Tu as déjà pu constater que cette expression s’appliquait également à La Belle?
Tout dépend de l’espèce. Pour les ombres non. Pour les truites, les bubulle lines sont effectivement porteuses et pour le brochet c’est une évidence.
Fred
Jolie fermeture ce Dimanche sur la Dordogne Lotoise . Seul avec le héron ; pas vu un chat ni entendu un autre bruit que celui de la rivière .Trois gobages à ne pas rater à mi journée. Quelques poissons donc en sèche puis en nymphe Une belle journée dans la rivière Pour attendre l’ année prochaine .
Petite question : comment faites vous pour ne prendre que des ombres … et des gros ?
Il te faut sélectionner les gobages. Les ombres font des ronds caractéristiques. Une petite giclée d’eau qui part vers l’avant lorsqu’ils sont rageurs ou la dorsale qui dépasse lors du gobage. En général ils sont en pleine eau et pas en bordure même s’il y a des exceptions.
Et pour les gros, de l’observation lors des ronds. Ça brasse plus d’eau en général, c’est plus puissant au niveau de la vague. Et souvent aussi en tête de banc dans plus d’eau.
Mais dimanche je n’ai pas vu beaucoup de 40 +. Seulement deux ou trois bien installés mais sur un poste déjà occupé par un autre pêcheur. Donc je ne me suis pas arrêté.
Fred
C’est pas grave de se « tromper » d’espèce, il faut pas culpabiliser parcequ’on prends une truite accidentellement en période de fermeture, surtout en nymphe ou en noyée. Ça arrive a tout le monde : la bonne attitude c’est pas de photo, décrochage rapide et terminé… Quand a en faire des vidéo postées sur Youtube comme je l’ai vu cette année encore, on est plus très loin du carton jaune.
A+
J
Pour compléter ma réponse précédente, je dirai que comme pour toutes les espèces, la pêche des très gros ombres (taille supérieure à 50 cm en sèche) est une pêche spécifique.
Tu ne te pointes pas au bord de l’eau le jour de la fermeture pour attaquer tous les ronds qui se présentent. Non. Il faut aller sur un poste où au préalable tu as repéré les poissons. Il faut arriver tôt pour cadenasser le poste et attendre sans bouger. Ça veut dire à cette époque où l’eau est froide avoir un très bon équipement d’un point de vue étanchéité et confort thermique.
Ça veut dire avoir prévu à manger et à boire avec toi. Ça veut dire aussi anticiper les éventuels besoins naturels qui pourraient te faire sortir de l’eau pendant les 6 à 7 heures où tu vas être dans l’eau. Donc on évite tout ce qui est diurétique et on prend ses dispositions avant.
Ensuite il faut se faire une image mentale du banc en fonction des indices qu’on va voir. Avec un peu d’habitude on sait à peu près où le/les ronds du ou des gros vont se produire. Puis on attend.
En général ça commence à gober de plus en plus fort et au pic de la dérive, parfois au milieu des autres il y a un gobage différent. Quand tu le cherches, tu le reconnais tout de suite. Et là, il faut être près car ces gros poissons montent rarement en surface. Ils ne sont pas plus durs que les autres voire parfois moins mais il ne faut pas faire d’erreur.
C’est pourquoi il est important de ne pas tout pêcher. Il faut garder de la fraîcheur pour ce poisson, pour ce lancer, pour cette dérive.
Si tu viens de pêcher tout ce qui se présente depuis deux heures, il y a de grandes chances que ton bas de ligne soit déséquilibré, qu’il coule, que ta mouche soit flétrie, que tu sois fatigué, inattentif ou repus. Et tu vas passer à côté.
Quand c’est LE moment, il faut tout oublier et se concentrer uniquement sur ce poisson jusqu’à le faire. C’est un très bon exercice de maîtrise de soi. Difficile de résister à l’envie de faire beaucoup de poissons pour n’en prendre qu’un. Pourtant c’est le tarif.
Mais ces postes à gros sont rares. Dimanche sur 8 km de descente j’en ai vu trois qui pêchaient bien à ce débit. Le premier où j’ai déjà pris un 50+ n’était pas encore réveillé lors de mon passage, le deuxième était occupé et le troisième était impêchable du bord car sur un haut fond inaccessible en wading à ce débit. Donc ne te bile pas, on ne fait pas que des gros ombres à tous les coups. Car c’est plutôt rare de les croiser. Il faut les chercher spécifiquement le jour de l’alignement des planètes.
