Dans peu d’eau ils se tiennent et se laissent voir. Statiques au pied des petites cascatelles ou bien mobiles sur les plagettes de gros galets, ce sont de magnifiques torpilles dorées toujours vigilantes…
Ces barbeaux espagnols ont la particularité et l’immense mérite pour moi de monter en surface se saisir des insectes.
En fin de semaine dernière, nous les avons tentés, Cérou et moi-même, par grand beau temps et eaux basses et claires.
Mon compadre utilisa des coléoptères noirs et, quant à moi, des cigales rapportées de Nouvelle Zélande me valurent quelques instants mémorables. Voir ces groins moustachus engloutir au ralenti constitue un plaisir que j’apprécie particulièrement.
Parfois, des carpeaux opportunistes se joignent aux festivités en compagnie de chevesnes très combattifs.
Ces cyprins sont parfois si paresseux qu’ils suivent four grand ouvert la sèche en dérive sans chercher à accélérer pour s’en saisir…
Parfois, les barbeaux sont décollés dans les grands courants et gobinent régulièrement. Ils sont sur des microdiptères ou bien sur des caenis et se montrent sélectifs. Sans un fil de pointe conséquent, la casse sur la première fuite est inévitable, tant le moustachu cherche le substrat pour se libérer.
Je perdrai tout mon bas de ligne sur un spécimen de fin d’après-midi…
Mon compagnon eut la gentillesse de m’épuiser un furieux de courant qui fit prendre l’air à ma ligne de réserve.
Bref, de l’action sous un beau soleil de fin septembre!