Barrage et agriculture

En rouge c’est amont Naussac (>21°C), en bleu c’est la restitution du barrage (10°C), les autres courbes c’est l’évolution sur différente station en aval. Il est évident qu’amont Naussac la rivière est trop plus compatible avec une population de salmo en bonne santé. En aval, l’effet de refroidissement est tres fort et le profil thermique redevient compatible avec du salmo. Merci Naussac…

Après chacun croit ce qu’il veut, tu me demande, je te donne les infos, ensuite chacun se fait son opinion.

A+
J

Merci d’avoir pris le temps d’argumenter.
Est-ce que tu peux me dire où je peux trouver ton graph s’il te plait ?

La station 04026900 à Langogne donne les températures suivantes de 1992 et 2019 :

graph

Edit: Soit une température moyenne de l’eau de 20.85°C sur le mois le plus chaud de l’année sur les 28 dernières année.

Qu’en conclure ?
Rechauffement climatique, il n’y a rien de visible dans ce graph.
Population entre 1990 et ~2000 il y avait une truites sous chaque pierre capable d’en habriter une juste au dessus de Langogne.
Enfant en 1985 je restais dans la flotte toute la journée l’été et l’eau n’était pas à 12°.
Donc bon j’ai l’impression que d’avoir de l’eau à 21° en juillet et aout ce n’est vraiment pas un problème pour les truites et les ombres.
John78 si tu as des données n’hésites pas à partager ça m’intéresse. Dans ce que je dis ci-dessus il y a une part de questionnement, j’aimerais bien comprendre qu’elle est le problème exactement. Ca me fait beaucoup de peine de voir l’allier comme elle est et de me rappeler comment elle était.

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Le graphique des températures max n’est pas forcément pertinent : ce qui est en train de changer, ce n’est pas tant la hauteur des températures que la durée et la fréquence des épisodes caniculaires et/ou de sécheresse : c’est-à-dire la durée durant laquelle le milieu est fortement sous stress. Et c’est là que le bât blesse : 21°C, voire 25°C occasionnellement, ce n’est bien sûr pas « dramatique », les poissons se déplacent, trouvent refuge auprès des résurgences ou des affluents plus frais - ou puisent tout simplement dans leurs réserves de résilience. Le problème, c’est quand ces épisodes se multiplient et/ou durent de plus en plus longtemps, et qu’ils sont surdéterminés par d’autres facteurs : concentration des micro-polluants, colmatage des fonds, prédation, etc. Au bout d’un moment, la résilience a bon dos, et les séquelles se font ressentir, souvent à large échelle et de façon spectaculaire (on peut comparer ça au syndrome du burnout). Le système immunitaire des poissons s’affaiblit progressivement, et leur fertilité sans doute aussi. Résultat : exposition accrue aux maladies et aux parasitoses, augmentation latente de la mortalité, et chute de la natalité. La population s’érode et, surtout, son bagage génétique s’affaiblit (on n’en parle guère, mais l’épigénétique démontre de mieux en mieux ce type de corrélation entre altération de l’environnement et impact sur le génome, pouvant aboutir à la « transmission aux générations suivantes de certaines altérations épigénétiques » Epigénétique, ou quand l’environnement influence les gènes - Le Temps).
Les facteurs qui déterminent la lente agonie de nos rivières sont multiples et pernicieux. Je trouve la réflexion sur les tailwaters intéressante, même si elle ne propose bien sûr qu’une solution palliative.
Ce qui est sûr, c’est qu’on bascule peu à peu vers des rivières dont le profil thermique est de moins en moins propice au maintien sur le long terme des populations de salmonidés, et cela tout particulièrement en ce qui concerne les ombres, encore plus sensibles à ces températures que les truites.

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T’es sur que c’est Langogne et la Tm30 le graphe ? C’est encore + craignos que je ne pensais ce profil…

A+
J

J’ai pris les températures les plus fortes par année sur une seule station à Langogne : 04026900
Je n’ai pas réussi à trouver si la température par mois est une moyenne mensuelle ou bien la température max sur 30 jours.

http://www.naiades.eaufrance.fr/acces-donnees#/physicochimie

Peut-être que tu l’interprêtes craignos, mais entre 1992 et 2000 c’était blindé de poisson.
Et pourtant la température était la même qu’aujourd’hui.
J’aimerais bien trouver des relevés plus anciens.

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Ah ouais d’accords c’est des températures ponctuelles du reseau RCS ou RCD, c’est pas exploitable du tout.

A+
J

Bonjour,

Les usages veulent que l’on donne la source … Les universitaires savent cela … En général …

jdd, LUI, donne sa source … Merci à lui de ceux qui ne connaissait pas ce lien, dont moi.