Fred
Merci pour cette longue réponse. Les rares gros poissons de ma vie de prêcheur à la mouche ont été des rencontres de hasard . Mais quand même j’ étais prêt. Ça reste une éventualité dès qu’on pose une mouche sur l’ eau. Autant ne pas la rater donc matériel fiable ( surtout le bas de ligne) et savoir faire minimum pour manier un gros poisson.Mais quand à avoir la détermination et le self contrôle que tu décris si bien j’ en suis loin et probablement je continuerai à avoir la canne qui frétille au premier gobage de la journée surtout comme cette année où ils étaient bien rares. Je ne me sens pas capable d’ une aussi longue attente immobile. Finalement pour moi les gros ombres commencent à 35 cm!
François
J ai rarement vu des photos de poissons de plus de 50 sur la Dordogne et en France aussi d ailleurs, ils sont plus que rare a mon avis de la a les pêcher spécifiquement en dehors qu a vu , j imagine en effet que c est très aléatoire.
OK ça doit être une zone d’accumulation de nourriture + la sensation de protection pour le poisson.
On va pouvoir taquiner les brochets maintenant
Merci pour ces précisions Fred.
Il s’en prend pourtant tous les ans mais dans 80 % des cas dans des conditions pas très glorieuses d’où le manque de photos.
On voit surtout ces poissons au moment du frai car ils se déplacent dans peu d’eau sur les frayères. Certaines personnes peu scrupuleuses vont les prendre. Mais ils font rarement des photos.
Après on les revoit en surface très épisodiquement. Au printemps sur les grosses éclosions du mois de juin, le plus souvent sur les éclosions de sedges à la nuit après de belles dérives de sulphures ou d’ignitas. On peut les revoir certaines années quand il y a de grosses retombées de fourmis en début d’automne. Et enfin en novembre/décembre sur les tapis roulants de mouches qu’on a parfois en milieu de journée.
Pour moi la barre des gros poissons sur la Belle, c’est 50 pour l’ombre, 65 pour la truite et 110 pour le brochet. On a assez des doigts d’une seule main pour compter ceux qu’on a pris tout au long de sa carrière de moucheur.
Fred
Perso j’ai assez d’une main c’est 0 truite ,0 brochet et 2 ombres de 50 .J’ai même la date du 1er( 52cm)=28 décembre 1983l’autre( 50cm)c’est en 84/85.IL y avait surement plus d’ombres que maintenant donc peut être plus de chances d’en coffrer un .De plus j’étais sur la Dordogne 3 fois par semaine ça aide bien
Le compte rendu du suivi des éclusées d’octobre vient de paraître sur le site d’EpiDor.
Fred
Merci Fred pour ces informations précieuses et qui montrent si besoin était l’impact catastrophique de ces éclusées ! Fort de ces constats quels sont les leviers possibles avec EDF pour limiter ces éclusées, ce rapport est t’il systématiquement remis à l’ EDF ?
Merci pour le document Fred.
Est ce que le terme « sans atténuations conventionnelles » signifie que la convention n’a pas été respectée lors de ces éclusées, ou qu’à cette période, les atténuations prévues par la convention ne sont pas applicables?
Oui ça veut dire qu’à cette époque, il n’y a aucune atténuation par rapport à des règles qui ont été édictées il y a 60 ans par le ministère de l’industrie qui considérait les barrages comme de gros bidons d’eau et les rivières comme de simples tuyaux.
Donc lors des éclusées, ça tape et ça tape fort pour les écosystèmes aquatiques.
EDF a été interrogée par l’AAPPMA d’Argentat au sujet de ces mortalités. Ils sont donc au courant et font des vérifications pour savoir si les consignes d’exploitation ont été respectées. Mais quelques poissons pèsent peu au regard de l’approvisionnement énergétique d’un pays comme la France et des pays voisins
Fred
C’est malheureusement ça !
Et encore, on parle certainement de la chaîne française de grands barrages hydroélectriques à l’aval de laquelle la coopération avec EDF autour des enjeux écologiques et d’usage se passe pour le mieux.
Quand tu vois comment ça se passe à EDF-Land (Isère, Drac, Romanche, Arc), sur la BRA (même si les choses vont dans le bon sens apparemment), les chasses du Rhône,…