La Pêche en sèche a t elle un avenir?

Bonsoir,

Pour moi, une année en sèche a oublié… Mis à part la mouche de mai, j’ai très peu vu de gobages. J’ai même vu des soirées sans sedge au raz de l’eau le soir.
Et surtout 0 ombre digne de ce nom :cry: Pourtant mes collègues nympheur en ont fait pas mal.

J’attends des niveaux acceptable pour faire finir ma saison avec les blancs.

Une idée, de l’absence de gobage même avec des températures et niveau d’eau satisfaisants.

@+

L’effet densité pourrait l’expliquer.

Quand tu as 20 poissons pour 10 postes avec des insectes à blinde, pour bouffer, les poissons se relaient sur les postes et comme ils ont peu de temps pour manger avant de se faire chasser part plus gros qu’eux, et que ça dérive, ils gobent.

Enlève 80% des insectes, par ricochet ça enlève 80 % des poissons. Tu te retrouves avec 4 poissons pour 10 postes et peu de dérive.

Ils ont toujours un poste de libre, ne sont pas obligés de monter en surface ce qui est un comportement dangereux. Bilan ça bouffe au fond.

Après, la pression de pêche fait que ce comportement dangereux de base s’est déjà soldé par une ou des rencontres avec des pêcheurs ==> phénomène d’évitement.

Sur les postes accessibles sur la Dordogne, le poisson gobe maxi deux fois avant de prendre une mouche sur la tronche. Le premier gobage permet au pêcheur de se positionner, le deuxième de cadrer et la troisième dérive au plus tard la mouche passe bien… Ça leur fait rapidement passer l’envie de gober à longueur de temps.

Fred

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Pour moi, l’explication est beaucoup plus simple :

Moins de population sur une majorité de rivières + disparitions en masse d’insectes = beaucoup moins de gobages :blush:

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Peux être pas d’une année sur l’autre au même endroit ?

@+

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Ce qui n’empêche pas de pêcher principalement en sèche avec bonheur et réussite car une bonne mouche froufroutante bien présentée en surface attirera toujours du poisson que l’on pêche à vue ou en tapant les postes.

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J’ai constaté, sur la rivière que j’ai fréquenté cette année, que malgré les éclosions les gobages ont été moindre que les années précédentes. Pourtant il y a une belle densité de poissons, mais une fréquentation nettement plus importante. Ceci, explique cela.
M’étant mis à la nymphe cette année, j’ai touché plus de poissons dans un laps de temps plus court que la pêche en sèche, mais le plaisir n’est pas aussi intense.
Par contre en Bretagne cet été (Aout), je n’ai pêché qu’en sèche, dans une pêche de postes, sans éclosions depuis 3 étés, un festival.

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Oui c’est sûr mais il y a des cas où cela va demander une certaine dose de patience. Avec une Dordogne à 150 m3/s comme en ce moment, je serais curieux de savoir au bout de combien de dérives le poisson va prendre. :thinking:

Fred

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J’aime bien ta répartie.
On n’est pas obligé d’appliquer à la pêche les « valeurs » qui sont elles mêmes responsables de la pollution industrielle et de la dégradation du monde vivant : la productivité, la performance, la consommation , la vitesse…
Moi aussi, les longues bredouilles en sèche ne me gênent pas trop- l’essentiel étant de prendre un poisson de temps en temps pour se sentir connecté au monde vivant et ne pas faire une pêche purement gratuite , esthétique, une simple posture .
On peut vivre les bredouilles comme un bras d’honneur à tout ce système qui nous oblige à du résultat tangible et concret, à la production…(Il en faut pas trop quand même, des bredouilles)
« T’as pris quelque chose? " Et bein non, j’ai juste marché dans l’eau toute la journée
en regardant chaque caillou, chaque racine et chaque courant comme quelque chose d’unique et de merveilleux d’ou pouvait jaillir un petit miracle , un poisson sauvage qui est le même depuis des millions d’années , un poisson qui me salue, qui est comme la signature de ce tableau vivant dans lequel je suis immergé
Une seule truite, petite ou grosse, même sur quelques séances de pêche, dans mes pauvres rivières à moitié bousillées suffit donc à peu près, à me contenter.
Une seule truite contient toutes les truites , elle me fait penser à toutes celles prises dans des époques plus glorieuses, à celles que je prendrais peut être un jour…
Mais c’est vrai que je craque de temps en temps, je me " décale » en filant vers un voyage de pêche ou je redeviens soudain " performant" , en Slovénie ou ailleurs- non sans culpabiliser d’aller chercher si loin , avec une l’empreinte écologique de mes waders à 300 balles et du voyage en caisse, ce qui existait chez moi et dont je n’ai pas su prendre soin…
Vive la pêche…

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J’ai oublié de préciser que le syndicat des eaux du coins a commander un état des lieux complet : ipr, ibmr, ibd,ibg,… la conclusion c’est que l’état de la rivière est plus très satisfaisant.

@+

Saleté d’amnésie environnementale.

Fred

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moi aussi.
Et je crois qu’on peut conclure ce post sur la seiche en disant qu’il
a fait couler beaucoup d 'encre

seiche

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Cette année en plus les débits ont été conséquent et pour que les poissons trouvent une bonne raison de monter en surface il faut, soit de grosses bouchées, soit de la quantité si les mouches sont petites.
Avec des débits plus faible, les poissons moins loin de la surface sont sûrement plus oportunistes

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Ouah, quel jeu de mot ! La sèche restera toujours pour moi la pêche reine et tant pis si elle est moins régulière que la nymphe en terme de résultats. Effectivement, un poisson pris en sèche, c’est le graal…

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Tu as bien raison.

Pour ma part, c’est la solution qui fonctionne toute l’année pour pratiquer en sèche : des blancs sur des chironomes.

Ces poissons gobent très bien et, des chironomes, il y en a en quantité et partout, malgré une qualité d’eau assez effroyable par chez moi.

Les images ci-dessous, c’était avant-hier après-midi, après une matinée pluvieuse et fraîche : éclosion permanente et gobages en série :+1: :slightly_smiling_face:

Hier aprèm, c’était la même… sous un ciel malheureusement un peu plus gris :sun_behind_rain_cloud: :smiling_face_with_tear:)




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