Entièrement d’accord avec toi John.
C’est bien plus facile pour l’Etat de fermer la pêche au saumon que de protéger réellement l’espèce… En Bretagne, il suffisait de voir le nombre de contrôles et de verbalisations : Aucuns. Les braconniers n’étaient pas inquiétés et ils pouvaient cartonner les saumons quand il n’y avait pas d’eau pour aller les revendre aux politiques locaux qui fermaient bien les yeux 
Sans compter les « pros » qui obtenaient des licences pour tendre des filets en estuaire pour pêcher « la dorade »… la dorade à chair rose qui remonte les rivières oui 
si on avait pris des mesures fortes il y a 20 ans (interdiction de la pêche au ver, interdiction de la pêche à la crevette, interdiction de l’hameçon triple, no-kill obligatoire pour le saumon, interdiction des filets en estuaire, … ) on n’en serait pas là… on aurait même pu laisser le saumon ouvert en no-kill cette année parce qu’il y en a en réalité, et bien plus qu’on ne le pense… mais non. En France c’est bien plus facile de fermer la pêche, de laisser les bracos s’en donner à coeur joie et de laisser s’éteindre l’espèce dans l’indifférence générale… Faut pas croire que la pêche rouvrira en 2026. C’est bel et bien terminé du saumon en France… Y a qu’à voir l’Allier : 30 ans que la pêche est fermée. Aujourd’hui, l’espèce est quasi-éteinte (les politiques de réintroduction du saumon à coups de millions d’euros payés avec nos impôts et nos cartes de pêche ne sont que de la poudre aux yeux… )
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Très bonne analyse, et on (ils) fait pareil avec les anguilles.
[quote=« tony60, post:23, topic:35762 »]
il suffisait de voir le nombre de contrôles et de verbalisations: Aucune
[/quote]:
… et après l’interdiction, il en sera probablement de même…
Les impacts divers qui compromettent la survie du saumon, changement climatique, pollutions, crues brutales, étiages sévères, etc… ne sont pas réservés à la France et affectent d’autres régions, pays voisins pour certains (Espagne, Irlande, G.B. etc…) où la situation, sans être idéale, n’est pas catastrophique et où on a compris que les retombées économiques générées par la pêche de loisir du saumon étaient infiniment supérieures à celles produites par la pêche professionnelle, en estuaire notamment, et partagées seulement par quelques privilégiés, pêcheurs professionnels et leurs clients 
.
La différence, c’est peut être la gestion, et une réglementation qui ne soit ni laxiste ni clientéliste et les moyens qu’on se donne pour la faire respecter.
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Salut,
Voici un article intéressant de l’agence de l’eau du bassin Adour Garonne.
https://eau-grandsudouest.fr/sites/default/files/2023-04/GED_00000005.pdf
Cet article décrit assez bien un facteur important qui n’a pas été mentionné jusqu’à présent sur cette discussion. Je sais par avance que certains ne seront pas d’accord avec ça, mais c’est un fait scientifique documenté à présent.
Le problème « Silure »!
L’article décrit comment les saumon et d’autres migrateurs, sont bloqués et ralentis sur des seuil artificiel et les passages aménagés. Les gros silures ne sont pas bêtes, ils se mettent devant le passage et attendent le repas. Un silure de 2 m est capable de s’attaquer à un autre poisson de 70 cm sans problème.
J’ajoute un témoignage personnel qui corrobore ce qui est décrit dans cet article.
Je pêche régulièrement depuis une trentaine d’années sur la Garonne entre Marmande et Toneins et je contaste avec le recul des gros changements dans les populations de beucoup d’habitants du fleuve.
À l’étiage, il était courant de voir des mulets de grande taille par dizaines juste au bord fouillant les galets. L’espèce n’est pas menacé mais cela fait bien cinq à dix ans que c’est fini.
Idem pour les bancs de bardeaux, surtout les grands spécimens. Ça devient compliqué de les trouver.
Même les populations de chevênes évolue. Là où dans une soirée je touchais cinq à six individus de plus de 40 cm je plafonne à un ou deux de 30 cm max.
Même les canards se font rares.
Par contre pas d’évolution apparente sur les petits poissons.
Petite anecdote, l’été dernier au Mas d’Agenais, un silure à englouti ma prise à 3 mètres de moi. Le pauvre chevêne devait faire environ 25cm, le silure environ le mètre. Je l’ai tenu 5 minutes avec un pointe de 14%, puis il s’est mis dans le courant et adieu la mouche et le cabot ! Ça ne faisait pas plaisir sur le coup.
Tout ça pour dire que les migrateurs sont mals barrés, et pour beaucoup de raisons. Et le silure y contribue aussi certainement sur l’Adour.
L’explication ne tient pas pour une raison assez simple : la situation du saumon est tout autant critique sur les rivières où le silure est complètement absent. La situation est alarmante en Bretagne par exemple…
Ce qui ne veut pas dire que l’impact du silure n’est pas important ailleurs, par exemple sur la lamproie marine où un faisceau de preuve scientifique existe
A+
J
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Sachant qu’il n’y a pas de moyens de comptage des saumons en Bretagne, on ne peut pas affirmer que la situation est catastrophique… Elle est sans doute bien meilleure qu’on ne le pense. N’oubliez pas que ne pas prendre de saumons ne signifie pas toujours qu’il n’y a pas de saumons dans les rivières… La pêche à la ligne représente à peine 10% de la population réelle.
