Annus horribilis

L’année 2021 se termine … que dire ….

Laissez-moi partager mon constat sur cette année de pêche bientôt écoulée.

Mes rivières de prédilection Basse rivière d’Ain, Isère, Drac, la Romanche, le vieux Rhône.

La Basse Rivière d’Ain a été bien en début de saison (mais à cause des mesures de préventions du COVID je n’ai pas pu m’y rendre n’étant pas dans le département). Ensuite les fortes pluies et les lâchers compulsif d’EDF tout puissant ont rendu la pêche aléatoire. La bonne nouvelle c’est que cette année les poissons n’ont pas souffert d’un manque d’eau, même si pour les pêcheurs ce n’était pas le pied. A noter quand même quelques grosses crues naturelles qui ont changé le profil par endroit et qui je l’espère n’ont pas fait trop de dégâts sur les poissons.

L’Isère a été pêchable en deuxième catégorie au mois de Mars-Avril avec des mouches et des poissons. Après … fini…… (Sauf un ou deux jours) jusqu’à la fermeture de la 1ère catégorie. EDF tout puissant et ses amis du SYMBHY s’en étant donné à cœur joie, l’un faisant varier les niveaux, l’autre faisant des travaux dans le lit de la rivière ou en « rectifiant les berges ». C’est la première fois que l’Isère est impêchable pour la fermeture (à la mouche) en première catégorie dans le département de l’Isère (entre Grenoble et la Savoie).

Le Drac (en deuxième catégorie) se dégrade d’année en année. Déjà l’année dernière j’ai pu constater la disparition des truites mais cette année c’est vraiment un désastre. Il est toujours possible de faire quelques petites farios introduites par une APPMA mais plus un poisson digne de ce nom, encore de souche.

J’ai appelé la FD de l’Isère … tout va très bien madame la marquise. Les APPMA elles semblent partager mon constat. Evidemment on ne peut tirer des conclusions sur les retours des pêcheurs mais quand vous pratiquez une rivière depuis plus de 20 ans deux à trois fois par semaine … cela permet de se faire une opinion. La ou les raisons, difficile à dire mais en vrac EDF tour puissant avec des lâchers hallucinants (deux fois le débit de la rivière en moins d’une heure, du jamais vu, il y a d’ailleurs eu pas mal de personnes qui ce sont fait coincer sur les ilots), les travaux d’aménagement sur tout le secteur Comboire jusqu’à l’Isère, la pollution (usines, tarvaux) et enfin les travaux d’aménagement de la Romanche en amont.

La Romanche a suivi un peu le même régime que l’Isère, lâchers permanents, travaux entre le nouveau barrage end dessous d’Allemont et Vizille. Globalement moins pire que l’Isère mais il faut pêcher entre les lâchers, les changements de couleurs inexpliqués.

Pour finir le vieux Rhône….

Cette année les cousins Suisse d’EDF tout puissant ont procédé aux chasses du Rhône…Bilan (retour des pêcheurs) catastrophique !!!
Plus un ombre a part ceux remisés par la CNR.

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé (ou j’ai peur de le savoir) mais il n’y a plus un poisson au-dessus de 25cm (taille max des poissons mis cette année par la CNR). On voit par contre de nombreux gros chevesnes sur des postes à ombre.

L’année dernière je me demandais s’il fallait prendre son permis en Isère, ce que je n’ai pas fait cette année mais pou l’année prochaine je me demande s’il faut prendre mon permis …… ou épargner les frais kilométriques pour m’offrir un ou deux séjours dans un pays qui respectent un peu plus les rivières et les pêcheurs.

Ces propos, bien entendu, n’engage que moi (et ceux qui me lisent LoL).

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Même constat par chez moi (région Sud-Ouest).

Mais avec le cataclysme environnemental qui nous arrive, et la gestion calamiteuse de la plupart de nos rivières, comment aurait-on pu imaginer qu’elles puissent échappent au désastre ?

