Futurs travaux pour nos députés

Oui on est completement d accord. Quand on lit la tribune publiee dans le monde on voit bien que le but a la fin c est l interdiction pure et simple de la peche recreative avec comme cheval de troie la peche au vif.
Ce cheval de troie est facilement pose par les animalistes car nous n avons pas fait le boulot de rendre nos pratiques de peche le plus clean possible…
Et donc ils s engouffrent dans la breche facilement. Pour l opinion publique moyenne l image de la peche a la mouche ou aux leurres ne fera pas reagir et legitimer les interdictions.
Alors que les pratiques de peche au vif, forcement ca tire la larme a l oeil du premier quidam venu…

« Ce cheval de troie est facilement pose par les animalistes car nous n avons pas fait le boulot de rendre nos pratiques de peche le plus clean possible… »

Mais c’est tout bonnement impossible d’avoir une pratique totalement « clean » : la pêche, c’est une pratique qui, par définition, n’est pas sans conséquence sur les animaux.

A partir de ce simple constat, c’est fini, tu as perdu, tu es inaudible vis-à-vis des animalistes.

L’argument qui vient souvent en réponse c’est « oui mais les pêcheurs sont aussi protecteurs de l’environnement ». Pour moi, c’est un argument qui était valable il y a 20-30 ans, mais plus aujourd’hui !

En 2022, la protection de l’environnement concerne absolument tout le monde, qu’on soit pêcheur ou pas. Aujourd’hui, protéger l’environnement, c’est la norme, ou, plutôt, ça devrait l’être.

Imaginer négocier avec les animalistes le droit de faire souffrir un animal en contrepartie d’une protection de l’environnement, c’est illusoire. D’autant plus que tous les titulaires d’une carte de pêche ne sont pas forcément tous ultra sensibles à la cause environnementale ; il y a ceux qui pêchent pour s’alimenter, ceux qui pêchent par plaisir de prendre du poisson et qui s’intéressent à rien d’autre qu’à la quantité de poissons sortie, etc. Les moucheurs et a fortiotri le forum de moucheurs sur lequel nous nous trouvons est un microcosme qui n’est pas représentatif de tous les pêcheurs.

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Cela fait belle lurette que les Scandinaves on « réglé » le problème vis-à-vis de l’opinion : Interdiction de pêcher aux appâts vivants.
Par ailleurs, pour citer Adju, « pêcher c’est jouer avec un animal qui ne demande rien » , l’animal cherche à manger, et se fait prendre parce qu’il a été leurré.
A la chasse, l’animal prend sa giclée de plomb, sans rien avoir demandé non plus. Et quand l’animal est mort, on le mange car il n’y a rien d’autre à en faire.
Mais combien de de chasseurs pratiquent la chasse réellement pour se nourrir ? Tous les chasseurs que je connais pratiquent la chasse comme un loisir.
Autre différence avec la pêche, les gibiers tués peuvent être vendus, ce qui n’est pas le cas des poissons (heureusement).
Pour sauver la pêche de loisir, je pense qu’il faut lier notre destin à celui des chasseurs qui eux savent défendre leurs intérêts.

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De toutes façons au train où ça va, les députés n’auront même pas besoin de sortir une loi pour interdire la pêche de loisir : les rivières disparaissent…

Alors ça, c’est une excellente idée :+1:

Leurs lobbyistes sont tellement efficaces à la moindre attaque à leur encontre, qu’on serait tranquille avec la pêche de loisir pour un bon moment.

Alors toi tu es comme moi, tu es entouré de gens qui te ressemblent et qui ont à cœur la nature et leur environnement…;
A une nuance près, c’est que tu ne sembles pas du tout au courant que 90% de nos concitoyens s’en tapent de la protection de leur environnement… à l’issue de l’été ils auront bien conscience que ça se réchauffe mais c’est tout.
Les plus riches creuseront des piscines et mettront des clim’ !

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Je suis bien d’accord, mais ça ne change pas du tout le cœur de mon propos.

Je maintiens ce que je dis : aujourd’hui, il faut protéger l’environnement. Politiquement, c’est un discours à peu près acquis. Bon, certains partis sont plus rigoureux que d’autres avec ça, certes. Mais l’écologie est présente aujourd’hui dans chaque discours politique. Le recyclage, le gaspillage d’eau, de ressources, les changements de mode de vie,… c’est pas encore réel, mais la communication sur tout ça est quotidienne.

