Polémique autour du « ruisseling », ces randonnées aquatiques dans les rivières
Le collectif SOS Loue et Rivières Comtoises a tiré la sonnette d’alarme sur une pratique peu connue : la randonnée aquatique dans les cours d’eau du Doubs. L’association a souhaité avertir les organisateurs et les pratiquants sur les dangers occasionnés par ce loisir.
Les randonnées aquatiques ou “ruisseling” sont de nature à détruire les cours d’eau selon le collectif SOS Loue.
La pratique est connue depuis la nuit des temps : elle consiste à arpenter un cours d’eau l’été, les pieds dans l’eau. Quand il s’agit d’une poignée d’enfants du village, elle n’a aucun impact sur l’environnement. En revanche, quand elle est organisée et récurrente, « elle peut le devenir » pense le collectif SOS Loue. L’association souhaite alerter les organisateurs et les participants de ce loisir sur les dégâts qu’ils pourraient engendrer après leur passage.
En marchant dans la rivière, « on piétine tout l’habitat et la faune »
Le collectif qui milite pour la protection des milieux aquatiques est montée au créneau, ces derniers jours, par l’intermédiaire de Philippe Koeberlé. « En marchant dans le lit d’un ruisseau, on piétine tout l’habitat et la faune qui y trouve refuge. En particulier pour les truitelles qui vivent dans ces endroits frais et oxygénés. On trouve également des grenouilles, des salamandres. Le passage répété de randonneurs va également déstructurer le lit du cours d’eau et écraser les caches et les végétaux », argumente ce dernier.
Enfin, pour Philippe Koeberlé, ces groupes de personnes peuvent également mettre en péril la vie des insectes qui s’y abritent. « En particulier la grande perle qui est très sensible aux polluants. Je pense que ces personnes sont des gens qui aiment la nature mais qui ne se rendent pas compte de l’impact qu’elles peuvent avoir sur l’écosystème par le biais de ce loisir. »
« Nous avons sauvé une multitude de poissons l’année dernière »
L’un de ces organisateurs, bien connu dans le milieu des sports outdoor, est Johan Salomon. Il indique avoir été très surpris en découvrant la position du collectif à propos de ces promenades. « Leur position se défend mais je crois qu’il faut bien connaître la rivière. Là où je vais, les ruisseaux sont à sec une partie de l’été. Avec les groupes que j’ai emmenés, nous avons sauvé une multitude de poissons piégés dans les dernières flaques restantes, se défend Johan Salomon. Les randonnées ne se font pas uniquement dans le lit de la rivière : on emprunte les chemins des pêcheurs le long des cours d’eau et quand il y a une vasque profonde on se baigne ».
« L’impact de cette activité ne m’apparaît pas important mais je me trompe peut-être »
Ces déambulations dans la nature, Johan Salomon les a organisées pour « alerter sur les problématiques environnementales ».
« Quand j’emmène les gens, j’essaie de les interpeller et de les sensibiliser à la sécheresse, aux maladies qui touchent les arbres et aux algues qui se multiplient dans l’eau. D’ailleurs avec les groupes, nous ramassons tous les déchets que nous trouvons et ils sont nombreux. Je suis un amoureux de mon territoire et je n’ai pas envie de faire n’importe quoi. L’impact de cette activité ne m’apparaît pas important mais je me trompe peut-être. Je me tiens à la disposition du collectif pour en discuter et les emmener ».
C’est un sujet étonnant et très intéressant, qui peut aussi nous interroger par rapport à notre façon de pêcher… surtout à la mouche, où il me semble que l’on rentre beaucoup plus souvent dans l’eau que des pêcheurs au coup, ou aux leurres.
Au final, sur certains petits/moyens cours d’eau en particulier, lorsque plusieurs moucheurs passent en wadding chaque jour le long des mêmes berges, c’est un peu la même chose… non ?
à ma connaissance il n’y a pas 200 pécheurs qui se suivent à la queue leuleu sur un ruisseau de 2 m de large comme cela se passe pour le canioning
oui pour se poser des questions mais non à l’autoflagellation
Franchement, et en toute sympathie, je pense que tu pousses le bouchon un peu loin.
Il y a quand même une sacrée différence entre des pêcheurs (euses) qui vont faire une photo de groupe pendant leur séjour, et une dizaine d’individus qui piétinent un ruisseau à la queue-leu-leu pendant une journée, non ?
Franchement (moi aussi ) et en toute sympathie (moi aussi )…
quand je vois toutes les photos de groupes de moucheurs disponibles sur le web que je viens de trouver (il y en a sur de très nombreux sites et forums) :
je me pose vraiment la question de savoir si ça ne pourrait pas se retourner contre nous cette histoire…
J’ai tapédans Google: " pecheur mouche groupe" et j’ai trouvé une photo d’un groupe de 5 publiée par Nico39!!
Il faut taper quoi pour en trouver des milliers ???
des milliers= un peu exagéré, non?
Je l’ai tapé en anglais sur Google. Tu as des forums aux us/Canada/uk, etc… qui sont un peu équivalents à « Gobages ».
Des pêcheurs serrés le long des berges, dans l’eau : il y en a !
T’en veux d’autres ?
Bref, je pense que les défenseurs du ruisseling auraient largement de quoi montrer que les pêcheurs à la mouche rentrent allègrement dans l’eau… et font donc du dégât… mais, ce n’est peut être pas si grave…
Bonjour
D’après les images, les zozos ils ne font que poser dans l’eau !
En aucun cas ils ne se déplacent en fil indienne façon sioux
C’est sûr que pour la photo, ils auraient la faire en dehors de l’eau
Je ne compare que les deux photos .
Je n’ai pas d’avis .
JC
Je ne suis pas sûr que de tels pays à la densité de population faible à très faible, aux territoires de pêche si vastes et aux mœurs halieutiques si différentes des nôtres, soient bien représentatifs et puissent porter efficacement ton propos.
Je dois avoir une photo d’un stage de pêche à la mouche, où, pour la photo, nos deux bonnes douzaines de participants étaient regroupés au bord de la rivière. Rivière où nous nous dispersions par petits groupes sur plus de 10 km pour pêcher …
À partir d’une photo isolée de son contexte, on peut déduire ce que l’on veut … C’était l’intérêt de l’excellent « Arrêt sur l’image » disparu trop tôt d’une de nos chaînes publiques,