Faire progresser son lancer

Bonjour à tous!

Je n’ai pas trouvé de sujet concret dédié à cette thématique donc je me suis permis d’en créer un. Même si cela ne remplacera jamais l’échange et le regard critique de quelqu’un de plus expérimenté en action au bord de l’eau, nous pourrions échanger ici sur comment faire évoluer son lancer, en partageant expériences, astuces, vidéo, etc, etc…

Encore débutant (après 6 ans de pratique ^^) et ayant appris presque seul j’ai pas mal de lacunes sur mon lancer. J’ai notamment un problème lorsqu’il faut allonger la soie pour gagner un peu de distance. En effet lors de ma double traction il m’arrive assez régulièrement d’échapper la soie, ce qui sur le faux lancer arrière n’est pas trop grave mais beaucoup plus contrariant quand c’est sur le coup où j’ai repéré un gobage. Pensez-vous que cela puisse provenir de ma gestuelle? J’ai du mal à considérer que cela soit juste dû au fait de mal tenir la soie de ma main gauche.
Merci par avance pour vos avis éclairés

La meilleure façon de progresser est :

    1. de prendre une journée avec un moniteur confirmé de pêche à la mouche.
    1. pêcher durant des centaines d’heures jusqu’à ce que ton corps ait totalement automatisé la tâche.

Après tout dépend de ton but. Si c’est bien lancer, il faut que tu fasses de la technique. Si c’est pour être efficace au bord de l’eau, va à la pêche.

J’ai appris tout seul, sur le tas en attrapant des truites. J’ai un lancer pourri avec plein de défauts mais c’est pas ce qui m’empêche de prendre du poisson. :wink:

Fred

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C’est vrai mais il n’empêche que savoir lancer en linéaire par exemple permet d’atteindre des poissons inaccessibles pour un lanceur moyen. En rivière ce n’est pas forcément une question de distance mais plutôt pour passer sous les branches ou pour faire un mending correct.

J’ai passé les deux 1ère années à pas mal galérer. Aujourd’hui mon lancer ne m’empêche pas de prendre du poisson et instinctivement je m’en sors pas trop mal ^^. Mais par exemple ce truc du lâcher involontaire sur la double traction a le don de me gonfler. Je pense que c’est peut-être de la précipitation. Après avoir aperçu un gobage un peu plus loin que la zone pêché je dois me précipiter et un peu forcer sur mon geste j’imagine…
En tout cas je compte bien passer pas mal d’heures au bord de la rivière :wink:
Pourquoi pas prendre un guide un de ces quatre, le jour où le secteur de la culture rémunérera un peu mieux ^^

Dans ce cas, si c’est émotif, ce n’est pas une question de technique.

Un xanax peut être avant d’attaquer la pêche ? :joy:

Il va falloir dans ce cas te concentrer non pas sur la croix où doit tomber la mouche en amont du gobages mais sur la gestuelle de tes mains.

Respire un grand coup et force toi à ralentir tes mouvements pour ne pas forcer. Surtout le dernier shoot. Et porte une attention particulière pour ne pas lâcher la soie.

C’est un problème assez commun. Il faut attendre un poil plus lorsque ta soie est derrière toi avant de shooter.

Tout va bien se passer.

Fred

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Salut Vinny,
Fred a raison, la meilleure solution c’est un bon guide/moniteur au plus tôt dans son apprentissage, avant que notre cerveau n’intègre trop profondément les mauvaises habitudes.
Comme toi j’ai appris tout seul au bord de l’eau, qui plus est pendant des années je n’ai pêché qu’en ruisseau et petite rivière.
J’ai ancré ma manière de lancer avec ces habitudes là et quand j’ai commencé à pêcher en grande rivière, c’était une catastrophe! :smile:
Il m’a fallu du temps et de longues heures dans le jardin et au bord de l’eau pour casser cette vieille routine de lancer et commencer à pouvoir allonger un peu de soie à peu près correctement.
Aujourd’hui ce n’est pas encore ça, même si ça va mieux…
Alors si tu peux, prends un guide ou va dans un club à proximité de chez toi, il y aura toujours une vieille main pour corriger tes défauts.
@+++

