Je l’ai déjà dit ici même mais pour moi, la rivière ressemble quand même furieusement cette année à la rivière telle qu’elle était en 2004 après la canicule.
Le cormoran a certe le profil du coupable idéal mais n’oublions pas que l’été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré. On a beau avoir les barrages, cela ne peut pas ne pas avoir eu d’impact.
Les pêcheurs de très bons indicateurs du peuplement ? J’espère que tu te trompes Yannick parce que sinon on est très mal. Ce WE, sur le bas avait lieu une compétition de pêche au leurre. 70 pêcheurs en bateaux et pas des rigolos qui ont ferraillé pendant 8 heures sur un parcours de 15 kilomètres réputé pour être très poissonneux. Bilan de l’opération aucun brochet, moins de 5 truites (lâchées pour la plupart), quelques petites perches, des barbeaux et des chevesnes. Une misère. Le néant sidéral. Le débit était idéal et on est mi juin.
De notre côté on plante 26 kilomètres de descente à deux sur le bateau en douze heures de pêche au stream sur une zone un peu plus en amont qu’on connait comme notre poche et le résultat est identique. On fait pas une douzaine de poissons. Aucun brochet, une truite sauvage, quelques petites perches et de petits chevesnes.
Si la canne à pêche est un bon moyen de connaître la population piscicole alors la Dordogne est vide.
C’est uniquement pour l’ombre et puis est-ce vraiment de la pêche à la mouche avec une fourmi vosgienne et deux ou trois petites nymphes au-dessus espacées de quelques dizaine de centimètres…
Oui mais on peut avoir un milieu en bonne santé mais avec peu de poissons à taille intéressante pour le pêcheurs, suffit de quelques géniteurs pour recoloniser les radiers en juvéniles mais il leur faudra encore résister un an avant de coloniser les plats pour le bonheur des pêcheurs. En tout cas sur les rivières autour de chez moi c’est claire, il y a de l’ombre à taille en ville et dès que l’on s’éloigne leur population n’est plus intéressante pour les pêcher, pour les truites ce n’est pas du tout le cas.
Comme disait Coluche « la France va bien, moins que l’année dernière, mieux que l’année prochaine » ; c’est à ça que je pense quand les hydrobiologistes déclarent que tous les feux sont au vert.
En effet les coups du soir ne sont pas forcément les meilleurs. Et oui je passe un très agréable séjour sur les rives de la Dordogne, comme d’habitude je dirais
C’est évident qu’une forte augmentation des températures doit avoir un impact sur le milieu et davantage sur le bas.
Sur la partie corrézienne, elle n’a pas dû monter autant et a donc probablement préservé les espèces les plus sensibles à ces hausses de température.
Désormais, à mon avis, il faudrait adapter nos pratiques de pêche en fonction du climat, et afin de préserver ces espèces sensibles (en l’occurrence nos salmonidés préférés), la réglementation devrait s’adapter également rapidement.
J’entends pas là, restreindre davantage le nombre de capture voire les interdire pendant les épisodes de très fortes chaleurs.
Cela sous-entend que toutes les administrations soient réactives, que les contrôles se multiplient ainsi que les sanctions et que les fédérations soient favorables à ces modifications.
En bref, une multiplication des nokills !
Bonjour.
Mes constatations sur cette année de pêche sur le bas par rapport aux années antérieures:
La plus mauvaise année pour moi depuis longtemps. Niveau d’eau tendu. Très peu d’éclosions massives. Le peu d’éclosion ne déclenche quasiment aucun gobage en surface.
Les grosses truites sont toujours présentes mais ne gobent qu’une fois toutes les 2 heures (poisson éduqué ?).
Quid des petites truites qui semblent avoir disparues (cormorans ?), quelques vandoises prises en pêchant l’eau mais pas la quantité importantes connues ces dernières années (cormorans ?).
Les ombres en petit nombre en début de saison et fin novembre. Bref, c’est pas la joie. Heureusement la pêche estivale au thon va être lancée ainsi que la fête du slip de bain.
C’est certain que l’oiseau noir a décimé une bonne partie de la riviére mais il a surement autre chose car pourquoi sur les riviéres que je pêche en haute corréze (petite vézere,corréze,soudeillette) tu ne vois pas de gobages et en pêchant l’eau séche ,nymphe tu ne fais monter que 2/3 poissons dans la journée et souvent des truitelles 15/20 cm.La sécheresse a du aussi faire du dégât.
Citation Certains soirs, c’est le tapis d’insectes pendant une heure et rivière morte , fin juin, à 50 cubes.
Du jamais vu sur cette rivière…S’il y avait de nombreux ombres, ils se montreraient comme sur toutes les rivières où ils sont en nombre conséquent lors des éclosions en journée.
Evidemment, tout à fait d’accord avec toi.
Nier cette évidence en ne tenant pas compte de la perception des pêcheurs, des « acteurs de terrain », qui plus est ceux qui connaissent depuis longtemps un cours d’eau, est une erreur classique, le pragmatisme n’est pas nécessairement moins objectif que les batteries d’indicateurs parfois hors sol.