Salat, Gaves, Nives (dans une moindre mesure) sont en train de péricliter à vitesse grand V. Mais pour les Nives, vu que l’APRN, inconsciente, autorise encore 10 poissons de 20 cm par jour, l’affaire devrait être vite entendue.

Quant à la Dordogne, j’imaginais qu’elle aurait pu tirer son épingle du jeu, au moins pendant quelques temps, mais EDF a fini de prendre des gants et ne la considère plus que comme un vulgaire outil à produire des KW. Les poissons semblent être encore là, mais cette rivière est juste devenue impêchable.

Donc, Annus horribilis également pour moi dans le Sud-Ouest.

Je ressens votre douleur et votre frustration, pour moi aussi une année avec des opportunités limitées pour le type de pêche que j’apprécie le plus. Cependant, être obligé de pêcher (en raison des niveaux d’eau) davantage avec des nymphes et des streamers m’a apporté des poissons plus gros que d’habitude, bien que moins nombreux. Plus de temps à marcher et à observer m’a appris plus sur mes rivières et la belle campagne environnante. C’est peut-être une coïncidence mais, je ne me souviens pas d’un si grand nombre d’ombres juvéniles dans la Vienne. L’hydroélectrique a bien sûr des points positifs et négatifs pour nos loisirs et le bien être de nos rivières et oui le réchauffement climatique m’inquiète bien au-delà des limites de ma pêche. Mais, je dois avouer que j’apprécie personnellement la variabilité d’une saison à l’autre, bonne ou mauvaise. Cela me rappelle ma toute petite importance dans le plus grand schéma des choses, je trouve cela à la fois humiliant et rafraîchissant…

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J’en peux plus de pêcher avec l’oeil sur mon portable pour savoir si je vais devoir nager pour regagner la rive.
Pour l’Isère en première catégorie impechable cette année.
Les turbines n’ont jamais cessé de fonctionner 30a40 cm de trop dans le meilleur des cas pendant moins d’une heure généralement.
Et merci qui non pas Jacquie et Michel mais EDF c’est moins drôle.
Pour le drac vu les niveaux maintenus par EDF les marnages effrayant les cailloux sont lavés polis il n’y a plus aucunes vie en dessous.
Plus de larves rien !!!.
C’est propre on risque pas de glisser juste de ce noyer pour que les bobos écolos de Grenoble puissent recharger les batteries de leur vélo électrique.cool c’est bon pour l’environnement pas pour nos rivières.
Pour la basse Isère quelques créneaux en avril et puis plus rien.
Pour cette automne la rivière a commencé à être a peut près correcte mi octobre, mais la le constat est la très peut de mouches les gamarres ont complètement disparus.
Voilà pour infos je peche entre 3et 5 fois par semaine donc je suis triste pour le Rhône j’en parle pas car la j’ai envie de pleurer .
Pour répondre à Fred ça fait 6 ans que je donne mon argent a des apppma qui bossent mais pas en Isère lol.
EDF et le symby sont roi et Mr piole leur petit prince.
Une histoire sans fin

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Annus favoribilis pour moi avec un été frais, pluvieux lors duquel les cours d’eau n’ont pas souffert.

Ça ne sera pas tous les ans pareil.

Niveau éclusées, on paie des choix de société où il faut toujours plus d’énergie pour consommer toujours plus tout le temps. Et cette énergie, il faut bien la produire.

Niveau pêche, une année correcte au prix d’une réactivité forte pour profiter des moments favorables. Du coup efficacité maximale et stress minimal. On ne pêche plus quand on veut mais quand on peut.

Fred

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Dans le Nord Est, pêche assez moyenne cette année. Fructueuse au printemps (juin surtout) puis moins favorable. Les eaux sont restées hautes très longtemps ce qui permis la sortie de quelques belles truites jusque début juillet. En revanche la fin de saison à été plus compliquée. Globalement, quand même pas mal de gobages donc d’activité de surface propice à la sèche. Ma rivière préférée retrouve du poisson partout mais moins que par le passé bien sur. Pêche en sèche à 95%.

