Pêche en noyées et % réussite désastreux

Oui Beegood nymphe à vue bien sur certainement mais les poissons sont tellement éduqués qu ils connaissent mieux le nom des nymphes que moi et mêmes les as de cette technique dont je ne suis pas, font des fois choux blanc après avoir observé longuement certaines truites et pas que des gros sujets… elles connaissent tellement la musique qu elles continuent à s alimenter comme le font les ombres même quand elles se savent pêchées et seul un insecte qui dérive en bougeant est souvent pris alors même que les insectes naturels immobiles non… Et en nymphe elles font des fois de grands écarts pour aller chercher quelques choses mais restent insensibles à la plupart des imitations d ou le concept de signaux évoqué précédemment qui déclenche la prise, après avoir discuté avec des nympheurs de talent malgré ce que je pensais l imitation en plus d une excellente présentation, est d après eux déterminante mais aussi pour moi pour avoir pris des poissons péchés longuement sans succès puis les avoir pris par hasard alors que ma mouche draguait en plus des fameux signaux le mouvement fait la différence mais bien sûr pas n importe quel dragage sinon ça serait trop facile… Je vais essayer la saison prochaine en noyée légère, ou même en nymphe mais aval et faire remonter juste devant le poisson… Plus facile à dire qu à faire…
Fred si je peux me permettre quand tu parles de signaux ça se joue sur le modèle même de l imitation exemple différences sur matériaux de montage pour le corps, taille de l imitation ect… ou plutôt juste à des différences plus nuancées voir infimes sur des modèles éprouvés…

Le signal, c’est ce qui reste quand tu as enlevé tout ce qui peut l’être.

Une mouche a des pattes, tu les enlèves et ça change rien. Ben faut les enlever.

Tu mets 5 fibres pour faire le corps. Ça marche avec 3, essaie avec 2. Et souvent au final, avec une ça marche aussi.

Tu mets tout un tas de plumes pour faire l’aile ? Laisse juste la brillance, c’est ça la signal.

Etc, etc. Mes meilleurs mouches c’est un hameçon, du fil et une portion d’une seule plume. Rien d’autre. Là, tu es sûr que tu tapes plein signal.

Après un signal mal présenté sur ces poissons éduqués ça marche pas non plus. Il ne faut faire aucune erreur.

Fred

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Oui merci beaucoup pour tous ces conseils j ai tendance à me perdre dans les détails en n’oubliant l essentiel… cela fait pas mal d années que je pêche mais il est vrai que le niveau d exigence technique pour réussir ne fait que s accroître, je croise je plus jeunes pêcheurs avec un niveau technique impressionnant bref va falloir réviser mes gammes ou changer de passion… :sweat_smile:

Sur des poissons très méfiants et dans peu d’eau, la noyée aval avec dérive en « arc de cercle » va terroriser tout ce beau monde. Des mouches qui traversent la rivière, c’est tout sauf naturel. Comme vu employé en Angleterre dans ces cas là: pêche quasi perpendiculaire au courant, ferrage au moindre déplacement de la jonction soie (#3 ou 4) bas de ligne (fin); on laisse dériver sur peu de distance, on descend de quelques pas, on relance avec discrétion . Et ainsi de suite.

Les truites et ombres survivant encore en France ont un comportement qui n’a plus rien de naturel. Nos poissons souffrent de syndrome post traumatique aigu :sweat_smile::sweat_smile:
Il suffit d’aller dans des pays plus épargnés (USA par exemple) pour se rendre compte que le comportement d’un poisson sauvage « normal » est totalement different - et du coup le dit poisson est beaucoup plus facile à prendre. En France, c’est devenu complètement délirant.

Je ne partage pas du tout ce point de vue. Pour avoir pêché en noyée à l’étiage (10 m3), sur des parcours surpêchés comme le NK d’Argentat, je peux affirmer qu’une bonne vieille palaretta sur un bon gros 20 centièmes fait toujours des miracles. Même dans rien d’eau, surtout en draguant, même montée sur un hameçon de 8.

Ça qui rend une technique efficace n’est pas sa finesse ni le niveau de naïveté des poissons mais son adéquation avec le comportement des proies des poissons. Un poisson qui a bac + 12 qui bouffe des proies qui émergent en nageant en traversant les lignes d’eau va se faire avoir comme un bleu par un train de noyées qui dérive à la bonne vitesse.