Donc si l’on arrive, nous pêcheurs, dans un discours politique avec notre bel argument « les pêcheurs ils défendent l’environnement, laissez-les tranquilles », on propose quoi de plus que ce que d’autres proposent déjà ?

Absolument rien !

Politiquement et publiquement, la protection de l’environnement, c’est aujourd’hui pratiquement une norme. Un parti politique qui n’en parlerait pas serait totalement à la ramasse.

C’est là où je veux en venir. Que 90% de la population s’en balance de l’écologie n’y change rien, on parle ici de « comment on va défendre notre loisir sur la scène publique », pas de ce qu’il va se passer chez Monsieur X ou Madame Y.

Encore une fois, présenter la pratique de la pêche comme étroitement liée à la protection de l’environnement, c’était bon il y a 30 ans. C’était novateur, c’était audacieux, c’était un projet d’avenir.

A l’époque, oui, ça aurait pu être un poids dans la balance : OK on pêche, mais on parle de choses dont personne d’autre ne parle et nous agissons pour l’écologie.

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, il n’y a aucun monopole des pêcheurs sur la défense de l’environnement : tous les partis ou presque en font un argument de campagne.

Ce que je veux dire au terme de tout ceci, c’est qu’il ne faut pas chercher à créer un équilibre pour préserver la pêche.

On ne peut pas transiger en essayant de mettre la balle au centre, en rognant d’un côté et de l’autre pour rester « clean ».

Supprimer la pêche au vif parce que c’est pas gentil, c’est se tirer une balle dans le pied, car le concept tout entier de la pêche n’est pas gentil, y compris le no-kill. Quand le vif sera supprimé, que la dynamique de prohibition sera amorcée, faudra pas s’attendre à un arrêt total des revendications.

Je vous joins ceci, qui n’est pas neuf, et que vous avez déjà dû voir passer. Ca n’a aucune valeur juridique, on est bien d’accord, mais ça montre que le no-kill peut assez vite être en danger si l’on commence à se lancer dans une chasse aux (pratiques) sorcières.

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Les chasseurs savent mieux que nous défendre leurs intérêts car ils disposent d’un président fédéral présent dans les médias. Nous, pecheurs, ne voyons nulle part notre président national dont nous ne connaissons même pas le nom. Énorme différence donc en terme de communication… Nous n’existons pas !

La protection des rivières et des milieux aquatiques n’est quand même pas portée par grand monde… et les politiques n’en parlent qu’en termes d’inondation et cette année d’AEP.
Ya quand même un paquet de pays qui ont supprimé la pêche au vif, voir même une bonne majorité de nos voisins, et peu en sont arrivés à la prohibition de la pêche…

Faut dire aussi qu’une frange de pratiquant n’est vraiment pas tendre avec les institutions, que ce soit AAPPMA ou Fédération. Sur Facebook, certains groupes sont des défouloirs anti-élus car des personnes croient que ce sont les présidents de Fédérations qui prennent les arrêtés interdisant la pêche. Du coup, ils comprenaient pas pourquoi, malgré la sécheresse, la pêche demeurait autorisée ainsi que le canoë et dézinguaient leur président d’AAPPMA… bref.

Du coup, ça donne envie de tout, sauf d’aller se fourrer dans ces guêpiers.

C’est l’écologie globale, ils parlent de tout, de rien,… ils font de la politique, quoi.

Faut voir aussi d’où ils partaient et regarder la mesure et la modération des divers intervenants, disons. En France, je reste sceptique mais peut-être je me trompe (largement possible).

je assez d’accord avec la puissance des chasseurs néanmoins je reste très perplexe. Il y a peu je vu passser un magasine local sur la promotion de la biodiversité (autopromotion) fait par l’alliance chasse, fnsea, exploitant forestier (des arbres bien alignés). Oui pour l’efficacité de la défence des intérets mais quelle intérets ? La rentabilité ? mais pas la biodiversité…

@+

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Je suis exactement d’accord sur tous ces points.

Si vous vous baladez sur le net et regardez les déclarations de certains signataires de ces tribunes, ils ne se cachent pas qu’ils souhaitent l’interdiction de la pêche.

Là où il faut se battre, c’est en montrant toutes les contradictions auquel le discours animaliste aboutit, et notamment celles sur les notions anthropomorphiques de souffrance, de plaisir, de peur etc… que les animalistes attribuent au poisson, et en mettant les points en contradiction.
Pourquoi la vision animaliste serait bonne et morale et celles des pêcheurs amorale?

