Du coup, comme il ne devait pas avoir de gobages, j’ai juste mis mes nouvelles crocs neuves offertes par ma femme et j’ai été promener le chien…
Une bonne idée Faio31
et ça suffit amplement Alain!
bien joué!
Superbe poisson, bravo alain
Bien joué Alain, au vu des conditions décrites au fil des derniers posts ,il y a toujours moyen de moyenner
Je peux vous confirmer que le poisson est toujours bien présent, en tout cas entre argentat et Beaulieu. Il faut simplement s’adapter aux conditions du moment. La pêche en sèche , il est vrai, est assez aléatoire pour le moment. Il faut pêcher sous l’eau, mais pas n’importe comment.
Mais rien ne peut égaler la magie d’une aspiration en surface.
Le Gobage est toujours un moment magique
Tu n’as jamais péché au stream toi.
Plus sérieusement, l’émotion lors des différentes techniques de pêche à la mouche ne se situe pas au même moment. Mais difficile de quantifier la magie de la touche en noyée qui t’arrache la soie des mains, la magie en nymphe à vue d’un ferrage intuitif lors d’un imperceptible mouvement du poisson, la magie du gratouillis d’un ombre tatillon dans le carbone de ton blank en NAF ou la magie d’un coup de canon lors d’un flash au streamer.
La pêche en sèche est belle mais les autres pêches sont également magiques.
Fred
Alors pourquoi tu pêches en sèche alors que cette technique est uniquement belle contrairement aux autres techniques magiques pour toi???
Je ne pêche quasiment plus en sèche. Je l’ai déjà dit, j’en ai fait le tour. J’ai fait mes boîtes et depuis quand ça gobe, je prends des poissons. Je ne suis plus le facteur limitant. La limite c’est le nombre de poissons qui gobent.
L’intérêt pour moi n’est pas d’attraper les poissons quand c’est facile (et de par son côté visuel, la pêche en sèche est particulièrement facile car on voit et le poisson et la proie) mais de résoudre des problèmes de plus en plus complexes. La pêche en sèche a été pour moi une étape pour débuter. C’est une très bonne école pour acquérir les bases de la mise au point de mouches.
Cela va faire 5/6 ans que je pêche beaucoup la truite sauvage au streamer. Cela me bouffe le cerveau. On est aveugle, on ne voit rien et la seule indication qu’on est passagèrement dans le vrai est une touche de temps en temps.
Le champ d’investigation est immense. Surtout sur une rivière aussi large que la Dordogne où les poissons changent de postes comme de chemises.
La pêche au streamer multiplateforme est très récente et elle est à ses premiers balbutiements en France. Tout est à inventer pour moi. Chaque mouche prend entre une heure et une heure et demi à monter. On défriche avec des bribes de modèles américains mixés avec des modèles de nymphes sortis de nulle part. On monte des protos tous les soirs de la semaine et le WE on les laisse au fond de l’eau. Mais par petite touche on met au point des modèles qui font dégoupiller les poissons. Bref le pied total au sein de l’immensité d’un champ d’investigation inexploré.
Beaucoup beaucoup d’heures de pêche pour pas grand chose, mais jamais pour rien au monde je ne repasserai des jours entiers à attendre un rond qui ne vient plus. Et les premiers résultats arrivent. C’est encourageant.
Fred
Le streamer permet de cibler les poissons trophées , par ailleurs cette technique reste meurtrière durant le frais des vairons.
Après si la sèche était si facile que ça, on verrait plus de pêcheur en Sèche notamment lés compétiteurs.
Pour revenir sur le sujet des Gobages dont certains notent ici une diminution d’activité en surface même si certains arrivent toujours à tirer leur épingle du jeu.
Il serait intéressant de connaître les raisons de cette baisse d’activité de surface?
C’est le pêcheur qui cible les poissons qu’il pêche. Pas la mouche qu’il a au bout. S’il suffisait de mettre un streamer au bout de sa ligne, même pendant le frai des vairons, pour prendre des poissons trophées, ça serait bien trop facile.
