Impact pêche loisir rivière

ça fait un petit moment que je n’y suis pas allé
mais quand même, il me semble qu’en dehors de St-Jean Pied de Port, il y a pas mal de poissons dans le secteur

Cela fait sans doute un petit moment que tu n’as pas revu cette réserve.

Là où, il y a quelques années, on pouvait voir plus de 100 poissons d’une seul coup d’oeil, s’il l’on en voit maintenant une quinzaine, c’est le bout du monde …

Et du temps où les truites y abondaient, je pense que ça n’a aucun rapport avec la présence d’une réserve, surtout que ça n’était pas une réserve pour tout le monde, si tu vois ce que je veux dire.

C’est juste que la nourriture y était surabondante (distribuée par les touristes depuis les ponts et les terrasses des restos surplombantes). Pas folles les truites :rofl:

sur le fait que les salmonidae soient amenées à se raréfier cela ne fait aucun doute.
Néanmoins, je pense que l’homme et le pêcheur jouent un rôle dans l’accélération du processus. Pas sur des grandes grandes rivières mais davantage sur des petites unités. Les pêcheurs jouent un rôle sur l’abondance de certaines classes d’âge. Ce n’est qu’un élément parmi d’autres mais qui jouent pour dérégler la machine.
Il est dommage qu’un pdpg n’est tienne pas compte, au même titre que l’impact des espèces invasives (écrevisse,…).

@+

Sur un milieu conforme l impact pêche c est peanuts…

Pêche ou pas pêche si le milieu est pourrit bah ca ne changera rien.

Es-tu bien sûr que, sur la base des deux graphiques que tu montres, ta réponse ne devrait pas plutôt être : « oui, il y a un impact » ? :thinking:

donc si on compare avec la chasse, la gestion du sanglier n’a pas d’impact sur sa population ?

Ce qui compte en écologie c’est la dynamique, la quantité.
Savoir si il y a un peu plus ou un peu moins de vieux poissons c’est une vision purement halieutique.

A+
J

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Je vois pas trop ce qui est comparable avec la chasse du sanglier , surtout quand on les nourrit et que le milieu est très adapté pour eux :thinking:

La chasse avait un impact il y a 40 ans peut être maintenant pas sûr qu elle régule quoi que ce soit étant donné que la population est en développement grace aux chasseurs

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John,
Je trouve ton article intéressant, et les données permettent bien de montrer la dominance de la densité dépendance dans des conditions de cours d’eau conformes. Cela ne représente pas une bonne partie de nos cours d’eau en France aujourd’hui.
Je connais d’autres exemples d’écosystèmes où les effets top-down (càd des effets majeurs des prédateurs sur l’ensemble des chaînes trophiques situés dessous pour ceux qui ne connaissent pas) sont connus pour être plus importants sur des espèces en limite de stress physiologique. Aurais-tu des données qui permettent de comparer des situations avec et sans pêche (ou avec no kill) pour des cours d’eau qui ne sont plus en très bon état?
Un autre effet pour lequel je serais curieux d’avoir des données, c’est celui du comportement des truites avec et sans pêcheurs (et pas avec et sans no kill). La peur qu’induit la seule présence d’un prédateur sur ses proies peut modifier leur comportement alimentaire (elles mangent moins souvent parce qu’elles passent plus de temps à surveiller ce qui les entoure). Pour les cervidés du Yellowstone, la présence des loups a ainsi eu des effets bien plus importants sur les écosystèmes que ne pouvaientt l’expliquer les seuls prélèvements. Quelqu’un sait si ça a été regardé sur des populations de truites?
A+
marc

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Bin on vit une expérience grandeur nature de ce type avec la Loue par exemple, qui est en NK complet depuis 3 saisons. Voici les dernieres données de la FD25 :

La Loue c’est les triangles rouge (station aval) et bleu (station amont). A l’amont la descente aux enfers se poursuit inexorablement, le passage en NK en 2017 a strictement rien changé. A Cléron, on a touché le fond si j’ose dire et le NK a rien changé, c’est un peu moins la misère avec un peu plus d’ombre depuis 2-3 ans…

[Je n’ose pas vous mettre les résultats de 7 ans de NK sur la Bienne en aval, il y a de quoi déprimer…]

Rivière en bon état, rivière en mauvais état, cela ne change rien du tout, rien. Si ca doit se casser la gueule, cela collapsera exactement de la même manière…

Quand aux effets top-down, très bien, sauf que les effets de compensation densité-dépendant sont énormes chez la TRF !