Moi aussi dans les Hautes Alpes ou l’eau a toujours été au rendez vous ! Beaucoup de poissons, dans toutes les tailles ont été pris et relâché.
Cette année a été également très enrichissante en « voyage » puisque j’ai découvert la Loire, l’Allier, les Nives sur l’ensemble des Pyrénées et le Doubs.
J’aimerais continuer l’année prochaine et découvrir d’autres coins.

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Bonjour,

Le barrage du Sablier (Argentat), conçu pour lisser les éclusées des barrages amont, a-t-il fonctionné quelques temps comme initialement prévu ?

Sinon, niveau annus, pas plus horribilis que mirabilis …

à +

En permanence en fait.

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En Ardèche et sur le Vercors année mitigée pour ma part. Il y avait de l eau c est déjà ça et quelques poissons à la clef. Mais je constate de moins en moins de gobages. Les beaux coups du soir où l eau bouillonne ont été comptés sur les doigts d’ une main.

Une saison très mitigé également pour moi. Beaucoup plus de sorties en Espagne qu’en France, mais force est de constater que, là-bas aussi c’est très loin d’être rose. Sur des portions ou Cotos réputés, un cruel manque d’eau et de conditions favorables… Bref, l’avenir des salmos au Sud Europe, est très compromise sur une échelle de 20 ans voir même moins

Effectivement très peu de vrais coups du soir cette année mais tout de même des gobages en journée qui autorisaient une pêche en surface.

Donc entre le barrage du Sablier et le confluent de la Maronne, les éclusées sont lissés et il y a peu ou pas de variation de débits ?

à +

Favorabilis pour moi aussi. Mon fils a compté les truites de plus de 50 qu’il a fait et c’est assez fou, d’autant que moi je n’ai pas compté mais il pense que j’en ai fait bien plus que lui. Je retiendrai juste un ombre de 50 pris à vu sur le Doubs et cette 67 en mouche de mai. On verra si les crues de cet été et si les viandards n’ont pas fait trop de dégâts l’année prochaine…

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Il y a de nombreuses éclusées aussi car le barrage du Sablier est bien trop petit pour réguler totalement le débit de la grosse chaîne de production qui est en dessus.

En gros, il fait 5 millions de m3 utiles. Au dessus sont stockés 1000 millions de m3 (dont 167 pour le Chastang immédiatement en amont).

Quand la tête de la chaîne qui est Bort les Orgues ouvre (477 millions de m3) c’est 250 à 350 m3/s qui sont turbinés en cascade.

À ces débits, le Sablier est plein en 5 h. Il peut tout juste limiter un peu la vitesse des variations mais n’empêche en rien les variations.

Lorsque la Dordogne est stable sur de longues périodes comme au printemps, la régulation est effectuée par le Chastang.

Fred

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Si, quelques VRAI coups du soir dans l’EST, rivière en ébullition, où il est difficile d’y « retrouver ses ptits » comme dit un adage populaire… et qui mettent « les nerfs en pelotte » ! :upside_down_face:

A mi saison il y avait pas mal de postes où on pouvait lire que certains n’avaient pas vue des éclosions aussi importantes depuis 20 ou 30 ans. Ca vous dit quelque chose ? Je ne retrouve pas ce fil de discussion.

Pour Vulgata, au lieu de me contre-dire systématiquement, dis nous plutôt à quelle époque et sur quelles rivières tu as connu de tels coups du soir fantastiques. Ce que j’appelle personnellement un bon coup du soir c’est des gobages quasiment partout et des résultats de l’ordre de 10 à 20 poissons pris en soirée. Or cette année, je n’ai connu aucun vrai coup du soir à l’exception de quelques rares pre- coups du soir en juin/juillet. Rien d’extraordinaire !

Et toi c’est quelles rivières ?
Sur l’albarine ça a été nul (en sèche) et très bon en nav.

Je pêche principalement la Chiers, la Sarre Rouge et, dans une moindre mesure, la Sure (Luxembourg). Pêche à 90% en sèche sur gobages ou en tapant les postes et le reste au streamer. J’ai fait des stages nymphes mais n’en vois pas l’intérêt vu les résultats en sèche et au streamer.

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