Un gardon qui se fait attraper par les quelques centaines de dents d’un brochet, qui se fait retourner, engloutir et étouffer dans l’estomac du brochet souffre donc aussi le martyr dans ce cas. En quoi cette « souffrance » serait plus acceptable?

Considérer qu’interdire la pêche au vif serait la solution et défendre la C&R serait la solution c’est se voiler la face.

L’autre aspect sur lequel se battre c’est de montrer la vision totalitaire de leurs idées. Dans une démocratie, une minorité n’interdit pas à une collectivité de gens de pratiquer un loisir.
Personnellement, je ne vois aucun intérêt dans la corrida, je n’arrive pas à y voir le moindre côté artistique (c’est souvent l’argument des amateurs), je ne vois qu’une boucherie bête et méchante. Pour autant je suis contre son interdiction, parce qu’il y a dans le sud une collectivité importante de gens qui aiment çà.

Par contre, là où les pêcheurs doivent être bien plus exemplaires, c’est sur l’environnement.
Tant que les institutions de la pêche de loisirs défendront par exemple le principe des lâchers de truite portion et de la pisciculture à cette fin, on sera inaudible.

Personnellement je ne voudrais pas être représenté par Willy Schraen qui a mes yeux représente tout ce que je déteste, déclaration à l’emporte pièces, lobbying
« https://www.topito.com/top-pires-declarations-willy-schraen-chasse »
Donc non pas d’alliance avec ce type pour ma part
Yves

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Certains pays ont interdit la pêche de loisir ?

On en est encore très loin en France. On trouve encore ce genre d’affiches dans les campings sur les bords du Salat.

Fred

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Non, c’était bien mon propos justement…

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Pour Yves, la question n’est pas de savoir si le Président des chasseurs est quelqu’un de bien. Il existe lui et la chasse avec lui. Nous, pecheurs, n’existons tout simplement pas… comme nos représentants…

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En effet. Mais à part dire que les animalistes voudraient l’interdiction de la pêche de loisir (et même de la pêche tout court), il ne me semble jamais avoir dit que la pêche de loisir était vraiment en danger immédiat.
J’ai simplement évoqué le fait qu’un début de réformes pourrait nuire à la pêche de loisir, ces réformes pouvant remettre en cause le no-kill, pratique régulièrement critiquée par les animalistes et plus modérés.

Il me semble que vous vous « emballez » un peu en exagérant les propos.

Concrètement, certains pays frontaliers ont interdit le no-kill notamment en raison d’une souffrance animale inutile.

Est-ce vraiment ce vers quoi nous voulons tendre ? Est-ce un risque que nous voulons prendre ? Si l’on amorce un mouvement d’interdiction, mouvement auquel on participerait activement pour mettre à la porte une pratique qui n’est quasi plus pratiquée, n’est-ce pas un risque d’amorcer une série de réformes dont la portée pourrait , à terme, nous échapper ?

Le non-pêcheur ne comprend pas toujours le no-kill pour plusieurs raisons, les animalistes y voient un acte de cruauté aussi égoïste qu’inutile et les pêcheurs ne sont pas tous d’accord sur le sujet.

Et puis alors, il y aura à mon avis autre chose : les pratiquants qui auront eu l’impression de se faire « trahir » (et il y en aura forcément, par conviction ou par principe) par les pêcheurs ayant soutenu la suppression du vif risquent d’être au mieux silencieux lorsque le no-kill sera dans le viseur, au pire, ils soutiendront l’interdiction. Ce ne sera pas malin, mais on aura déjà vu bien pire.

Il me semble donc compliqué de vouloir initier une vague de réforme qui va fatalement créer une division au sein des pêcheurs. Soyons stratégiques, ne nous désunissons pas encore plus.

« Diviser pour mieux régner », c’est vieux comme le monde…

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Les pêcheurs ont des arguments écologiques à faire valoir:
La pêche est le SEUL loisir qui s’acquitte d’une taxe destinée à la préservation du milieu aquatique, et c’est aussi celui qui réinvestit volontairement le plus d’argent dans ce domaine. Remettre en cause la Pêche de Loisir, et donc ses institutions, c’est revenir sur ces fondamentaux et, au final, mettre en péril nos écosystèmes.
Il me semble aussi que c’est le le SEUL loisir sportif qui se retrouve face à des conflits d’usage avec d’autres sports qui ne participent pas à la préservation du milieu aquatique.

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