A+
J

OK merci. On montre que la mise en No Kill sur la Loue (et sur la Bienne) n’a pas permis un accroissement de la population de salmos. Mais je ne vois pas ici de la donnée (trois stations sur deux rivières assez proches géographiquement, soumises depuis quelques années à des étiages et des canicules sévères) qui permet de déduire que la pêche n’a absolument aucun impact sur les populations. Ca aurait peut-être été pire sans mise en NK récent? Qu’en est-il d’autres types de cours d’eau? Je ne dis pas que ce que tu dis est faux, c’est juste qu’une étude propre dans des conditions non conformes serait quand même vraiment la bienvenue.

Est-ce que ces effets de densité dépendance ont toujours les mêmes origines? Je vois des interventions de gestionnaires qui jouent dessus en travaillant sur les caches disponibles, mais ça ne doit pas être le problème pour la Loue où ça n’a pas du beaucoup changé. C’est un effondrement des ressources en invertébrés dans ce cas? Est-ce que cette densité dépendance est vraie aussi dans des conditions où les communautés sont beaucoup plus diversifiées (type BRA ou populations de salmo en secondes catégorie) et où les poissons ont potentiellement des ressources trophiques plus diversifiées?

Ca montre bien plus que celà : celà montre que le NK n’a aucun effet sur le rythme de la baisse. Parceque l’argument ad hoc qu’on voit fleurir ici et là c’est que le NK ralentirais le processus de disparition. Bin sur la Bienne et la Loue c’est clairement pas le cas.

Oui chez la truite c’est essentiellement basé sur le taux de survie inter-annuel des cohortes qui est fortement densité-dépendant. C’est une espèce qui est naturellement capable d’encaisser des taux de mortalités annuels énormes…

A+
J

Est ce que ces données sont transposable sur des ruisseaux et Petite rivière ?

J’espere Ne pas être hors sujet, mais il fut un temps où les hommes prélevaient sans compter, et les effectifs ne baissaient pas pour autant, on voie des photos anciennes ou l’on exhibe des montagnes de truites empilées sur une table et cette photo était reproductible chaque année, en effet il semblerai que la pêche et même le prélèvement dans une rivière en bonne santé n’est aucun impact sur les populations, il faut chercher ailleurs, dégradation des écosystèmes disparition des insectes et donc de leur prédateur les poissons… merci pour toutes ses informations et vos échanges enrichissants.

Si le nokill n’a aucun effet sur la densité et la taille moyenne de la population de salmonicoles, il faut m’expliquer pourquoi les pecheurs que nous sommes préfèrent pêcher sur les secteurs en nokill… Nous serions tous fous…

Pour les poissons, je ne sais pas mais notre activité n’est pas neutre pour les mammifères.

Sciences et Avenir: L’activité humaine serait la cause de 96% des disparitions des mammifères.

Fred

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Bonjour fly.only, je pense que pour les poissons aussi, c’est bien l’activité humaine qui déséquilibre les écosystèmes et entraîne de fait la baisse de la reproduction et la lente disparition de nos espèces préférées. Peut être a tu déjà lu Sapiens de Yuval Noah Harari, il y expose les même idée que celle présente dans l’article que tu as partagé.

https://search.lilo.org/results.php?q=le%20livre%20sapiens

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Les secteurs en no kill sont souvent empoissonnés, l’alevinage entretien tan bien que mal une certaine densité de population, et on y trouve effectivement des poissons plus gros, toutefois sans ses efforts artificiels, même en relâchant les poissons il n’y aurai pas plus de reproduction, et pas moins de mortalité. Je ne pense pas que nous soyons fou, mais nous ressentons le besoin de ne pas aggraver la situation, parce que nous voyons bien que ça ne va pas. Nos rivières et leur habitants souffrent, les écosystèmes sont malades, ils n’ont plus la force de résilience de jadis, avec ou sans pêche, le scénario sera le même, malheureusement.

Pour aider à la réflexion : https://www.calameo.com/read/004678446170d17d75b74

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Le propos de John qui ne me semble pas clair pour tous est que la pêche a une influence négligeable sur la BIOMASSE et c’est le plus important sur la dynamique de pop…
Néanmoins en terme d’halieutisme le NK permet d’avoir plus de beaux sujets, à biomasse égale.

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