Rivières précoces/tardives

Bonjour à tous

Pour mon premier sujet, j’aimerais explorer la notion de « tardiveté » et de « précocité » des rivières à mouche.

Il est parfois mentionné que certaines rivières sont plus tardives que d’autres, impliquant probablement que les éclosions des insectes ont lieu plus tard dans la saison ou que les truites « se réveillent » plus lentement.

Quels pourraient être les critères pour reconnaître une rivière comme tardive ou précoce.

J’ai lu qu’il est souvent questions de l’influence du climat, en particulier pour les rivières de moyenne et haute montagne qui se réchauffent plus lentement, idem pour le nord de la France. Mais qu’en est-il des rivières en Bretagne et en Normandie en mars, par exemple ? J’ai lu que la Rouvre en Normandie est considérée comme plus tardive que ses voisines de plaines.

Y-a-t-il selon vous, des critères plus subtils que le climat locale, à prendre en compte pour évaluer la tardiveté ou la précocité d’une rivière à la mouche ?

Y’a t il des secteurs plus précoces sur une même rivière ?

Merci d’avance pour vos avis et expériences

C’est le profil thermique qui compte : plus les rivières montent tôt en température, plus elles sont précoces en terme d’éclosion. Un bon critère parmi d’autres c’est la présence de poisson blanc type chevesne ou vandoise, indicateurs de profil thermique élevé. A moduler localement en fonction des espèces de mouches présentes.

A+
J

Bof… . et c’est quoi le « Nord » ?

Certainemennt « éclosions »… non ?!

P.S. dans le Doubs, rivière(s) loin d’être chaude(s), en hiver tout au moins c’est sûr:
… çà gobe dès début février , alors que le t° sont à pierre fendre dans ce coin.

Oui c’est ça. Pour que ça gobe, il faut des niveaux bas et des insectes en plus des poissons.
Il peut y avoir de superbes parties de pêche à faire en plein hiver sur des cours d’eau d’altitudes aux eaux très froides pour peu qu’il éclose quelques diptères.

Et les meilleurs jours de pêche se font de mi janvier à mi février sur des rhodanis sur des rivières de plaines.

Fred

La température de l’eau comme le dit John78, a un impact direct sur les éclosions , l’activité ou non des barrages peut avoir un effet sur cette température donc sur les éclosions …

Ok merci pour vos réponses !

je crois comprendre qu’il n’y a pas de règles et qu’il faut connaître les conditions localement !

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C’est assez vrai…
Mais, t° ou pas, débits + ou - et c’est là que je ne rejoins pas complètement Fred/ou John, il y a des rivières qui ont leur réputation « de précoce », validées forcément .

Si tu donnais des exemples on pourrait mieux comprendre je pense.

A+
J

Bien sur:
Doubs franco’suisse.

Zone a ombre en voie de déclassement typologique du fait de la thermie de plus en plus élevée en été. J’y vois une vraie logique en fait, rien de surprenant. Dans le genre la BRA et le bas de la Bienne était précoce aussi.

A+
J

Salut,

Pour moi le plus important c’est la longueur de la rivière. Il existe sûrement des cas particuliers mais que ce soit à l’ouverture ou pendant l’été je pêche principalement des rivières courtes ou proche de la résurgence (Grosse résurgence, 40km max ?). Elles ont une température très stable toute l’année.
Pour les éclosions, l’hygrométrie est très importante, donc même avec une eau à 10°C s’il fait trop froids l’air sera trop sec. Mais ça n’empêchera pas de pêcher en nymphe ou au chiro s’il y en a, voir de s’amuser sur des éclosions de baetis aux meilleurs moments de la journée. Alors que sur une rivière voisine à 4/5° ça sera compliqué dans tous les cas.

A l’ouverture un coup de thermomètre dans l’eau permet de vérifier si une rivière est précoce.

Super, merci du conseil !

Je n’avais pas du tout imaginé cette notion !

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4/5°C sur le Tarn 12 ou la Dordogne 46 c’est amplement suffisant pour avoir de tres belle éclosion d’Olive ou de MB en février mars. La température a l’instant t n’est pas un élément vraiment instructif car certaines espèces d’ephémères ont un cycle d’éclosion précoce.

A+
J

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Le problème c’est d’avoir des poissons actifs…
En début d’année sur la Loire j’ai eu une éclosion d’olive énorme et zéro activité ! L’eau était à 5°C

Je ne pêche qu’à partir de l’ouverture mais pour ce que j’en connais, même avec des mouches à pleine rivière, les ronds ne sont pas toujours au rendez-vous.

Donc, il ne faut pas rester cantonné à la sèche. Si ça ne gobe pas mais qu’il y a des mouches, même par eau froide, il y a de grandes chances que les poissons soient actifs. Et là, on passe en noyée/nymphe et on les cogne.

Ca dure pas longtemps mais on peut se faire plaisir.

Fred

Je précise pour @fly.only que la truite est ouverte toutes l’année en seconde catégorie dans le dpt 12.

A+
J

Tout dépend de la température de l’eau ! Dès le deuxième samedi de mars je cartonne deux/trois heures par jours sur des éclosions d’olive pour une rivière en particulier, et sur des chiros en surface sur une autre ça gobe toute la journée. Parce qu’elles sont entre 8°C et 10°C à ce moment là.

En dessous d’une eau à 6°C je prends quasiment rien, que ce soit en NAF ou en sèche.
7°C ça commence à bien bouger déjà.

Théoriquement à 4°C la fario elle commence à être en stress, donc 5°C c’est limite pour s’alimenter

Ce n’est pas ce qui est indiqué sur le site de la FD de l’Aveyron :


La pêche de la truite fario est interdite du 1er janvier inclus au 2ème samedi de mars non inclus puis du 3ème dimanche de septembre non inclus au 31 décembre.

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En février-mars Eau à 6-8°C pas plus, voire moins, et 8 c’est déjà « beaucoup » , çà gobe déjà sur la Franco’ : Tu dois connaître. Ce n’est pas une question de débit, entre 0,5 presque 2X le module il suffit que l’eau ne soit pas hyper teintée(un petit peu Et pas en crue çà marche bien aussi).
Tu dois le savoir :melting_face:

Pas grand chose à voir avec les plateaux et conditions du Haut-doubs !

Bas, pas vraiment tu vois: entre 0,5 presque 2X le module, c’est d’ailleurs toi qui avait donné des ratio/débits pour Palm… que j’ai bien retenu, tu Vois ! :smile:
Genre Rhodani bien sûr !

Et toi qui semblait pourtant m’avoir « prêté » l’intention" de vouloir venir pêcher des cuivrées sur la Dordogne en Octobre, cà parait paradoxal, non ?