Quelles mouches noyées pour pêcher en canne à deux mains

bonjour,
on trouve facilement sur les réseaux des conseils pour les lancés, le matériel, mais pas grand chose sur les leurres. Je pêche donc un peu au pif sur la moyenne Dordogne. J’aimerais un conseil éclairé : les cinq mouches incontournables (ou un peu plus :-), leurs tailles, leurs descriptions… Un grand merci au maître pêcheur qui voudra bien partager ce savoir.

Salut,

Très facile, les mêmes qu’à une main.

Gobages déborde :wink: de fiches et vidéos.

En ce qui me concerne, en pointe Bibi ou Palaretta et en montant mouche plus aérée donc araignée hackle de poule ou perdrix corps orange. Quelques modèles spécifiques en fonction de la saison : march brown, mouche de mai.

Taille des hameçons diminuant au fur et à mesure de l’avancée dans la saison.

Et voilà tous mes secrets :joy:

A plus,

Patrick

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:slight_smile: bon ben cela n’a pas l’air compliqué, merci, cela doit être le poisson le problème :wink:

Effectivement, je ne pense pas que les mouches soient le problème :wink: . Il reste le poisson et le pêcheur :rofl: :rofl:

Plus sérieusement, la présentation, la dérive, le niveau de pêche sont à mon avis essentiels. La lecture des postes est par définition plus compliquée qu’en sèche car rien ne trahit la présence du poisson.

Je le dis (et le répète) à chaque fois que je le peux, cette pêche est autrement plus fine et subtile que certains veulent bien nous le faire croire :;

A plus,

Patrick

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Complètement d’accord. Personnellement, je pêche souvent aval avec deux mouches:un petit streamer foncé peu leste (billes en plastique) en pointe et une noyée classique en potence. Je prends plus de poissons sur la noyée.

Et pour ajouter un détail à ce que t’ont dit Patrick et Bal, des mouches montées sur hameçon fort de fer.

Ca va de soi :wink:

A plus,

Patrick

à ce compte là je prendrais bien quelques conseils les pieds dans l’eau !

Pas sûr que j’ai les compétences pour. Le seul conseil que je donnerais serait de pêcher, encore pêcher et toujours pêcher :joy:

J’ai beaucoup échangé sur le sujet ces dernières années avec @jeff83 et Jean (cdc25) :disappointed_relieved:
Je ne sais pas si ça pourra t’aider mais voici ce que j’avais écrit à Jean il y a 3-4 ans de cela alors qu’il me demandait pas mal d’infos sur la noyée (technique, mouches etc).

Ce n’est que le récit de ma propre expérience et je pense que chacun doit se faire la sienne.

Désolé, c’est un peu long :wink:


Salut Jean,

Quelques remarques générales pour commencer puis des retours plus ciblés sur certains modèles en sachant qu’il y en a beaucoup que je n’ai pas testés.

Ma pratique de la noyée :

J’ai commencé il y a 35 ans, en fait la première fois où je suis allé pêcher à la mouche avec un copain de mon père que j’avais sollicité pour qu’il m’apprenne. Arrivé au bord de l’eau (sur la Vienne sur le plateau, à peu près 10 mètres de large), il me dit : « il a plu, l’eau est un peu haute, on va pêcher en noyée ». Grosse déception pour moi qui avait voulu pêcher à la mouche pour les gobages (je pêchais au toc et dès que possible, j’utilisais comme appât des sauterelles – ligne non plombée- et mon plus grand plaisir était d’attraper les truites qui venaient chercher la sauterelle à la surface).

Donc on attaque en noyée avec 3 mouches : Au bout d’une heure, je m’étais emmêlé 5 fois, j’avais laissé 3 ou 4 mouches au fond accrochées à des branches et je n’avais bien sûr rien pris. Même si je le connaissais bien, je n’osais plus lui redemander des mouches (à l’époque, je pensais que ça valait une fortune alors qu’il les faisait lui-même et que ses noyées étaient très « rustiques », un peu de laine sur la hampe, 2 tours de plumes et roule ma poule).

Bref mauvaise expérience et si je n’ai pas arrêté la mouche, bien au contraire, je n’ai plus pêché qu’en sèche pendant très longtemps même si Jacky Boileau me disait très souvent que je devrais essayer la noyée car cela permettait de bien connaître la rivière et ensuite de mieux la pêcher en sèche (je me suis rendu compte depuis qu’il avait grandement raison).

J’ai recommencé en Norvège, plus pour varier les façons de pêcher que par nécessité halieutique. Et là, j’ai vraiment pris du plaisir. Lire la rivière sous l’eau, c’est autrement plus compliqué (et intéressant) qu’à la surface). Se dire que, vu le remous à la surface, il y a un rocher dessous à tel endroit et donc un poste, arriver à faire passer la mouche au bon endroit et sentir la tape du poisson exactement où on l’attendait, c’est un vrai plaisir pour moi.

Depuis j’ai rencontré Claude Ridoire qui m’a initié à la canne à deux mains et le ratio temps de pêche en noyée / temps de pêche total a encore augmenté.

Tout ça pour dire que c’est plus une « vraie technique » pour moi, difficile, subtile et « noble ».

Je pêche quasiment tout le temps à deux mouches. Une « pointe » plus grosse, plus lourde et moins fournie et une sauteuse forcément plus petite, plus légère et plus fournie.

Je ne plombe pas mes mouches à part quelques tours de fil de cuivre parfois en tag et/ou en cerclage sur la mouche de pointe.

La mouche de pointe :
Taille 8 à 12. 2 modèles sortent du lot pour moi. La palaretta et le bibi de Guy Plas. Je peux faire varier le matériau des corps pour que les mouches plongent plus et plus vite. Je mets parfois de la petite chenille, sinon, dubbing, fil de montage …

La sauteuse :
c’est la mouche où je fais le plus d’essais en terme de modèles, de coloris, de types de montages. Ca peut aller des mouches classiques noyées à ailes fort prisées outre-Manche à une simple oreille de lièvre.

J’ai remarqué que le couple « mouche de pointe – sauteuse » est important. C’est le bon « mariage » des deux qui fera que la mouche qui sera prise (l’une ou l’autre peu importe) passera à la bonne hauteur, à la bonne vitesse et le plus naturellement possible.
Ma plus grande fierté (halieutique s’entend et en toute modestie) est d’avoir un jour en Norvège fait une descente sur un grand courant et d’avoir eu, après avoir changé plusieurs fois de mouche pour justement réaliser cette bonne union, non pas un poisson à chaque lancer, ça serait bien trop prétentieux de ma part, mais une tape et bien sûr certaines ponctuées par des captures.
Sur 300 mètres, ça fait quand même quelques poissons à l’arrivée.

Voilà, ce sont juste quelques indications par rapport à mon approche de la noyée et mon ressenti.

A bientôt,

Prends soin de toi

Patrick

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merci, et pas si long voyons !