Je suis d’accord avec ce souci de protection, j’adhère personnellement au no kill intégral même s’il me parait difficile de l’imposer à tout le monde, une règlementation plus stricte et un véritable contrôle serait déjà une énorme avancée, en tous cas en France à ça n’est malheureusement pas pour tout de suite …
Mais, personnellement je trouve que ça serait dommage de se priver de pêcher ces endroits qui sont tout autant passionnant que les moyennes et grandes rivières. Et en plus dans certains secteurs les seules rivières avec de vrais population de truite sont de ce gabarit.
J’adore l’immensité de la Dordogne, mais je me régale tout autant sur les petits ruisseaux perdus du Lot où j’ai appris à pêcher.
Oui Friedrick, ce torrent coule au fond d’une petite vallée des Hautes-Alpes, que je pêcherai bientôt avec une de tes cannes
Je suis bien-sûr d’accord sur le fait de passer ces coins en No-Kill, mais comme le dit Friedrick, ça impliquerait aussi une mise en lumière sur ces sites, qui sont en fait souvent sanctuarisés par leur accès difficile.
Lorsque j’arpente ces lieux, je suis animé de sensations qui dépassent le fait d’attraper un poisson.
Ces vallées perdues sont souvent des sanctuaires de nature et c’est un bonheur de s’y perdre, autant physiquement que mentalement …
Il n’y a plus de sanctuaire inaccessible à l’homme en France. Et puisque tu parles du Lot, avec une limite à 10 truites par pêcheur et par jour, ces têtes de bassin où qu’elles se trouvent sont pillées en deux temps trois mouvements tous les ans en quelques jours.
Ce sont des endroits qui abritent encore des poissons de souches autochtones, sélectionnées par l’évolution sur des milliers d’années qu’il convient de conserver. Malheureusement, avec le réchauffement climatique, ces milieux vont encore se fragiliser un peu plus. Pas besoin d’en rajouter avec le prélèvement.
Fred
mais qui parle de prélèvement ? Ici dans les Hautes-Alpes je peux te garantir que les panneaux No-Kill sont de vrais aimants à viandards, j’y croise des ferrailleurs chaque année qui viennent pour remplir la bourriche, espérant y faire de belles prises.
Après le problème c’est pas de créer un NK, c’est de ne pas se donner les moyens de le faire appliquer, j’ai 32 ans, je pêche à la mouche depuis mes 10 ans, et je n’ai JAMAIS été controlé ni aperçu de garde au bord de la rivière, les associations préfèrent dépenser leur argent dans le bassinage…
Je suis entièrement d’accord avec toi. Mais il y a quand même des secteurs plus difficile d’accès, plus préservés ou un peu oubliés. Cela n’empêche pas le braconnage ou le massacre légal avec 10 truites de 20 cm dans le panier. Il est clair que ces rivières sont l’ombre de ce qu’elles ont été (quand je pense aux pêches que me racontait mon grand père).
Je pense aussi qu’il faut absolument protéger ces endroits. La mise en réserve de certains secteurs et l’imposition du no kill sur d’autres ne me dérangerait absolument pas. Mais j’aimerais bien connaître les solutions pour franchir les barrières culturelles à cette évolution. Quand on voit comment certaines société de pêche rament pour préserver quelques km en no kil ou pour justifier l’arrêt des déversements de truites d’élevage …
Ruisseau de montagne fait dimanche dernier au Tankara un vrai régal
Absolument je peux également passer des heures à marcher le long de torrent, et fouetter pour le pur plaisir de poser une mouche à l’endroit ou je le désire… on connais tous ça je pense : la pêche, les prises deviennent des prétextes
Je pense qu’il faut raisonner au cas par cas et toutes les rivières sont différentes, le torrent du Hourc pour parler de ce que je connais a été aleviné et entretenu il y a des siècles par les bergers, les canaux d’irrigation servaient de frayère, ils creusaient des petits laquets pour y mettre quelques truites de bouche ;), montaient des alevins dans les lacs d’altitude pendant l’estives pour ajouter quelques protéines à leur menu, la montagne a depuis des siècles été façonné par l’homme. Aujourd’hui ces bergers ont disparu les canaux sont secs, les laquets envasés ou comblés… La maille est à 19 la limite de prises à 10 pescit par jour… Que font les asso ici … de la bassine et au mieux de la gestion patrimoniale ce qui ce résume à “laisser faire la nature”.
