C’est bien connu: les ministres, leurs ministères et les gouvernants ne font jamais d’erreurs, ou de compromissions, notamment en termes de démagogie.
Un monde sépare ce qui est légal de ce qui est légitime.
Savent ils déja (ces c+++ de journalistes ) que les poissons sont relachés Vivants .Vu comment ils considérent notre sport ben" on n’a pas le cul sorti des ronces" comme disait ma grand mére .
Ben justement, il ne vaut mieux peut-être pas insister là-dessus… aux yeux de certains, c’est justement le fait de les remettre à l’eau vivants qui est le moins défendable dans notre passion…
Exactement. Le no-kill ne satisfait que ses adeptes, et la publicité pour ce genre de manifestation médiatisée à but surtout commercial (vitrine de marques) ne peut que desservir notre passion.
« Pour vivre heureux, vivons cachés. »
Chacun son interprétation des choses. Moi, c’est l’inverse que je pense.
Une compétition médiatise une pratique, la met en lumière, ramène des pratiquants et, sur le long terme, permet (nous concernant) de multiplier le nombre de personnes qui sont sensibles à la préservation des rivières et au no-kill. Pourquoi ne pas chercher à avoir plus d’adeptes de la pêche en no-kill ? Pourquoi ne pas chercher, simplement, à avoir plus de pêcheurs convaincus de la nécessité de préserver les rivières ?
C’est certain, en revanche, que si le but (à peine camouflé) est de garder sa tranquillité coûte que coûte comme on le voit régulièrement sur Facebook, de garder ses coins, ses rivières et ses poissons pour soi tout seul, ces évènements sont nuisibles.
Mais faire ce choix, c’est renoncer à avoir un quelconque poids lorsque des décisions importantes se prennent, parce qu’une poignée d’individus n’a rigoureusement aucune force tant que du nombre n’a pas été rallié à la cause.
Alors, si : à court terme, procéder ainsi permet de pas se faire embêter quand on est au bord de l’eau. Mais ça n’est pas un calcul à long terme.
Si la moitié de la population française pêchait à la mouche, était sensible au NK et à la nécessité de préserver les rivières et la population piscicole, la gestion serait radicalement différente.
Mais c’est pas en « vivant caché » que ça arrivera, même de loin.
On tue ce n’est pas bien on ne tue pas c’est encore moins bien pfff
Nous sommes d’accord sur un point: chacun son interprétation des choses.
Une chose est sûre quand même, si la moitié de la population pêchait, même à la mouche, même en no-kill, on serait au coude à coude et il n’y aurait plus de poisson prenable.
Je pense que vous avez bien compris ce que je veux dire : ce ne sont pas 10 pêcheurs, aussi impliqués soient-ils, dans une AAPPMA qui gère 10 km de rivière qui feront plier un Préfet qui a simultanément 10/15/20/… autres interlocuteurs voulant des choses radicalement différentes de celles demandées par les pêcheurs.
(je pense notamment aux périodes de sécheresse où les pêcheurs veulent l’interdiction de la baignade/kayak/… quand pratiquement le reste du monde tout entier veut l’inverse).
Mouais, heureusement qu’on a pas tous cette philosophie, sinon, il n’y aurait plus grand chose qui avancerait.
Quid de l’entraide, de l’ouverture vers autrui, du dialogue, du partage, … etc ?
De bons sentiments qui motivent à coup sûr les sponsors des championnats . On peut très bien partager avec ses proches sans tout étaler sur les « zerosociaux », ou organiser des événements aux conséquences douteuses qui, au mieux, nous ridiculisent aux yeux de beaucoup, voire donnent des arguments aux plus virulents pour attaquer notre hobby.
J’invite à relire le sage John Gierach, ce qu’il écrit sur l’évolution du fly fishing, par exemple ce qu’il appelle « les coins secrets ». Et bien d’autres considérations dignes d’intérêt.