Je peux vous dire qu’il y a des saumons cette année dans les rivières bretonnes. L’Etat a fermé la pêche pour de mauvaises raisons et ce sont les pêcheurs sportifs qui trinquent quand les braconniers ne sont pas inquiétés…
« Sachant qu’il n’y a pas de moyens de comptage des saumons en Bretagne, on ne peut pas affirmer que la situation est catastrophique »
En Bretagne vous avez des stations de comptage sur le Scorff, l’Aulne et l’Elorn et pour voir les résultat il suffit d’aller sur le site de Bretagne Grands Migrateurs.
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Le silure peut consommer des saumons, c’est prouvé mais il faut grandement relativiser. L’an dernier Epidor a fait pêcher les pêcheurs professionnels dans la région des barrages du bergeracois pour étudier l’impact sur les migrateurs.
Ils ont exterminé 60 tonnes de silures pour 1600 individus. Ils ont étudié 1300 contenus stomacaux et voilà ce que ça donne hors anguilles :
Deux saumons seulement et uniquement sur la station à l’aval du barrage de Tuilières (plus 3 lamproies marines).
Dans le rapport d’Epidor disponible en ligne dont sont issus ces chiffres, il est bien stipulé que le silure n’est pas adapté pour prédater un saumon Atlantique adulte en migration s’il n’est pas bloqué par un obstacle.
Fred
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ça fait 3 rivières. On ne peut pas généraliser la situation sur toute la Bretagne non plus… encore une fois on s’est servi de 3 rivières, qui plus est loin d’être les meilleures de Bretagne, pour enterrer la pêche du saumon et laisser s’éteindre l’espèce dans l’indifférence générale…
Tony l’effondrement du stock de saumon est global, de la Norvège au Labrador jusqu’a l’Adour, il y a plus aucun doute, le déni ne le fera pas revenir…
A+
J
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Salut,
tu oublies également les dizaines de stations sur l’ensemble de la Région, sur lesquelles sont évalués les stocks de juvéniles de salmo s.
Le recrutement est extrêmement mauvais, ça se « casse la gueule »
Alors comment expliquer que malgré le déclin, des pays choisissent de laisser la pêche sportive ouverte (avec de grosses restrictions pour les pays/rivières les plus touchés bien sûr), et que finalement dans ces pays, les stocks soient moins critiques que chez nous ?
Je sais qu’il faut comparer ce qui est comparable, mais je parle de l’Irlande que je connais très bien. De nombreuses rivières sont encore ouverte au prélèvement et beaucoup de locaux utilisent leurs 10 tags. Ils ont les mêmes problèmes que chez nous : braconnage, filets dérivants en estuaire dans certaines rivières, pêche quand il n’y a pas d’eau, … et les populations restent globalement correctes d’une année sur l’autre. Bien sûr que les populations de saumon ne sont plus ce qu’elle ont été. Les locaux le disent. Mais la pêche reste encore possible, et plus de 50% des rivières à saumon sont ouvertes au prélèvement.
On est si nul que ça pour gérer la pêche en France ou c’est comment ?
Oui on est nul en gestion des migrateurs, depuis toujours et cette fermeture c’est le dernier avatar d’une longue liste de mesures inutiles et contre-productives. Mais il n’en demeure pas moins que le stock de SAT est très faible et en forte baisse. Regarde les liens qu’a donné @le_ptio , ils sont édifiants, plus personne ne peut dire qu’on ne savait pas…
A+
J
je n’ai jamais dit que ce déclin était inventé. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi ça marche chez les autres et pas chez nous ? Pourquoi est-ce que malgré tous ces soucis certaines rivières irlandaises voient encore remonter 60 000 à 70 000 saumons ? Pourquoi est-ce qu’on n’a pas laissé la pêche en no-kill en France ? … Et surtout : Pourquoi est-ce que le cas du saumon n’intéresse personne chez nos politiques ?
Salut à tous,
Déjà que la dégradation de l’eau ne les intéressent pas alors… Comment dire… La pêche, sûr que ça ne leur monte pas au cerveau…
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Ce qui me fait marrer, ou plutôt rire jaune, c’est qu’on a l’impression que le déclin du saumon atlantique est récent.
Pour être un passionné de lecture halieutique, on pouvait déjà lire des fortes inquiétudes à ce sujet dans les années 1950, où certains spécialistes écrivaient déjà que ce déclin serait inéluctable.
Et je pense qu’il serait bien illusoire de prendre comme exemple certains pays où le saumon « s’accroche » encore, car pour eux aussi, la fin est proche.
Le saumon est juste une victime collatérale parmi tant d’autres de nos modes de vie et de l’effondrement climatique qui en découle.
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La fin est proche… les populations baisseront oui. Mais affirmer que la fin est proche je ne serais pas si catégorique. L’Irlande est sans aucun doute mieux armée que la France pour la préservation à moyen-terme du saumon
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La tendance des populations aux dispositifs de comptages de saumon est rigoureusement la même en Irlande qu’en France :
En Irlande, il parte de plus haut, cela leur laisse un peu de marge. Dans 20 ans, il n’y aura plus rien chez eux comme chez nous aujourd’hui… 
A+
J
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