Il suffit d’aller dans des pays plus épargnés (USA par exemple) pour se rendre compte que le comportement d’un poisson sauvage « normal » est totalement different - et du coup le dit poisson est beaucoup plus facile à prendre.

Permet moi d’émettre encore quelques réserves. L’immense majorité des parcours réputés aux US reçoit des tonnes et des tonnes de poissons de pisciculture. Cela a deux conséquences directes qui faussent la perception :

  • ces poissons sont gentils par rapport aux sauvages
  • cela joue sur l’effet densité avec des postes toujours occupés car la densité est telle que les poissons sont obligés de se relayer dessus s’ils veulent bouffer.

Bilan, le touriste français mort de faim arrive sur ces parcours surpeuplés à coup de bassines et pour lui c’est super facile.

Mais que le touriste aille à quelques encablures sur des petits cours d’eau non alevinés et en open bar (réglementation à la française) et là c’est plus la même mayonnaise. Ça a beau être les États Unis, ce sont exactement les mêmes conditions de pêche que chez nous. Grosses farios sauvages dehors 15 minutes le matin et 15 minutes le soir. Un peu plus les jours de pluie.

Le touriste français s’y casse le nez, il doit rentabiliser son temps, il revient pêcher les cocottes dociles de la Green ou de la Missouri en mettant ses doigts sur les nageoires rognées au moment de faire les photos de certains poissons. :rofl:

Partout dans le monde, que ce soit en France, aux US ou en Nouvelle Zélande, la pêche des beaux poissons sauvages est exigeante. La noyée, comme la sèche, la nymphe où le streamer n’est qu’une des techniques à notre disposition pour arriver à nos fins. Ce n’est pas une méthode miracle mais un façon d’imiter le comportement de certains insectes à certains moments. Et tant que des poissons mangeront ces insectes, ça marchera. Eau basse ou pas.

Fred

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C est ce que je pense aussi pour avoir constaté avec un ami avec qui je pêche régulièrement ce parcours, après avoir piqué des poissons sur des sèches en fin de dérive avec un léger dragage, je pense qu une des solution est soit une étude approfondie de ce qu elles mangent car les modèles d ensemble genre oreille de lièvre, anr, pheasant tail ne fonctionnent pas ou alors de manière très aléatoire car je pense qu elles sont focalisées sur un type particulier je pense notamment des chiros, soit les surprendre avec le mouvement c est pour cette raison que j aimerais essayer la noyée peu ou pas utilisée sur ce parcours après il est vrai que ces pauvres poissons sont pechés à longueur de journée lorsqu ils sortent de leur cache pour se nourrir elles ont d ailleurs un comportement particulier car elles sont rarement postées mais font en général un circuit pour se nourrir comme les cheucheu, j ai pêché ce parcours sans faire de passeisme il y a longtemps ou il suffisait de faire draguer un gros sedge pour piquer de jolis poissons c est ce que je disais dans mon précédent message les jeunes pêcheurs assidus que je fréquente sur ce parcours ont en général pour la plupart un bagage technique impression du notamment au fait qu ils n ont pas connu cette époque où la pêche était plus facile et ont du de fait élever le niveau… Et pour cela pas d autre solution que la pratique et du temps au bord de l eau ce que nous n avons pas tous toujours… J ai aussi quelques fois mauvaise conscience à pêcher ce parcours où les poissons se font matraquer des qu ils sortent le bout de leur nez, mais c est la seule rivière à moins d une heure et demie de chez moi… Mais ceci est un autre sujet…