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Bonjour Vinny,
effectivement il est possible que tu tiennes mal la soie de ta main gauche. Certains tiennent la soie entre le pouce et l’index. Pour un lancer classique à courte et moyenne distance pas de problème mais pour la double traction c’est une autre histoire.
Si je pense à ce problème là c’est tout simplement parce que c’est du vécu. Il m’arrivait assez souvent de lacher la soie et …toujours en arrière. Comment tiens tu ta soie ?
Le moniteur ou guide de pêche est de toute façon la meilleur solution pour gagner en efficience .
Philippe

Cela fait maintenant plus de 10 ans que je pêche à la mouche. J’ai fait de la compétition rivière et réservoir sans jamais vraiment faire attention à ma technique. Je lance mes streamers réservoirs à 35 mètres quand les conditions sont bonnes. Je peche le brochet, je pêche en mer et pourtant je suis un piètre lanceur. Quand les conditions sont mauvaises, vent de face par exemple ça devient vite la galère et je force plus que je ne devrais pour avoir quelque chose d’acceptable. Pour la première fois pendant le confinement j’ai décidé de prendre les choses en main. J’ai regardé les vidéos de Joan Wulff sur internet, j’ai acheté son bouquin et me suis pris une Redigton Form. C’est franchement un super outil, qui m’a enfin permis de comprendre ce qui manquait à ma technique, de comprendre comment ma soie se positionnait en l’air et « sentir » la forme de la boucle. En action de pêche les mauvaises habitudes reviennent assez vite mais je me suis déjà surpris à plusieurs reprises en m’appuyant sur mes nouvelles bases techniques à réussir quelques lancers que je n’aurais pas réussi avant cette « remise à niveau ».
Donc ma conclusion est : passe du temps à bosser la technique. Regarde des vidéos, lance sur le goudron, filme toi, analyse… crois moi ce sera des poissons en plus à la clef et surtout beaucoup plus de plaisir au bord de l’eau !

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Merci à tous pour vos réponses. Je vois que l’on est pas mal à avoir appris de façon autodidacte sans rencontrer trop de soucis. C’est finalement très instinctif le lancer.
Parc contre comme le dit @XavFishing lors de conditions un peu exceptionnelles on peut vite trouver des limites. C’est effectivement d’autant plus dur à corriger lorsqu’on a trouvé une zone de confort. Je vais essayer de suivre ton exemple et regarder où j’en suis de ma gestuelle.

@SPent82 il y effectivement un club mouche à Poitiers, je vais regarder ça de plus près ^^

@CvnPhil Je tiens effectivement la soie entre le pouce et l’index. J’imagine qu’il est préférable de tenir la soie à pleine main pour la double traction?

Oui je pense qu’il est préférable de tenir la soie plus fermement mais quand on lit les commentaires on peut considérer que toutes les réponses sont sensées.
Une choses à considérer quand même, une dérive naturelle de la mouche est elle envisageable à 20m si le courant n’est pas uniforme ?
Une approche du poste, certes plus longue et laborieuse, n’est-elle pas plus pertinente? quand c’est possible bien sûr.

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Dans le cadre de la pêche à la mouche en sèche et NAV il faut bien différencier la notion de Casting et l’approche du poisson…
Un grand champion de casting ne sera pas forcément celui qui va prendre le plus de poisson…
A un moment donné pour certains comme je l’ai été on veut dérouler de la soie, en sortir le plus possible, augmenter nos performances de longueur…
Mais la pêche à la mouche ne se résume pas à cela!!!
Attaquer un Gobage à 25 m Ok mais combien de poissons on va caler de nos pieds à 25 m???
Quelle précision, quelle qualité de posée, quelle qualité de ferrage à cette distance ???
Quand la majorité des poissons se prennent à moins de 12 m …
L’efficacité est certainement plus liée à la stratégie de pêcher un poste que la notion de longueur de soie sortie et aux nombres de faux lancer.
Maîtriser avec l’aide d’un moniteur les différentes techniques de lancer à 12 m, c’est certainement plus efficace et pertinent que la maîtrise de la double traction sauf si le plaisir est dans le Casting…

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D’accord avec toi. Mais quand tu pêches de grandes rivières ou tout simplement du bord car interdiction de rentrer dans l’eau ou profondeur trop importante savoir lancer loin te fait gagner quelques poissons par saison. Et c’est un plaisir non négligeable que d’atteindre ces poissons hors de portée pour la plupart.
Malheureusement je fais partie de « la plupart » et je repars souvent frustré car je ne suis pas bon lanceur. Mais des fois sur un malentendu…

