Rempoissonnements AUDE - SEUGE - ROYA Recherche d'informations

Bonjour à tous,
Travaillant actuellement sur un projet qui vise à déterminer les conséquences génétiques des rempoissonnements sur plusieurs bassins versants, je suis à la recherche d’informations détaillées sur l’historique de ces pratiques sur ces cours d’eau.
Après avoir contacté les gestionnaires et scientifiques (fédés etc…), je tente ma chance sur gobages car je sais que beaucoup d’entre vous sont impliqués dans la gestion et pourront peut être m’apporter des réponses!
Je serais donc intéressé par les dates, les quantités, la provenance et le stade de développement des poissons lâchés sur les cours d’eau suivants :

  • l’Aude en amont d’Axat (11/09)
  • la Seuge (43)
  • la Roya (06)

Si jamais quelqu’un a des informations là dessus (ou des contacts) et peut me les transmettre ce serait très sympa!
Merci d’avance :slight_smile:
Kesp

Bonsoir,
Dans le livre de Soulet de 1949 “Guide du pêcheur touristique du pêcheur en Aude” il est question de déverser des saumons de Fontaine au niveau de Gesse.
La pisciculture fédérale de Gesse produit annuellement 200 000 alevins de truites et 20 000 saumons de fontaine.
La pratique du déversement en France a commencé avec le développement de la pisciculture dans le milieu du 19° siècle.
Bonne recherche.

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Bonjour,
Merci pour ces renseignements. Savez vous si ce livre mentionne des déversements de farios?
La pisciculture de Gesse a fermé il y a quelques années, et même le gestionnaire ne pouvait pas répondre à mes questions, alors que la fédé lui rachetait et faisait les repeuplements. Mais la fédé et les AAPPMA n’ont pas les informations non plus… Je crois que ces renseignements vont être impossibles à trouver, mais on ne sait jamais!
A+
Kesp

On peut quand même penser que l’amateurisme et le caractère désorganisé de ces alevinages ont pu constituer une protection supplémentaire qui explique la cohésion génétique des populations natives de TRF. Bonne chance pour l’étude, vous avez combien de marqueurs génétiques si c’est pas trop indiscret ?

A+
J

Je pense qu’on sous estime très fortement les déversements passés et leurs effets, et que beaucoup de souches qu’on considère sauvages quand on les compare à des échantillons de pisci plus récents sont en fait d’autres souches de pisci, déversées il y a plus longtemps et dont on a perdu la trace. Quand le tourisme a commencé dans les Pyrénées, pas mal de rivières se faisaient empoisonner pour répondre à la demande en truites des curistes, et une fois vides, elles étaient rempoissonnées avec des souches d’un peu partout.
Mais c’est vrai que souvent, les souches pisci se font exclure des zones habitables par les autres, et on les retrouve uniquement confinées dans des zones très amont.
Mais sans de vraies données historiques, ou des tests avec beaucoup de piscis anciennes etc… c’est très difficile de savoir ce qui se passe vraiment!
J’utilise 192 SNPs
A+
Kesp

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Ce sont les DDT qui collectent en théorie les données relatives aux alevinages. Encore faut il que les pêcheurs leur donnent les infos.

Mais tu peux tenter le coup.

Peut-être que le CSP ==> ONEMA ==> AFB a quelques données ?

Fred

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Je ne crois pas a cette explication tout simplement parcequ’elle est incompatible avec ce que l’on observe sur la micro-structuration tres forte des populations a l’echelle d’un BV. Dans les Pyrénnées et le MC, il y a plein de données qui montre que pratiquement chaque ruisseau d’une certaine importance a une population génétiquement différentiées des voisins. Si effectivement on avait eu de l’introgression a une époque ancienne, on verrait quelques choses de bien plus homogène parceque les types se sont pas amusé a produire des alevins différents pour chaque ruisseau. La seule explication qui tient la route c’est de l’isolement a partir de souche native que l’alevinage n’a jamais entamé parceque ces souches ancestrales sont génétiquement hyper_cohésive (pour des raisons d’ailleurs inconnues même si on peut fortement suspecter des ruptures d’associations entre gènes ayant des interactions entre eux).
Mais bon…

A+
J

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L’AFB n’a pas non plus ces infos, et apparemment ça va être compliqué, voici la réponse d’une personne qui étudie les rempoissonnements depuis longtemps

"Ton projet c’est « mission impossible »:

  • les déversements anciens n’étaient quasiment pas pas enregistrés et si ils l’ont été, c’était par des personnes qui le décidaient d’eux même: il n’y a pas d’enregistrement suivant une consigne homogène dans le pays.
  • du coup, il est possible d’en trouver, mais rien de systématique et donc rien de comparable dans les différentes zones que tu as étudiées
  • ces documents, sans être secrets, ne sont pas vraiment connus des gestionnaires actuels et trainent dans des greniers"

Oui ça parait plus probable, mais ça pourrait aussi avoir divergé rapidement entre bassins s’il n’y a pas de mouvements (en 50 - 60 ans tu ne penses pas que cette micro structuration ait pu se créer?), est ce qu’on a une idée des différenciations entre ces ruisseaux?
Tous ces rempoissonnements ont en tout cas rendu les études génétiques sur la truite sont bien compliquées!

Bonjour,

Ado, j’habitais à 100 m du lieu des A.G de la Fédé qui affichait chaque année, entre alevins divers et adultes des diverses espèces, des chiffres très conséquents classés par bassin ; de mémoire autour du million annuel sans parler des œufs en BV. A l’époque, les journaux locaux retranscrivaient fidèlement et très complétement ces A.G de Fédé et APP, d’une façon plus large ce qui était relatif à la pêche.

Ce n’est que de l’énumération, valant ce qu’elle vaut, que l’on doit pouvoir retrouver aux archives des trois quotidiens du département : la Dépêche du Midi pour la partie occidentale et centrale du département, Midi Libre et l’Indépendant pour la partie orientale et centrale. Le premier ayant racheté les deux autres.

à +

Merci pour ces informations, je n’avais pas du tout pensé aux journaux locaux, je vais essayer de voir s’ils peuvent me retrouver ces archives!
A+
Kesp