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C’est pourtant la seule méthode qui marchait (noyée perpendiculaire - upstream également sur les « pockets ») sur les rivières des Yorkshire Dales lors de ma dernière virée en Angleterre. Et pêche légère (canne de #3/4). Ca date un peu mais je ne serais pas étonné que ce soit encore valable. Absolument rien en dérive aval (ce serait plus pour les saumons de la Dee, et pas avec le même matériel). Mais si ça marche sur le no-kill d’Argentat… peut-être dans des conditions particulières comme apparemment évoquées (sedges?) ? Les hameçons de 8 pour la truite / ombre, j’ai surtout vu ça en Norvège et Finlande (et là aussi c’était assez facile).
Pour les USA, j’y suis résident permanent :wink: avec de (très) fréquents et longs séjours en France (sur autorisation du Department of Homeland Security par le biais de Travel Documents renouvelables). Ceci dit, je ne connais vraiment que la North West Pacific Coast.
Certes, mes activités sur place ne me permettent pas de prétendre au statut de touriste sportif français, j’y suis beaucoup trop occupé et n’ai souvent même pas le temps d’aller faire trempette dans ma rivière « locale » préférée (Necanicum, sur sa partie réllement « freestone »), mais j’ai un peu pêché sur place et je pense qu’il ne faut pas généraliser ni exagérer l’apport des piscicultures.
Ca change d’une rivière à l’autre - pas seulement d’un bassin à l’autre - et c’est très surveillé. Il y a encore énormément de poissons sauvages, résidents et migrateurs. Plus à l’intérieur des terres, dans la Crooked river, par exemple, la Red Band trout est, à ma connaissance, native et bien implantée - et abondante. Elle est aussi facile à leurrer, même en sèche. A éviter en été, les eaux de fonte transformant la rivière en paradis des nympheurs au fil - ou à l’indicateur.
Je n’ai jamais eu le moindre problèmes sur les petites rivières de l’Oregon et de l’état de Washington. Truites sauvages (beaucoup de cutthroat, non prélevables sauf la version « migratrice » blue-back / harvest trout) et faciles.
Plus à l’Est, lors de quelques jours sur la Yellowstone, je me suis également beaucoup amusé avec la souche locale de cutthroat. On y trouve aussi pas mal de brown trout, mais elle n’est pas à proprement parler native, et je ne les ai pas trouvées spécialement intéressantes - ni difficiles. Je n’ai connaissance que d’une hatchery (pisciculture) sur la rivière, et son principal intérêt est la réintroduction de l’arctic grayling. Le plus enquiquinant, c’est le vent.
Je ne connais pas suffisamment la côte Est pour en parler, sauf un très court séjour sur la Beaverkill pendant lequel les poissons ont été tout ce qu’il y a de plus complaisants. Aucune idée de leur « provenance »…
En me fondant sur mon expérience, limitée, de la pêche à la mouche (principalement en sèche) aux USA, je continue d’affirmer qu’elle est sans commune mesure plus facile que la pêche en France.
Quant aux migrateurs :rofl: , il vaut mieux ne pas en parler: la corne d’abondance. Steelhead, Chinook, Coho, sea-run cutthroat (pas vraiment migratrice) … Allez faire un tour sur les plages de Puget Sound :wink:
Ceci dit, concernant les migrateurs, les rechercher à la mouche complique inutilement les choses. La fameuse steelhead aux « one thousand casts » ne pose pas de problème particulier au niveau de la pêche, il suffit de se trouver là où il faut au bon moment. C’est un poisson assez stupide, surtout au début de sa migration. La rechercher à la mouche est une façon de compliquer les choses si on aime se faire mal, surtout en hiver: il faut alors pêcher « lourd » et sortir les soies skagit. A regarder, ça n’est même pas beau (on est loin de la fluidité d’une soie scandi, flottante ou non, sur la Deschutes en été), contrairement à ce qu’on peut voir sur YouTube dans les vidéos de démo - où ils n’attrapent rien en direct. On arrive à pêcher plus léger en spinning (ou baitcasting). Le Chinook à la mouche, je l’ai vu faire, mais il faut savoir qu’il ne montera pas et ne bougera pratiquement pas de son chenal…; c’est lourd et peu plaisant.
Bref, des poissons incroyablement plus abondants et faciles que chez nous, et souvent sauvages.

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On ne parle pas de la même chose. Je parle fario/ombre commun, tu me parles cutt, ombre artic et autres migrateurs au pic de la migration.

On ne peux pas s’entendre.