Le streamer est une technique comme une autre qui a ses spécificités, ses avantages et ses inconvénients, ses hauts et ses bas mais qui n’a rien de miraculeux sur poisson sauvage.
Après si la sèche était si facile que ça, on verrait plus de pêcheur en Sèche notamment lés compétiteurs.
Ne pas confondre facilité et efficacité. Dans une journée, tu vas voir 5 gobages que tu vas attraper avec facilité. Pour autant, un bon pêcheur en nymphe fera dans le même temps plusieurs dizaines de poissons (pas forcément faciles d’ailleurs). D’un côté tu as une technique facile mais peu efficace pour scorer et de l’autre une technique plus ou moins facile mais très efficace pour marquer des points lors d’une compétition.
La séche est facile parce que tu peux très facilement localiser le poisson et ce qu’il mange soit en voyant l’insecte disparaître, soit pas la forme du gobage. C’est une pêche à deux dimensions sur poisson localisé.
La nymphe au fil se pratique dans un milieu en 3 dimensions en aveugle. Certes on règle le problème de la profondeur en faisant sauter la mouche de pointe sur le fond avec un indicateur de profondeur mais on ne voit pas les poissons.
Au streamer, on pêche en aveugle en trois dimensions sans pouvoir régler sa profondeur autrement qu’avec la densité de la soie et un éventuel lestage de la mouche. Trop en surface ça pêche pas et trop au fond et tu laisses autant de mouches qu’un curé peut en bénir. Bref, niveau complexité, si tu rajoutes le courant et éventuellement un bateau qui dérive, rien à voir avec l’attaque d’un gobage.
Il serait intéressant de connaître les raisons de cette baisse d’activité de surface?
Il y a un premier facteur qui est la diminution du nombre d’insectes. Tous les milieux sont touchés et les études scientifiques quantifient la diminution de la biomasse d’insectes entre 60 et 80 % en quelques décennies. La Dordogne ne fait pas exception à la règle.
Deuxième facteur, on est en présence de poissons sauvages qui jouent leur vie à chaque erreur. Ces poissons s’éduquent très vite et ne se font pas prendre de nombreuses fois par saison. La règle est simple, c’est le premier qui passe sur le poste qui empoche la mise. Pression de pêche aidant, cette année comme les précédentes, à l’ouverture de l’ombre la messe était dite sur la Dordogne. Les poissons à la sortie du frai sont très naïfs et ils se sont fait prendre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Le niveau du moucheur moyen en France est très élevé. Un poisson qui gobe à portée de tir a toutes les chances d’être pris à la première dérive. Il monte et dans les 10 secondes qui suivent, il a une mouche qui lui arrive dans le champ de vision. Pendu et terminé pour ce printemps sauf conditions exceptionnelles (grosse éclosion par niveau parfait).
Quand j’étais plus jeune je me faisais un malin plaisir à galoper les bancs pour en éduquer le plus possible avant l’arrivée des touristes. D’autres ont pris le relais et ça m’a passé.
Fred
Voilà je termine demain mon séjour de cette année sur les rives de la Dordogne. J’y serais resté 15 jour, d’abord sur Beaulieu puis sur Argentat. Je n’ai pas pris beaucoup de poissons, mais ce n’est que la seconde fois que je viens et j’ai pris beaucoup de plaisir, et c’est bien cela l’essentiel. J’ai déjà hâte d’être à l’année prochaine pour revenir tremper mes soie dans ce lieu magique. Demain j’irais poser les roues de mon camping sur les rives d’une nouvelle rivière que je vais découvrir pour la première fois cette année…
Il y a pas mal de choses qui bloque ou au contraire entraine des éclosion massives et donc une super activité. souvent il ne faut pas un trop grande différence entre la température de l’eau et l’air, il ne faut pas un air trop sec et il ne faut pas non plus un air saturée d’humidité.
Sinon, habituellement dans les Pyrénées, on sort juste des grands coup de fonte à cette époque mais cette années il n’y en a pas vraiment eu. Je pense surtout que tout vient de là !
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