Bonjour à tous,
Je voulais vous donner un aperçu de mon voyage en Nouvelle Zélande de Novembre dernier. Une semaine de pêche là-bas c’est trop court !
Mon voyage devait se dérouler à partir de Wellington pour des raisons de boulot, j’ai donc décidé de rester sur l’île du Nord afin de maximiser mon temps de pêche. Pour la même raison, j’ai décidé de pêcher les rivières autour du Lac Taupo, dans le centre de l’île. Je suis donc resté au même endroit toute la semaine, à Turangi, sur le bords de la rivière Tongariro, village qui se définit comme la « capitale mondiale de la truite ». Et c’est vrai que c’est impressionnant, tout est fait pour la pêche: plein de lodges de pêcheur, des magasins, des sentiers hyper bien entretenus et balisés, etc…
J’étais dans le Creel Lodge, que je conseille vraiment: il possède un petit sentier dans le jardin qui amène direct à l’un des pools de la rivière, on pouvait donc mettre les waders chez soi et partir direct à la pêche, bien pratique !
La Tongariro est une rivière réputée pour ses montées de poissons du lac en hiver (l’été pour nous). Novembre c’est le printemps, mais il reste encore du poisson et il y a moins de monde que pendant la haute saison.
J’ai principalement pêché des arcs en ciels surpuissantes (toujours autour des 50 cms), principalement en noyée, streamer et nymphe. Malheureusement cette année les éclosions ont démarré plus tard que prévu, je n’ai pas vu beaucoup de gobages. Mais quel plaisir de laisser dériver son streamer, puis de sentir un coup sec qui fait plier la canne en deux, puis le remous qui suit le ferrage, et enfin le moulinet qui se vide quand le poisson démarre sa première course, avec parfois des sauts spectaculaires !
J’ai aussi essayé d’autres rivières autour du lac, j’ai bien apprécié le Tauranga, avec une très belle rando de plusieurs heures jusqu’à la limite de la pêche d’hiver. En effet, j’étais limité car les parcours d’été n’ouvrent qu’à partir du 1er Décembre. Je n’ai donc pas pu pêcher des rivières de montagne ou d’arrière pays. Mais il y avait déjà de quoi faire plus bas ! J’ai pris du poisson tous les jours, avec environ entre 5 et 12 poissons par jour, la taille compensant largement le nombre.
De retour à Wellington après une semaine à Turangi, j’avais deux regrets: n’avoir pas pris de Fario, et n’avoir pas pris de poisson en sèche. J’ai donc décidé de profiter de mon dernier jour libre pour tester la Hutt River, une rivière qui passe en pleine ville, mais que j’ai pêché en amont. La météo n’était pas de la partie, avec des rafales terribles. C’est donc sans grand espoir que j’ai abordé la journée, surtout que je ne connaissais pas la rivière. Après plusieurs explorations infructueuses sur des secteurs trop exposés, j’ai finit par trouver un coin de rivière bien à l’abri du vent. Et puis quelle était ma surprise quand j’ai commencé à voir des gobages ! Je ne pensais tellement pas pouvoir pêche en sèche au vu des conditions que j’avais laissé le moulinet avec la soie et bdl pour la sèche dans la voiture ! Après un rapide aller retour et un changement de moulinet, je suis prêt, mais plus de gobages… Je me dis que mon opportunité est passée, mais je me décide à tenter de pêcher l’eau quand même. Je lance donc ma parachute adams, qui dérive sur la zone où j’avais vu les poissons gober.
Quelle est ma surprise quand je vois une ombre très grande sortir des profondeurs pour gober tranquillement ma mouche ! Je ferre et c’est pendu ! Après un combat intense auquel je m’étais déjà habitué les jours avant, je vois enfin le poisson, c’est une magnifique fario !!
Ce poisson aura été celui qui m’a rendu le plus joyeux de mon voyage, au vue des conditions météo dantesques et car c’était mon seul poisson en sèche et ma seule fario, tout ça la veille de rentrer en France !
Bref, depuis que je suis rentré je n’ai pas pêche, chose rare en moi car je fréquente les reservoirs en hiver. Mais c’est comme si j’avais besoin d’abord d’oublier un peu ce voyage incroyable. Car je ne pense plus qu’à une chose, c’est quand est-ce que je pourrais repartir là-bas.