sujet, mais je suis vos échanges avec intérêt. :slight_smile:

En matière de production électrique, je ne suis pas vraiment le chantre de la mise en concurrence à tout va devenue à la mode en France comme dans le reste de l’Europe désormais totalement aux mains d’ultra libéraux.
Pour autant, force est de reconnaître qu’EDF n’était pas forcément exemplaire pour limiter les marnages des barrages dangereux pour l’homme et carrément désastreux pour la faune piscicole.
A mon sens, il sera même difficile de faire pire même si le morcellement en de nombreux lots pourrait faire craindre une mauvaise coordination du turbinage.
Seul un peu de recul permettra réellement de se faire une idée de ce changement.

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Re,

Pas de sentiment d’échec : dans le combat, sauf au cinéma, on ne peux pas toujours gagner …
Mais on apprend …

à +

C’est à ce sujet que je crains que l’on peut avoir de sérieuses inquiétudes …
Je ne connais pas le milieu de l’hydroélectricité et encore moins EDF, je peux me tromper, mais je connais un peu l’administration d’Etat et son fonctionnement. Des beaux principes, cadres et autres belles intentions il y en a à la pelle, mais ensuite des moyens tant juridiques que techniques ou humains pour correctement faire respecter tout ça … :roll_eyes:

Bonjour,
Personnellement je crains que des sociétés privées ne pensent qu’à augmenter la profitabilité à court terme des ouvrages au détriment de la faune et voir même de la sécurité. D’autre part c’est peut être aussi une chance il sera peut être plus facile de les attaquer en justice en cas de non respect de la loi.
Enfin aujourd’hui EDF tout puissant se fou royalement des rivières et des pêcheurs. En Rhône Alpes avec les spécialistes des crues ils transforment les rivières alpines en canal avec des bords à 45 degrés la Romanche, l’Isère, le Drac… Et comme il y aura de plus en plus de crues avec la fonte des glaciers ils vont encore reausser les digues…ben oui puisque la rivière ne peu plus sortir naturellement de son lit… En attendant on interdit l’accès aux rivières et on nous envoie les gendarmes et les gardes pour nous prévenir qu’EDF tout puissant va essayer de nous noyer…
Bon j’arrête… j’exagère… Si peu :frowning:
À+

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vous avez dit acte de haute trahison…!!!

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A voir mais actuellement le contrôle des privés semble plus strict.

…privatisation du bien commun pour le plus grand profit des vampires de tous poils…Les barrages sont amortis depuis longtemps…Ils rapportent 2,5 milliards d’Euros à EDF …encore entreprise d’Etat …Oui il faut renationaliser totalement EDF et en faire un vrai service public…Il n’y a que nous en Europe qui obéissons à cette injonction de privatiser les barrages aux profits de…Et ça marchera pas mieux pour le milieu aquatique…ne nous berçons pas d’illusions…les libéraux n’en ont rien à foutre de l’environnement…Et ils le prouvent tous les jours avec leurs seïdes aux manettes…

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Perso, je pense que s’est une bonne chose.
Si les cahiers des charges sont bien faits et respectés, les sociétés privées gèrent toujours beaucoup mieux que les publiques.
On a qu’à voir l’état de déchéance de certaines de nos grandes entreprises publiques, si vous voyez à qui je pense …

…la faute à qui…à quoi…?..A des politiques à la botte …;0 des hauts fonctionnaires qui passent du publics au privé (pantouflage) avec leurs carnets d’adresses…leurs dossiers…Et qui s’en vont gagner des salaires avec 5 ou Six zéros derrière le premier chiffre…des gens qui ne sont là que pour ça quitte à détruire les services publics et les brader au plus offrant…Les autoroutes en sont le meilleurs exemple…hausse des tarifs continue pour un service toujours moindre (entretien …etc…) quand , si elles étaient restées dans le domaine de l’Etat ,elles rapporteraient à ce dernier, sans hausse de tarifs, des milliards de Roros…plutôt qu’à des actionnaires requins.

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Ce serait bien pour les parisiens qu’ils privatisent les barrages qui régulent la Seine :rofl:

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Pour certains l ’ Etat est la solution, pour d’autres le problème. Et au milieu coule une rivière !

Le problème c’est bien la rédaction des cahiers des charges.

Dit toi que cela va faire l’objet de longue discutions et négociation et qu’il y aura des avocats spécialistes payé par les entreprises afin de faire enlever tout ce qui pourras leur nuire dans le futur.

Quelques exemples d’articles mis dans les contrats que je connais:
Concession des autoroutes: La formule de calcul de l’augmentation est faite en sorte que celle-ci soit toujours supérieure à l’inflation. Et ils on précisé que c’été en valeur moyenne sur le réseau global. (J’augmente fort un tronçon avec beaucoup de trafic et pas un ou peu de monde circule)

Autoroute A65 (Pau / Bordeaux): il est stipulé que si le chiffre d’affaire prévisionnel est pas atteint c’est l’état qui payera le complément entre le chiffre d’affaire réelle et celui théorique. Par contre pas de taxe en plus si on le dépasse.