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Bien lancer ne veut pas dire uniquement lancer loin. Un bon lanceur sera capable de lancer sa nymphe du premier coup avec le vent de face même à courte distance. Certes quand y’a pas de vent c’est facile pour tout le monde, c’est quand les conditions se compliquent que l’on voit la différence (vent, arbre ne permettant pas de faire un coup droit…)
Concernant la pêche des grosses truites en nymphe à vue, afin de démystifier un peu tout ça, il faut savoir que bon nombre de ces poissons sont pris à l’arbalète (pas tous mais un nombre non négligeable) et là en effet seuls comptent l’approche, le positionnement et la patience. Ensuite en effet il faut être en mesure de combattre ces gros poissons, mais même s’il m’arrive de faire quelques poissons de la sorte ce n’est clairement pas ce que je préfère. Il est donc tout à fait possible de faire des tres grosses truites en NAV sans être capable de lancer à 10m.

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Bonjour,

Pour apprendre à lancer, plusieurs façons:
1- seul: les défauts pris au début, s’atténueront mais ne disparaitront pas
2- avec une vidéo ou DVD: les conseils donnés ne sont pas inutiles loin de là.
3- avec une caméra montée sur pied: se filmer et analyser les gestes après: très instructif. On croit toujours bloquer à « midi » :wink:
4-avec un copain réputé bon lanceur: bon lanceur ne veut pas dire bon pédagogue, mais on apprend toujours des autres
5- avec un guide

J’ai commencé avec un pote, puis j’ai eu la chance d’avoir par 2 fois, plusieurs heures, les conseils de JM Chignard: une révélation. J’ai vu et revu des dizaines de fois son DVD « Techniques du lancer », enfin j’ai pratiqué sans perdre de temps. Pas de gobages: qu’ importe je me dis que la feuille qui dérive est le but à atteindre, que passer sous la branche basse est possible (quelques mouches n’en sont pas revenues :joy:

Mon avis: apprendre à poser une mouche sèche d’abord. En coup droit (le plus utilisé), en revers et en roulé.
Ne pas chercher la distance mais la précision et la délicatesse du posé.
Cette maitrise sera la porte ouverte à tous les lancers spécifique: cloche, nymphe plongeante, zigzag, plaqué etc (le roulé aidera beaucoup pour le lancer canne à 2 mains)

La recherche de distance comme avec la double traction viendra en son temps et presque naturellement, car en simple traction,plus le geste est juste, plus on va loin (en auto, on ne fait pas le double débrayage en débutant :wink:)
Enfin, ne pas hésiter à tourner la tête pour voir le déroulement de sa soie dans son trajet arrière.
Bon apprentissage

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Quoique… j’ai commencé comme çà… forcément çà ne réussissait pas à chaque coup; Mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron disaient les anciens!( et après on ne plus s’en passer… 40 ans)

35 m…piètre lanceur ?

Tain je dois vraiment etre une buse :blush:

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Avec une 10#7 et une forty+ en inter ou s3 avec un bas de ligne de 5m c’est à la portée d’un grand nombre de personnes

Lancer à 35 m ? :thinking:

Alors, un mètre de bras, 3 m de canne, 5 m de bdl. Ça nous fait 26 m de soie étalée. C’est de suite moins impressionnant. :rofl:

En effet, j’ai jamais rien mesuré mais ça n’a pas l’air insurmontable.

C’est bien un truc de mec ça de mesurer à qui lance le plus loin.

Fred

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Je l’attendais: car le 1er double débrayage, j’ai tellement paniqué (avec mon père à coté=bonjour le stress) que mon père a « gueulé » bouges plus…car j’allais passer en marche arrière :rofl:
Comme quoi la PALM c’est plus relax :wink:
Alors faites vous plaisir

Le lancer en riviere n’a rien à voir avec celui en réservoir ou la distance fait souvent la différence encore que certains jours les poissons s’y tiennent sur les bords. En rivière, ce qui est important c’est notamment de savoir serrer sa boucle pour poser sa mouche loin sous les frondaisons. C’est le lancer linéaire enseigne par tous les clubs mouche affiliés à la fédération. J’ai ainsi pris ma première grosse (55cms) de la saison en posant ma mouche à 3m sous des branches à 70cms au-dessus de l’eau. Avec un lancer classique c’est à dire rotatif c’eût ete impossible.