Janvier 1984 le temps est sombre une pluie glaciale frappe sur la vitre du salon,ou je monte des mouches,assises sur un grand tapis les petites nièces de ma compagne fabriquent des colliers de perles .Après leur départ Quelques perles translucides ramassées au sol passeront aux oubliettes dans un compartiment de ma boîte de montage. Février 1986 ,Nancy je suis de permanence dehors il fait -26°dans ma chambre de 10 m² séance de montage à l’étau .Palmer tricolore ,sedge, araignée,mon regard tombe sur ces perles une idée pourquoi ne pas faire le thorax en perle, 2 mouches plus tard,un petit doute malgré la beauté du montage,dans un verre d’eau la mouche coule irrémédiablement,tant pis. Par réflexe les 2 monstres iront dans la boîte à mouches .Juin 1992 dans l’Hérault sur le haut Agout une rivière qui me correspond, entre les blocs de pierres de petites dérives, en pêchant l’eau, les gobages sont rares mais les attaques foudroyantes.Je dois reconnaître que les effets de la surpêche se font sentir dans le secteur,le NK n’est pas à l’ordre du jour dans cette décennie .Ce jour pas même une riquette après 3 heures de prospection ,il faut se rendre à l’évidence assez rare pour moi le capot est à venir pas vraiment envie de passer en noyée peu adepte de cette technique qui ma rapportée quelques prises.Les temps ont changés depuis mes débuts en 74 , la
nymphe à fait son apparition cette nouvelle façon de pêcher fait couler beaucoup d’encre dans les revues spécialisées et sur le bord des rivières. Pas de la PALM pour les uns meurtrière pour les autres, palmiste solitaire autodidacte mon instinct me pousse dans cette direction,montage d’un gros palmer fil de pêche dessous et en potence un des 2 monstres en perle qui croupissent dans la boîte depuis trop longtemps coup de ciseaux sur le hackle ,et sans bouger du rocher de ma dernière dérive en sèche je propulse l’ensemble entre 2 blocs sous une branche je sais que dessous une vasque fait 1 mètre de profondeur après le goulet le palmer est invisible, j’ai certainement accroché le fond je lève la canne surprise ça tape 1° prise un peu déconcerté je pense attaque réflexe , accident,concours de circonstances? lancé plus à gauche et là pas de surprise le palmer s’enfonce ferrage " bingo" la seconde plus petite vite remise à l’eau,2 autres zébrées plus tard le constat est édifiant 4 truites en 1 quart d’heure sous l’eau 0 en sèche après 3 heures ,je reste dubitatif cette pêche est redoutable .La nature reprenant ses droits la sèche reste ma priorité .Avec le temps perlinette sera plombée le hackle remplacé par du dubbing,bien des prises plus tard dont une AEC de 82 cm en réservoir elle est toujours présente dans ma boite, d’autres nymphes complète la collection adaptées aux rivières que je fréquente.Qui aurait pensé qu’une perle tombée à terre 36 ans plus tôt aurait une telle influence sur ma façon de pêcher…
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