Recherche références livre ichtyologie

Bonjour,
Comme le titre l’indique, je recherche des références de livres techniques en ichtyologie (surtout physiologie des poissons d’ailleurs) pour répondre à mes questions sur les poissons (coagulation du sang par rapport au notre…), et notamment des affirmations que l’on entend souvent dans le monde de la pêche ,sans savoir sur quelles bases elles reposent (poisson qui saigne est forcément condamner…etc)
Sachant qu’il y a des pros parmi les gobnautes, ainsi que des amateurs éclairés, j’espère que vous pourrez m’aider.

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« Les poissons d’eau douce de France » aux éditions biotope est assez complet. Mais je ne sais pas s’il traite précisément de ta question :thinking:

Ce livre ne répondra pas du tout à cette question, il est axé écologie des populations. Là il faut regarder du côté des publications scientifiques dans le domaine de la physiologie… Ce n’est pas un « livre grand public » qui donnera ce genre d’information.

Les poissons sont parfaitement capable de coaguler. Mais le problème que tu poses n’est pas qu’un souci de coagulation : un humain qui coagule parfaitement, mourra d’une ouverture de ses veines/artères majeures. Le souci de mourir d’une hémorragie est : taille du vaisseau et de la blessure, pression du sang dedans.
Le système sanguin des poissons est plus « simple et diffus ». Si tu as déjà ouvert ou blessé un poisson frais ou vivant au niveau des muscles, tu n’as dû voir quasiment aucun sang couler. Leur système circulatoire est plus diffus dans les muscles. Donc quand tu touches un vaisseau qui saigne visiblement, la probabilité est forte d’avoir touché une veine/artère majeure, qui comme les humains risque de se vider avant de coaguler.
De plus, la majeure partie du système circulatoire « grossier » est situé dans la « tête » (autour du système circulatoire branchial et du coeur veineux), et comporte majoritairement des gros vaisseaux. Le risque de toucher vers la mâchoire/le tube digestif/les branchies un vaisseau majeur est donc plus importante.

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Bonjour,

Même si tu n’as pas accès à cette ref. via PubMed (il y a aussi une review récente dispo via Google : A review of the blood coagulation system of fish, Marcos Tavares-Dias and Sarah Ragonha Oliveira, 2009), je pense que malheureusement comme l’écrit « DavidG », les zones où on risque de toucher dangereusement un poisson… sont pile à l’endroit, ou très proches, de la partie avec laquelle ils gobent nos mouches : bouche/mâchoires/branchies.

Donc, pour répondre à ta question sur l’amélioration de nos pratiques, la seule façon ce serait de faire gober les truites par leur queue ?!? Blague à part, a priori les mouches doivent être engamées moins profondément que des vers de terre par ex… donc c’est probablement « moins pire » que des appâts naturels. Sinon, l’une des solutions est de rester à la maison pour ne pas faire saigner les poissons. Mais l’envie de pêcher est souvent trop forte (perso, je n’arrive pas à résister).

A+,

L.

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Merci David, cela répond déjà pas mal à mon questionnement .
Il arrive « régulièrement » de piquer un poisson au niveau de la langue, et il y a souvent un saignement plus ou moins important. Les hameçons sans ardillons provoquent de plus faible saignement, sans doute car la plaie est moins ouverte que par l’ardillon?
On a beau pêcher à la mouche, les poissons sont plus ou moins voraces suivant les jours, et ils leur arrivent d’engamer profonds, avec pour conséquences des hameçons plantés vers les arcs branchiaux.
Suivant ce que tu dis, un saignement visible, c’est la mort quasi assuré du poisson?
La coagulation et la cicatrisation sont elles différentes suivant le milieu dans lequel évolue l’organisme( air pour nous, eau pour poisson)?
Ou bien plus clairement le milieu aqueux a t -il un impact différent de l’air sur la coagulation et cicatrisation des plaies?

Il m’arrive peu souvent de faire saigner un poisson à la mouche par rapport aux autres techniques , mais ce n’est jamais agréable de voir cela, même si planter du métal dans un poisson a forcément des conséquences négatives.
Ce sont juste des questions pour essayer de s’améliorer dans la compréhension des poissons, de leur manipulation…etc pour limiter au maximum les accidents.

Merci pour ta référence de publication, je l’ai lue pour l’instant un peu en diagonale, mais c’est très intéressant.
Notamment le fait que les espèces de poissons ont des vitesses et capacités différentes de coagulation…très instructif.
A tête reposée ce we, cela ira mieux, c’est quand même pas aussi simple que cela à lire :smile:

De rien. Mais tu devrais garder ça pour un long week-end d’hiver !

Il doit y en avoir un paquet sur la peau/mucus/manipulation des poissons… mais là, ce serait toutes les vacances qu’il faudrait y passer dessus j’imagine :blush:

Amicalement,

L.

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C’est exactement ça. L’ardillon déchire les chairs pour être extrait, alors que la pointe de l’hameçon s’en ardillon ne fait que percer (moins de chance de toucher une veine/artère).

En chirurgie piscicole, pour les chairs on utilise généralement des aiguilles à suturer à section ronde pour limiter les dégâts aux tissus.
Pour la peau, on se permet d’utiliser une aiguille « diamant » (à section triangulaire) qui coupe mieux et donc pénètre plus facilement dans la peau sans forcer.
Mais on évite d’utiliser cette pointe triangulaire dans les tissus internes même car les bord tranchant font plus de dégâts.

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