Naissance d'une passion

Je me souviens de ce matin là, début janvier 1966 l’hiver était rude à cette époque en Bourgogne. Sur les bords du canal, une brume envahissait l’atmosphère soulevée par une légère brise, gelé sur une grande partie de son cours, des carcasses de péniches à l’abandons donnaient un aspect fantomatique à ce décor. Et soudain je l’ aperçois chapeau de feutre, manteau gris écharpe rouge autour du cou sur une des rares parties non gelée du canal. Cette drôle de canne à pêche dans sa main droite avec un moulinet placé à l’arrière et ce fil de pêche visible à cent lieues qu’il propulsait un coup en arrière et le posait délicatement devant lui à bonne distance ce bambou si fin , si frêle ,et si beau me subjuguait autant qu’il m’intriguait. Je ne pouvais pas savoir qu’il étrennait son cadeau de noël .Sans pécheur et chasseur dans la famille mon expérience se limitait aux perches soleil et quelques rares goujons pris avec un scion trouvé dans une cave. J’observe cet homme silencieux dans sa posture de métronome, avant qu’il ne disparaisse dans une des maison longeant le canal.1970 dans la salle d’attente du coiffeur une revue de pêche et chasse " le chasseur français" dont un article attire mon attention .La pêche à la mouche. Mon expérience depuis quatre ans c’est affinée, je pêche le gardon, brêmes, et ablettes des étangs à portée de vélo. Je comprend enfin la gestuelle de ce personnage de rêve, avec quelques lacunes sur cette pêche un peu bizarre. 1974 en plus de la friture je suis devenu pêcheur de carnassier quelques perches et de rares brochets s’ajoute à mon tableau de prises. Avec un copain plus âgé propriétaire d’une 2 chevaux, petite excursion d’une soixantaine de km pour attaquer les brochets en rivière au lancer léger . Et mon 1° contact avec 2 moucheurs en action sur les chevesnes . Il ont la gentillesse de nous faire découvrir cette pêche si mystérieuse pour moi, à l’instant ou j’ai posé ma main sur cette poignée en liège j’ai compris… je serais moucheur. Mon arrivée dans le Tarn cette année là département de lacs et rivières avec une population de salmonidé ne pouvait que m’inciter à devenir moucheur. L’apprentissage en solo n’était pas facile canne de 8 pieds et demi, soie naturelle et premier contact avec des poissons en étant dans l’eau et cette sensation à la vue des gobages, les premières zébrées dans l’épuisette . Oui le virus a fait son effet. 50 ans plus tard je pense encore à cette balade le long d’un canal gelé Qui a changé ma vie de pécheur, mais vous pourquoi péchez vous à la mouche ???

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Moi c’était au cours d’un piquenique familial du côté des Milandes (24). Un gars qui descend doucement le courant debout dans sa barque, sur la berge d’en face. Il lance sous la voute d’arbres, prend 3 ou 4 poissons, puis s’en va… Il reviendra plusieurs fois dans l’après midi, pareil 3 ou 4 poissons à chaque fois, puis s’en va.
Nous sommes en 1964/65, toute la famille est là, parents, grands parents, oncles pour ce casse croute bucolique où rien ne manque sur la table, comme on savait le faire à l’époque des joies simples. Et lorsque le pêcheur passe, tout le monde à les yeux rivés sur la beauté de son geste, et la sérénité qui en émane.
Ces images sont à jamais gravées dans mes souvenirs. C’est sûrement grâce à cet homme qu’un jour j’ai commencé à pêcher à la mouche et qu’au cours de mes pérégrinations professionnelles j’ai toujours aspiré, une fois retraité, à revenir vivre près de cette grande et magnifique rivière qui a hanté les plus belles années de ma vie.

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Pour ma part. J’ai commencé la pêche depuis petit mon père avait des tonnes de VHS de pêche mais dans le tas une seul m’intéressait… Vous l’aurez deviné celle de pêche à la mouche. Malheureusement ou heureusement j’ai jamais pu m’y mettre étant dans une famille de personnes ou revenu très modeste. ( Le coût du matériel était bien chère à ce moment 2002). Par contre c’est à cette époque que j’ai appris à monter mes premières mouches j’avais 12 ans. A cette période je pêchais surtout au toc une technique que mon père m’avait enseigné et que lui même avait appris de mon grand père. N’étant pas le meilleur des pêcheurs et étant quelq’un d’actifs par nature j’ai essuyé bcp d’échec de journée de bredouille et ainsi de suite. Et soudain les années passent l’intérêt n’est plus le même. Jusqu’à cette fameuse journée il y a 2 ans j’ai retrouvé des vieilles cannes à mouche dans la cave de la maman et j’ai pu toutes les prendre. À la suite de cela j’ai regardé les vidéos Devaux. Rivière de diamant et deux frères à la mouche très bonne vidéo soit dit en passant. Bref ni une ni deux ça a l’air simple je vais au bord de la rivière zéro expérience. Je pêche toute la journée mais pas du tout de la bonne manière sans technique bref un vrais carnage mais pas pour ces dames qui ont du bien rire en me voyant pêcher de façon aussi grotesque. Vous l’aurez compris tout était fait pour me découragé. Mais en rentrant et étant un peu vexé de tout ces échecs je me suis dis qu’une rivière près de chez moi était je pense plus adapté. Donc je suis allé garé ma voiture. Je sentais que ma technique était plus juste la rivière était plus simple. Et soudain derrière un arbre un joli trou ou nageait une des ces dames parée de point noir et rouge. Mon coeur ne fit as qu’un bond. Je réussi tant bien que mal à lancé correctement ne me demandez pas comment j’ai fait je sais pas. La mouche dérivait et soudain comme un boulet de canon elle sauta sur cette mouche et heureusement pour moi elle était la. Et c’est à ce moment lors de ce gobage que je m’y suis mis plus sérieusement.

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Moi, c’était il y a environ 40 ans, avec un copain rencontre au sein d’une association d’artistes amateurs. Il m’a amené sur une rivière en crue à l’époque de la mouche de mai et j’ai été séduit immédiatement. Par la suite au sein de cette même association, rencontre avec un membre du GPS local et adhésion. Je ne saurai trop remercier ce club qui m’a tout appris… .

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