Pour résumer ton graphique, c’est du « made in John » ?

à +

Est-ce que tu sais d’où viennent les données qui ont servi à faire ton graph ?
Notamment la courbe rouge « Amont Naussac ».

La source c’est moimême. :upside_down_face:

A+
J

Ok mais les données elles viennent d’où ?

Bon vu que tu sembles détenir des informations top secrètes dont la source ne peut être révélée, j’ai cherché par moi même pour trouver ton graph sur un blog. Alors tu en es peut-être l’auteur…

Quoi qu’il en soit la courbe rouge de ton graph a été construite avec la même source de données que la mienne ! C’est à dire la station de Langogne.
Donc si tu trouve les données de mon graph inexploitables ça doit être le cas pour celui que tu as publié aussi.
En dessous du graph que tu as posté :

Température estivale normale 21°. C’est normal sur l’allier en juillet/aout.
Donc si dans le Doubs ou à Strasbourg les rivières sont à 21° d’avril à novembre, je veux bien comprendre qu’un barrage puisse aider à la régulation de la température. Mais sur la Loire et l’Allier en Haute-Loire ça ne semble pas marcher de la même façon.

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Je pense que soit tu ne comprends pas ce dont tu parles soit tu es de très mauvaise foi. Sur le graphique que j’ai posté, on voit que la température journalière a la station de Langogne oscille entre 19°C et 23,5°C entre le 28/06 et 06/07/2015. Ce type de profil thermique est incompatible avec une population de salmo en bonne santé a ce niveau typologique là. Et malheureusement, ca va pas s’arranger…

Tu n’es pas d’accords ? Bon bin très bien. Passons a autre chose…

A+
J

Bonjour,

On confirme : on a tous vu John faire SES mesure sur CES stations … :rofl::rofl::rofl:

Une seule source qui va très opportunément dans son sens : lui même … Chacun jugera …

à +

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De mauvaise foi non, vraiment. Je ne sais pas de quoi je parle, oui c’est possible car je n’ai aucune formation dans le domaine et je grapille l’info à gauche à droite. Donc je ne pourrais absolument pas avoir un avis très claire sur le sujet par manque de culture.
Par contre, je connaissais (elle a changeait depuis) très bien l’Allier à partir de Langogne et donc quand je lis :

Et bien je ne peux que dire que c’est au moins partiellement faux. Tu as peut-être une grande culture sur le sujet. Mais si tu connaissais cette rivière, tu saurais qu’au dessus de Langogne la population truite et ombre était d’une densité énorme au moins jusqu’à 2000 alors que les relevés montrent des températures qui n’ont pas changeait depuis 28ans.

Ensuite tu me dis que les relevés que j’ai ne sont pas valables. Et toi tu essayes d’argumenter avec des relevés issues de la même station !
Désolé mais je ne comprends pas ta façon d’argumenter et d’éviter les réponses (Quand on te demande la source particulièrement). Pour le coup c’est plus toi qui semble être de mauvaise foi, mais je n’ai pas envie de le penser tant le risque de malentendu est important sur un forum.

Bref, si on peut rester dans l’échange de point de vue et d’information plutôt que dans la critique des personnes… :kissing_heart:

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Re,

« Barrage et agriculture », je ne suis pas persuadé que la majorité des volumes stockés en France servent à l’agriculture, même s’il y a quelques contre-exemples …

S’il peut y avoir une synergie entre barrage « agricole » et qualité des cours d’eau, il n’y en aura jamais entre barrage hydroélectrique et qualité des cours d’eau.

Comme « La langue d’Esope », les barrages, selon leur fonctionnement, peuvent être la meilleure ou la pire des chose.

à +

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Pour le pire

Le lac avait pourtant été vidangé il n’y a pas longtemps si ma mémoire est bonne. Cela devrait écarter la défaillance d’une vanne de fond (comme La Bourboule)

Oui, j’ai l’impression que les retenues pour l’agriculture sont moins nombreuses et de faible dimension en France et non pas les mêmes impacts ou à un niveau moindre que les barrages pour l’hydroélectricité, appeler cela encore un énergie verte est un pur mensonge…

Le lac de Serre Ponçon est un des plus grands lacs de France et, comme d’autres retenues des Alpes, il est dédié à l’irrigation de la base vallée du Rhône et de la Provence.

Quand à l’impact sur les milieux, je te laisse seul juge des dégâts sur l’écosystème de la Durance.

Fred

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Ce qui est important c’est le rapport entre le débit d’étiage naturel et le débit minimum restitué. Le débit moyen est peu, voire pas informatif, sur l’impact sur les milieux car très variable dans le temps.

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J

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