Renaturation de cours d'eau

Walphy : une réponse à la fragilité de nos cours d’eau - YouTube

Une superbe vidéo à mon avis, concernant deux cours d’eau de Wallonie,

Bon visionnage !

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Une courte vidéo sur un sujet qui me tient à coeur, qui fait en quelque sorte suite à la précédente.
Je trouve que ces projets sont porteurs de sens, et redonnent à la nature un peu de ce qu’elle a perdu du fait des interventions humaines, remembrement, drainage, recalibrage, etc.
Au delà de la simple beauté de la réalisation, quel est votre sentiment ?
Bon visionnage,

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Salut,
pour concevoir et mettre en œuvre ces aménagements depuis pas mal d’années, je peux simplement te dire que nous sommes loin, très loin du compte. Je bosse sur un territoire où 80% des cours d’eau ont été modifiés par l’homme. On avance à coup de 1 à 3 km de restauration lourde par an sur un bassin moyen de 500 km de cours d’eau… facile de faire l’opération pour savoir où nous en serons dans 5, 10, 20, 100 ans. Et cela ne représente pas un « résultat net », il faut comptabiliser les linéaires dégradés dans le même laps de temps. En outre, on fonctionne communément avec une DIG (et non une DUP) ce qui impose de recueillir l’accord des proprio et exploitants (!!), et des financements publics, qui sont importants mais contraignants à mobiliser.
Par ailleurs, c’est bien de faire ces travaux sur les cours d’eau, mais il faut impérativement élargir son regard, ses actions, à l’ensemble des compartiments du bassin versant, sinon ça ne sert à rien ou presque: il faut bosser sur tout le chemin de l’eau (fossés routiers, drains agricoles, pluvial urbain, …), sur les sols!!! (infiltration, érosion, culture), sur les paysages (haies, boisement)… Les cours d’eau sont les collecteurs, les réceptacles des activités d’un territoire.
Bref :hot_face: Ne pas se décourager, garder ses convictions, communiquer, rien lâcher
A+

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Dommage qu il n y est pas la question du coût de l opération qui soit abordé.

Je crois que le vrai problème est le ratio " bénéfices/coût ", il peut s’agir du bénéfice simplement environnemental, où le cours d’eau retrouve son tracé, ses écoulements et sa population d’antan, ou bien du bénéfice " humain " où l’on retrouve les problématiques liées à l’assainissement et aux inondations.
Habitant dans l’Aude, proche de certains villages qui ont beaucoup souffert ces dernières années ( Trèbes, Conques, Villegailhenc ) je mesure l’intérêt que peuvent avoir de tels travaux en amont.
Bien sûr le risque zéro n’existe pas ( voir les inondations catastrophiques au Moyen Age ), mais si l’on peut épargner des biens ou des vies, alors je dis oui.
Il reste que ces travaux ont un coût, 10 mois de chantier dans l’exemple ci dessous, plusieurs centaines de milliers d’euros sans doute, mais il faut savoir ce que l’on veut.
Je ne peux enfin qu’être d’accord avec les propos de @le_ptio, raisonner à l’échelle d’un bassin versant, sur le long terme, et prendre en compte les nombreuses interactions entre les milieux ( et les humains aussi ) !
Bon visionnage,

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Je travaille sur la qualité des milieux aquatiques en général et pas mal maintenant sur des avants / après travaux de renaturation.
Je partage ton sentiment.
Et c’est toujours délicat de montrer qu’il n’y a pas d’amélioration après travaux, dans certains cas, parce que rien de plus n’a été pensé autour ou à l’amont.

Ce qui m’inquiète le plus ce sont les températures d’eau et les assecs qui apparaissent un à deux mois plus tôt dans l’année. Améliorer la continuité écologique et la qualité des habitats, c’est une chose mais maintenir la ressource en eau en est une autre…

Mais comme tu le dis, il faut effectivement ne rien lâcher.

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Bonjour,
Je crois malheureusement que le cycle de l’eau a été durablement modifié, pour avoir participé au comité régional de la Biodiversité c’est près de 700 000 hectares de prairies qui ont été retournées dans le Grand Est en 30 ans sans parler des drainages. L’avenir n’est pas bon avec l’orientation vers le végétarisme et le véganisme pour les éleveurs qui utilisent et entretiennent les pâtures. Certes l’agence de l’eau mets des mesures pour inciter à sauvegarder voir à revenir à la prairie dans certains secteur à enjeux mais j’ai bien peur qu’il soit trop tard. J’espère être pessimiste…

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N oublions pas non plus que beaucoup de surfaces cultivées le sont pour la nourriture animale…

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Bien sur que c’est difficile de l’estimer, mais est-ce plus facile d’estimer le bénéfice cout du énième rond point, du kilomètre d’autoroute, d’un aménagement urbain ?
Quand on voit le nombre de rochers utilisés pour empêcher le passage de manouches ne pourrions nous pas penser qu’ils auraient plus de bénéfices éparpillés au milieux des rivières aux écoulements banalisés ?

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Travaux sur la Bienne :

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Des sacré travaux sur ce projet ! Et le cout n’est pas si lourd que ça (580 000€). Je ne sais pas si ça prend en compte les études amont travaux et les suivis derrières.
à suivre l’évolution mais ce genre de gros travaux ont sans doute une réelle efficacité à long termes bien plus que le bricolage qu’on voit souvent dans des projets restauration.

a+

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Bonjour,
D’autres travaux sur un cours d’eau que certains d’entre vous connaissent pour ses crues dévastatrices, l’Orbiel ( 11 ), il a fallu de gros moyens pour effacer des aménagements qui empêchaient le bon fonctionnement de la rivière,
Je suis assez d’accord avec ce qui dit le technicien, je verrai avec le temps ce que ça donne ( reméandrage, peuplement piscicole ), il y avait en tous cas de beaux poissons sur ce linéaire, chevesnes, barbeaux méditerranéens et truites ( avec des frayères fonctionnelles ),
Bon visionnage :

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Bpnjour,

Merci de ce reportage tout à fait intéressant et pertinent !
Il me semble que c’est la partie rectiligne de l’Orbiel, fruit pernicieux de son déplacement en dehors du village, sur plus de un kilomètre, il y a une quarantaine d’années.
Village qui l’a payé cher, en particulier lors des inondations d’octobre 2018.

à +

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L’autre jour en balade, j’ai parcourus l’Orbiel jusque très haut à la limite Aude/Tarn, cette jolie petite rivière a tellement été massacrée par la main de l’homme… à chaque village sa déviation, sa modification, son seuil, sa « canalisation », sans parler de la pollution venue des mines sur les affluents.

Pourtant, les belles truites natives y sont bien présentes et nombreuses, certainement grâce à l’interdiction de prélèvement pendant quelques années.

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