La grande majorité des pêcheurs qui montent pécher en altitude sont des marcheurs, des montagnard qui goutent à cette nature préservé, si certaines asso ne travaillent pas dans le sens de la responsabilisation, cad qu’un pêcheur devrait laisser autant qu’il ne prend, voir plus, dans ces petits torrent (et pas en balançant de la truite de bassine ni en payant pour que d’autres le fasse), mais en entretenant les frayères par ex… en se retenant de prélever … effectivement on va droit au mur.
J’ai une forte confiance en l’éducation et la sensibilisation, l’information , l’éducation se fait au bord de l’eau entre pécheurs, moi non plus en 35 ans de pêche je n’ai jamais été contrôlé, jamais informé par un garde sur la rivière pêchée…
Je ne suis pas à 100% pour le no-kill, même si je le pratique et le soutient, je saurais changer mon habitude si parfois un no-kill peut s’avérer néfaste à une population de truite, je partage le respect du poisson et du biotope. Prélever sur ces petit cours d’eau 1 poisson max monter la taille à 22 voir 23 pour que les géniteur puissent tout simplement exister serait une grande avancée. Mettre en réserve tous ces cours d’eau serait ici aberrant ils constituent 80% des parcours pêchables pour les montagnards, ce sont des biotopes complets pas des frayères pour les cours d’eau avals.
Oulà j’ai parlé tout plein… c’est que je m’interroge beaucoup sur la gestion de ces torrents de montagne.
Tu as exactement dit ce que je voulais écrire concernant le terme “tête de bassin” qui dans la tournure des échanges précédents me dérangeait.
Ici ce sont la majorité des cours d’eau, et leur pêche est tout aussi passionnante qu’en plaine, mais c’est un milieu beaucoup plus sauvage et c’est avec beaucoup d’humilité qu’il faut l’aborder.
Par contre maille à 19 et 10 poissons ! C’est hallucinant.
Toujours en montagne, en Equateur au dessus de l’Amazonie, les lacs se terminent en marais qui redeviennent un lac puis une petite rivière inféodée par les arcs, toujours au dessus de 3000, jusqu’à 4500 mètres. Les truites se pêchent à vue dans les trouées d’élodées, le souffle est coupé, on est plus lent pour faire les nœuds, il fait vite froid ou faim, bref c’est l’altiplano.
Les truites se jettent sur les mouches, je pêche en ham de 10 essayer de ne pas trop faire monter les petites. L’eau est pure, il m’arrive de la boire en pensant qu’à quelques milliers de kms cette eau pure se jette dans l’Atlantique, estuaire monstrueux et boueux…
Mes photos sont trop lourdes…
Voici quelques photos,
plus simple avec le Padlet.
T’y pêches dans la Dadalouze ? À qq mn de ma maison familiale j’ai aussi la Corrèze de Pradines dans le même registre mais je n’y vais pas, à tort peut être…
J y suis allé l année dernière pour découvrir le Nokill (j avais fait une news)
Le parcours est très sauvage
J aime bien ces petits torrents,et puis ca me sort un peu de la Dordogne!
punaise, c’est hallucinant !
Superbes photos!
Un ++++ pour le no kill ET des contrôles ! C’est le problème chez nous, on a toute une réglementation, mais elle n’est jamais appliquée. S’il n’y a personne pour surveiller, une mise en réserve ne changera pas grand chose.
Bonjour,
Pour répondre à tatane060976 sur ta question du 16 mars, je te conseille de lire le livre de Jean-Pierre Comby, ‘‘Mouches sèches en eau rapide’’. Tu y trouveras les techniques pour prospecter les ruisseaux et rivières en eau tumultueuses, en sèche bien sûr !
ulysse22
Désolé je n’avais pas vu ton message… Je pêche ces endroits uniquement en été car c’est un bonheur à faire en sèche, j’utilise en général des montages parachute du style klinkhammer avec un toupet fluo ou des mouches en cervidé, sedge, sauterelle, grillon… en grosses tailles, comme ça les juvéniles n’arrivent pas à les prendre et c’est plus visible.
2 écoles : canne courte, ou tu peux un peu sortir de la soie, la dérive est alors toute une science dans tous ces courants.
Canne longue et tu pêches en dessous. Tout dépend du milieu, si les berges sont encombrées de végétation, t’es emmerdé avec une canne longue quand tu te déplaces, mais en même temps tu peux pas non plus trop fouetter avec une courte, en fait t’es emmerdé tout le temps mais c’est la vie sauvage.