Bonsoir, effectivement j avais lu cela quelque part au sujet du Doubs franco suisse
Pour la part c est une initiative à ne surtout pas mettre en œuvre en France, certaines fédérations posent déjà dans ce sens
Soyons vigilants car voici comment nous sommes traités en Lozere
Madame Christine Wils-Morel
Préfète de la Lozère
Hôtel de Préfecture
Rue de la Rovère
48000 MENDE
Nos références : 35/18/CM/LS
Objet : Réglementation pêche 2018
Mende, le 08 février 2018
Madame la préfète,
Je m’empresse de répondre à votre courrier du 1er février auquel est joint l’arrêté préfectoral sur l’exercice de la pêche 2018.
Je constate les évolutions que vous avez apportées à la réglementation sans tenir compte de l’avis donné par le conseil d’administration de la fédération. Je rappelle que la fédération est une vieille institution de près de 80 ans, qui a le caractère d’établissement d’utilité publique et qui selon ses statuts prône une gestion équilibrée entre le développement du loisir pêche et la protection des milieux aquatiques. Deux missions essentielles parmi d’autres, que la fédération a à cœur de défendre.
Je précise que le conseil d’administration de la fédération n’est que l’émanation des AAPPMA et que donc, nous cherchons toujours un consensus départemental dans nos décisions et avis. C’est pour cela qu’en Lozère plus qu’ailleurs, l’unité départementale est de mise et que nous avons la fierté de conserver cette unité.
Je déplore que vous ayez cédé aussi facilement à quelques pêcheurs qui, profitant des réseaux sociaux, ont fait pression pour que des dizaines d’autres vous abreuvent de leurs doléances.
Une fois de plus l’Etat cède à quelques pseudos « écolos zadistes » et met de côté la majorité silencieuse. C’est fortement regrettable et surprenant.
Vos services ont profité par ailleurs de cette consultation pour faire passer un certain nombre de mesures inacceptables. Ainsi au regard de l’étude scalimétrique, l’interprétation et la traduction dans l’arrêté préfectoral par vos services est largement contestable sur :
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Le Lot au point de Chadenet et de Sirvens : puisque la majorité des truites s’est bien reproduite à la maille de 23 cm. Or il aurait fallu dans votre arrêté remonter la maille aussi au Bleymard. Deux poids, deux mesures ?
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Le Lot en aval du pont de Saint Laurent à Mende : pourquoi remonter la maille à 30 cm, alors que le premier point de scalimétrie ou l’on trouve une maille nécessaire à 30 cm est situé à Barjac, soit 15 km en aval et que la traversée de la ville de Mende est considérée comme un secteur dégradé ? Donc votre arrêté sur le choix de ce point au pont Saint Laurent n’est pas étayé et peut être facilement remis en cause.
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Toujours sur le Lot : comment, alors que la fiabilité de la scalimétrie est moyenne à faible, proposer une maille à 30 cm sur la partie aval alors que la moyenne de reproduction des truites 2+ est de 21,4 cm ?
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Les mêmes observations que, ci-dessus, peuvent être faites sur la Colagne sur toutes les évolutions de maille que vous faites ;
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Le Chassezac : quel est l’intérêt de remonter la maille au niveau de Chasseradés, alors que le verrou du barrage de Puylaurent constitue un barrage infranchissable et que son marnage perturbe énormément le fonctionnement hydrobiologique de la queue de retenue et donc de cette portion de rivière ?
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l’Altier : la considération faite sur le Lot au Bleymard, vaut ici aussi ;
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Le Tarnon : la maille à 30 cm est largement surdimensionnée au point effectué à Racoules, puisque même les truites à 3+ n’atteignent pas la maille de 30 cm !
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Par ailleurs, dans votre arrêté il y a une incohérence entre les mailles à 23 cm et 25 cm. Une relecture aurait été utile !!!
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Le Tarn : pourquoi avoir choisi la confluence avec le Tarnon pour la maille à 30 cm, alors que le premier point analysé et discutable pour une telle maille (minimum 21,5 cm et maxmum 29,3 cm donc moyenne à 25 cm comme c’est le cas jusqu’à présent !) se trouve à Ispagnac.
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l’Allier : la maille à 25 cm sur le point de Luc n’est pas non plus justifié au regard de l’analyse de la station. Mais au regard aussi de la deuxième station de Langogne. Il parait plus que curieux voir douteux que sur la station aval la maille soit moins élevée que sur la station amont au regard des études scalimétriques.
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est inacceptable le rajout à l’article 9 sur l’intention de l’interdiction de pêcher en marchant dans l’eau sur la Rimeize. Si protection pour la moule perlière sur ce secteur il doit y avoir, elle ne doit pas être faite au seul détriment des pêcheurs qui dans la réalité sont loin de constituer la menace la plus forte pour cette espèce compte tenu de la faible pression de pêche. Si protection dans l’intérêt de cette espèce vous devez aussi limiter strictement par une mise en défens des berges, l’abreuvement des animaux directement dans la rivière, les traversées d’engins…Pourquoi ne s’en prendre qu’aux seuls pêcheurs qui ne constituent pas dans les faits une menace ?
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Plus grave encore le nombre de captures de truites a été modifié, et à la baisse bien entendu, sur la seule demande de quelques pseudos écologistes, sans aucune consultation avec la fédération et a priori contre les directives données par la direction de la DDT !
-Enfin, faute d’une relecture commune avec les services de la fédération comme de tradition, on note dans cet arrêté un certain nombre de coquilles et le parfois incohérent et non applicable (mailles sur le Tarnon, réserve et No-Kill sur le ruisseau de Nasbinals,…)
- La rédaction de l’article 14 rend aussi de fait votre arrêté fragile dans le sens où votre rédaction modifie de manière substantielle les périodes d’ouverture notamment sur le lac de Naussac. Cela sans aucune consultation de la commission spécifique « grand lac intérieur de montagne » chargée de donner un avis sur la réglementation applicable.
Au vu de l’ensemble des points soulevés, je vous propose qu’une discussion soit engagée avec la direction de la DDT afin de permettre une nouvelle rédaction conforme et répondant aux intérêts de tous.