Fred

Personnellement je préfère ne faire qu un seul poisson dans la journée sur le parcours que je pêche habituellement que bon nombre sur des parcours « exotiques » je suis allé en Autriche ou on faisait des dizaines de poissons par jour et même si c étaient de beaux poissons avec de belles nageoires au bout de 2 jours je me suis lassé… D un autre côté qu en tu fais plusieurs capots d affilé sans trouvér de solution c est aussi très frustrant, Steel merci pour tes explications, est ce que tu pourrais développer un petit peu cette technique de noyée travers ?
En outre si des spécialistes de la noyée que je ne pratique pas du tout peuvent me donner quelques conseils compte tenu de la configuration du parcours assez peu de courant à part quelques endroits et une profondeur moyenne de 50cm à 1m c est un débit réservé… Type de soie, j ai par exemple une vieille Robinson AAA ou plutôt une wf 4 classique, longueur et surtout le type de bas de ligne plusieurs mouches ou pas, type de mouches, noyées classiques ? ou plutôt des nymphes ? Bien sûr la saison prochaine je ferai ma propre expérience mais je n ai aucune mouche noyée dans ma boîte et profiterai de la fermeture pour en monter et préparer le matériel… Merci par avance.

D’après ce que tu décris, la solution reste la nymphe a vue : tu parles de poissons qui font des circuits, qui ne sont pas postés, et que tu vois. Peu de courant.

Donc nymphe à vue, le modèle de mouche et son animation seront donc les facteurs de succès, avec la discrétion bien sur. À priori 1 mouche et pas un train de mouches.

Mais même si tu animes ça reste de la nymphe ! Enfin la on rentre dans le champs des définitions des mode de pêche, sur lequel chacun a son avis :grin:

Merci Beegood oui je pense que tu as raison en plus c est ma pêche préférée mais comme évoqué le parcours est très fréquenté et notamment par des pêcheurs en nav bien meilleur que moi et bien plus souvent au bord de l eau… Je vais y travailler… C est aussi pour cette raison que j essaie de trouver des solutions car presque tout le monde pêche de la même manière… En outre je me demande comment concilier dérive naturelle et animation en nav car pour pouvoir animer il faut que le bas de ligne soit relativement tendu ? Et quelle longueur de pointe et porte pointe utilises tu en moyenne l animation doit se produire à quelle distance du poisson ?

Bonjour, je suis avec plaisir vos conversations et je me permets un conseil: éviter les nymphes à billes, privilégier les lestages cachés, bref utiliser les pheasants tails. pour la pointe 2 mètres de 6x et posé cloche.
Pas d’animation, dérive inerte, de toute façon le fait de relever la canne ne sert qu’à faire draguer la nymphe et sur des poissons éduqués c’est le refus voir la fuite.
Bonne chance.

Bonjour et merci Pascal, car des fois j hésite à poser des questions car je me doute que ça doit agacer certaines « pointures » du site qui voient défiler régulièrement les mêmes questions… Concernant l animation je suis assez d accord mais d après plusieurs pêcheurs assidus du parcours la dérive inerte de fonctionne pas du tout et seule l animation permet de tirer son épingle du jeu… OK 2 metres pour la pointe mais 6X c est du 14/100 ? Et la longueur du porte pointe ?

6X c’est du 12/100 pour le porte pointe je ne connais pas ton bas de ligne, progressif dégressif ou égalitaire.
la nymphe déclenche à elle seule l’attaque, plus le poisson est sollicité plus il faut descendre en taille 18 ou 20.
Maintenant si elles restent gueules fermées il faut revenir et changer de mouche, néanmoins une P T bien présenté reste à mes yeux le leurre ultime.

C est noté, concernant le bas de ligne habituellement j utilise une queue de rat Maxima d une longueur de canne 9 pieds qui fini en 20 /100 puis micro boucle et porte pointe et pointe variable en fonction du coup et technique… Dans un des derniers pêche mouche ils font l éloge du bas de ligne à brins égaux qui a l air intéressant et sur le rôle du porte pointe… Bon je vous remercie une nouvelle fois tous et je vais essayer de mette en œuvre vos précieux conseils…

On est en période de fermeture, mais ça serai sympa qu’à la prochaine saison tu nous dises si tu as réussi à trouver une astuce pour intéresser ces truites difficiles !

Pour le bas de ligne, pas de prise de tête sur les formules « magiques », une longueur totale de 1,5 à 2 fois la canne, une pointe longue pour faire des poser détendu et que la nymphe nage librement… après ça dépend aussi de la largeur du cours d’eau et de l’encombrement.

Ha mais bien sûr je n y manquerai pas même si je sais que il n y a pas de recette miracle, je vais néanmoins en plus d essayer d améliorer ma technique en nav, sur certains secteurs de pêcher les gobages en noyée au coup du soir car quasi impossible de faire monter un poisson(surtout en fin de saison) et en nymphe légère au fil c est guère mieux…