11 février 2023, mon périple à destination de l’île du Sud débute. Une trentaine d’heures plus tard à l’aéroport de Christchurch, je scrute la bande de caoutchouc où mon bagage devrait se trouver. L’air hagard, quelques longues minutes de solitudes s’écoulent avant que je comprenne que mon bagage avait décidé de prolonger le voyage encore un peu.
Les premiers jours ne se déroulent donc pas comme planifié dans ma tête depuis des mois. Exit le bush pendant plusieurs jours dès le lendemain, je m’achète de quoi pêcher et je fonce direction Greymouth sur la west coast. Je passerai 4 jours à pêcher des rivières accessibles en voiture ou avec des petites marches d’approche, notamment Larry’s Creek, la Grey River dans sa partie intermédiaire, la rough ou encore Arnold River.
grey river
rough river
Les niveaux sont globalement très bas et la pêche est très compliquée sur Larry’s Creek avec des poissons très éduqués où je tirerai tout de même mon épingle du jeu. Les autres rivières sont plus faciles et malgré les niveaux bas je prends un plaisir dingue en pêchant en nympe à vue, au fil ou en sèche. La densité de poissons dépasse l’entendement, notamment sur la Arnold river où la pêche en sèche contre les saules réservent de nombreuses surprises.
Après 4 jours, je récupère enfin on bagage avec mes cannes, ma tente, mes chaussures et tout le matériel pour me perdre enfin dans le backcountry.
Dès lors, j’enchaîne plusieurs petits trips de deux ou trois nuits à remonter des rivières situées entre Greymouth et Nelson. Mon choix se portera sur des rivières moins connues que les têtes d’affiches comme la Karamea, pour éviter la foule et surtout les hélicoptères. Je ne croiserai donc personne mais en prendrai plein la vue toute la suite du voyage. Les rivières sont limpides, les poissons joueurs que ce soit en sèche ou en nymphe et les marches d’approches me transportent dans un autre monde. Les sandflies sont aussi pénibles à supporter que ce qu’on peut raconter dessus, pourtant, l’excitation et la concentration font largement passer outre. La pêche avec les imitations de cigales sera également à la hauteur de sa réputation, avec des poissons qui font des écarts de 3m pour venir prendre (ou pas) ton imitation. Patience dans l’approche et au ferrage seront de rigueur et une fois la truite ferrée les combats sont à la hauteur des mes espérances avec des poissons en pleine santé qui testent rapidement ton agilité en te faisant descendre quelques rapides en courant.
Entre deux trips dans le backcountry, je profiterai aussi d’un ou deux coucher de soleil sublime sur l’océan, de bons repas bien nourrissants et de traverser des paysages qui vous marquent pour longtemps.
Aujourd’hui encore, je garde le souvenir de ces marches qui t’éloignent de la civilisation et te rapprochent de toi-même, les chants des oiseaux, le bruit des rivières et dans chaque pool prometteur, l’ombre de ces truites généreuses que tu distingues et qui te conforte dans le sens de la vie.
Deux ans plus tard, il est temps pour moi d’y retourner. Les billets sont bookés pour le 13 février 2025. Comme deux ans plus tôt, je planifie de nombreuses possibilités d’expédition, j’écume google maps tous les soirs et je vis déjà mon voyage. Tout en sachant qu’un bagage perdu ou des pluies capricieuses changeront radicalement mes plans, j’envisage de commencer sur la west coast à la hauteur de Greymouth et de descendre jusqu’aux Fjords et de pêcher aussi quelques rivières sur le versant est.
Si certains d’entre vous souhaitent partager leurs expériences plus en détail, que ce soit ici ou en privé, toute information est toujours bonne à prendre. Une chose est sûre, le moment venu, tout ne se déroulera pas comme prévu!
), mais je te l’accorde ça fait envie et les photos sont magnifiques.