J’ai eu le bonheur de suivre ce championnat du monde en 2023 car il se déroulait à ma porte, ici en Slovaquie. Pour faire écho à ce que j’ai lu, cette compétition ne ressemble en rien au Tour de France, ça ne déplace pas des foules, il n’y a pas de caravanes, les pêcheurs n’affichent aucune marque sur eux, et chacun a son propre choix de matériel. Pour l’équipe de France, n’en doutez pas, nos champions vivent ce championnat avec passion et malgré toutes les démarches que Thierry Lelievre réalise pour trouver des sponsors, tous y mettent de leur poche. J’ai côtoyé l’équipe de France chaque jour et ce sont des gars hyper simples, je dirai même qu’ils démocratisent cette pêche, la pratiquant sans snobisme, la montrant accessible à tous, ils respirent la sympathie et je me suis lié d’amitié avec eux. Et surtout, quels pêcheurs fabuleux !! Si la France a gagné en équipe et en individuel, ce n’est pas un hasard. Sincèrement, en dehors de l’Espagne et de la Tchéquie, nos champions sont largement au dessus des autres. Et il faut les voir en action … et pour ceux qui disent que ce n’est pas un sport, et bien je peux vous dire que s’en est un, car au delà de l’adresse, de la concentration et je dirai de l’intelligence, quand le compétiteur est au milieu du courant puissant souvent, profond parfois, et qu’il faut revenir au plus vite rejoindre la berge dont il s’est eloigné pour faire valider ce poisson qu’il vient de prendre et repartir aussi vite car souvent la victoire peut se jouer à un poisson près, et multiplier ainsi pendant 3 heurs ces aller-retours, et bien il faut des jambes et une excellente condition physique qui se travaille toute l’année. J’ai vu Pierre à moins de 10 minutes de la fin de la dernière manche, sortir de l’eau et courir à fond sur une longue distance, nous larguant tous, pour retourner à un endroit précis à l’autre bout de son secteur pour y prendre un nouvel ombre. Maintenant, je suis impressionné par ce qu’ils m’ont appris, et pourtant j’en sais déjà beaucoup après près de quarante années de pratique, et à les voir pêcher, je vous garantie que ça rend humble. Rien qu’à de les regarder faire et chacun d’entre eux a ses petits détails qui font la différence. Rien n’est laissé au hasard. Quels talents ils ont, tant en nymphe qu’en sèche. Je le redis, ce fût un bonheur de les suivre. Ce championnat du monde a été hyper bénéfique aussi pour la région ici et de nombreux jeunes se mettent à la mouche, les clubs revivent pour certains, les pouvoirs publics prennent aussi conscience par cela de l’importance de préserver les milieux. Je reçois de nombreux appels depuis, de français qui veulent venir découvrir ce petit paradis halieutique. Nos rivières n’ont reçu aucun lâché pour ce championnat du monde, lequel a permis de monter leurs richesses exactes.
Je ne pourrai être en juin en France, mais avec mes amis pêcheurs français qui seront ici en Slovaquie, nous ne manqueront pas de le suivre et de supporter au jour le jour notre équipe nationale. Si vous avez la possibilité de les voir en action, ne vous privez pas de cela, vous ne regretterez pas …
nos champions ne sont pas champions du monde par hasard.
Dommage que ce soit de la Peche au toc essentiellement
Bonjour,
Très chouette ton post sur le championnat que tu as suivi
Pour faire suite au commentaire précédent de « theo63 », est-ce que tu te souviens (même approximativement) de la proportion du temps passé à pêcher en mouche sèche par un compétiteur lors de cet évènement, par rapport au temps passé à pêcher sous la surface ?
Je ne pourrai parler de notion de temps, mais je dirai qu’un poisson sur 5 voir sur 4 était pris en sèche, et dès que des gobages étaient vus, nos champions les attaquaient.
D’ailleurs, ils ont toujours leurs 2 cannes à portée de main, une montée avec 2 nymphes et l’autre en sèche comme ici avec Pierre.
Dans les 2 photos suivantes, Pierre est en sèche.
Souvent les premiers poissons étaient pris en sèche, sur de gobages reperés quelques instants avant le coup d’envoi.