_PPP de l’hôpital sud Francilien._Dans le contrat signé par l’état,il est stipulé que seul la société Eiffage est habilité a faire les travaux sur l’hôpital durant la totalité du PPP. Aucune possibilité de mise en concurrence durant 20 ou 25 ans pour l’hôpital. Je laisse imaginer les prix.
Pour info cet hôpital a été livré tel que décrits dans le contrat c’est a dire sans réserve du bureau de contrôle et de la commission de sécurité, mais été inexploitable par le personnel.

Daniel

Le concessionnaire reçoit un cahier des charges, ensuite il négocie auprès du pouvoir politiques quelques modifications. Aux politiques de dire non et d 'imposer leur choix.

Le cahier des charges est en général rédigé par des fonctionnaires du ministère de l’industrie soucieux d’optimiser la production énergétique.

Ils n’ont en général aucune connaissance des impacts écologiques de leurs choix concernant l’exploitation des turbines.

Donc à la base, c’est peu favorable au milieu. Si en plus derrière l’industriel obtient des concessions…

Fred

Bonsoir,

Haute trahison ? Le mot est très fort : je croyais que notre charte prévoyait, entre autre, la neutralité politique …

Certes mais les dotations aux amortissements auraient disparu depuis longtemps, récupérées à d’autres fins budgétaires par l’Etat propriétaire. Une vielle habitude budgétaire ….
De toutes façons, la comptabilité publique a toujours été, surtout depuis la fin de la planification en 1992, une budgétisation de très court-terme avec une vision à 12 mois au maximum …

En général, l’ouverture à la concurrence profite à l’usager/consommateur (en 25 ans, on est passé du « 22 à Asnières » au téléphone portable pour tous …). Reste au consommateur à manifester ses besoins, ici en matière d’environnement. Et, dans un pays où l’on attend tout de la Puissance Publique, où l’environnement est une préoccupation récente, je ne suis pas sûr que les barrages, leur existence et surtout leur fonctionnement « tracassent » beaucoup les français, à commencer déjà par la masse des pêcheurs !

Culturellement, il nous faudra du temps, de l’énergie, de l’organisation pour avoir des Erin Brockovich ou des Dewayne Johnson des barages. Certainement ça ne passera pas par le « Monde de la pêche » qui a des boutons, rien qu’à l’idée de simples d’actions juridiques ! Ne parlons même pas de faire procès ….

à +

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C’ est toujours le problème des délégations de service public et des concessions. Une collectivité qui soit, ne veut plus faire, ne sait plus faire, ou qui veut tirer , à court terme des revenus passent par des privés pour gérer un bien qui était auparavant commun. Cela choque toujours et si en plus le délégataire commence à gagner trop d’argent avec quelque chose qui était déficitaire avant, le citoyen ne trouve pas cela moral. La libéralisation a du bon , du moins bon, la concurrence aussi. Par contre le fait de tout attendre de l ‘état a déresponsabilisé le citoyen et le consommateur. Si des comportements déviants sont faits par les délégataires, la force du citoyen peut être forte s’ il fait entendre sa voix, des class actions ou des plaintes peuvent modifier les comportements. On présente l électricité hydraulique comme une électricité verte et sans impacte sur l ‘environnement et ceci depuis toujours, c’ est EDF qui en premier a porté ce faux discours . Ensuite dans cette vallée teintée de bleu, avec des familles EDF des bébés EDF, des villes EDF, la concession des barrages à des opérateurs privés (Engie, Vinci, Hydro-Québec, les norvégiens, Total, ce ne sont pas des mafieux quand même) , ce n est pas seulement de l économie , c’ est une page d’histoire qui se tournera.

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Sauf que pour l’électricité, ça ne marche pas comme ça.

Fred

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Bonjour,

Le téléphone est un marché en début de phase II, où il y a des gains de productivité, alors que l’électricité est un marché en fin de phase III ! Une concurrence molle à laquelle s’ajoutent des tarifs parmi les plus bas en Europe. Ceci explique cela …

N’oublions pas que plus de 40% de la consommation d’électricité est liée au chauffage, plus de 50% si l’on inclus la climatisation. Donc un marché qui a vocation, malgré la future voiture électrique, a être descendant …
Cela d’autant que l’électricité, a capacité à sortir du monopole ou des oligopoles jacobins, pour être récupérée par les citoyens …

Je ne vais pas me répéter, mais pour avoir fait un bout de chemin avec les anti-éoliens, c’était toujours plus cohérent, rationnel donc plus facile avec les privés qu’avec les filiales EDF où là on était dans l’irrationnel de gens adeptes du célèbre « Pas responsables, jamais coupables » … Bon, on était pas des fédé, ni des AAPPMA : moins de monde sur le papier, d’avantage sur le terrain, et infiniment plus de « capacités de nuisance » dans le nécessaire rapport de force. Pas du tout le même niveau des leaders non plus, en comparaison du « Mundillo de la Pêche » …

Pour ce qui est du profit du consommateur, j’inclus bien sûr le profit environnemental pas forcement chiffrable à court-terme (approche globale et développement durable obligent) et là reste à savoir ce qu’en pense le consommateur y compris le consommateur pêcheur …

à +