Le Doubs et La Loue en souffrance

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Le Doubs ne coule plus à proximité de Pontarlier

La Loue aussi:

Attendons de voir le mois de mai. Les eaux sont fraîches il n’y a pas encore de risque pour les rivières. On a déjà eu des niveaux d’eau très élevés à cette période et des gros problèmes l’été.

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Idem en Côte d’Or, sachant que la végétation a à peine commencé sa consommation d’eau…

Le problème est que le niveau des nappes phréatiques est bas voir très bas, donc pas de réserves.
On aura des montées/descentes de niveau de type orageux mais pas de débits corrects réguliers.

On est pas l’abris d’un coup de bol avec des grosses pluies prolongées en mai / juin. De toute façon à part essayer d’alerter et sensibiliser les gens on ne peut pas faire grand chose alors inutile de se mettre la rate au court bouillon. On voit bien dans le contexte actuel que notre monde est rempli d’incertitude… wait and see…

C’est pas faux…après c’est plus l’indifférence générale sur l’utilisation l’eau qui fait peur, mais c’est un autre sujet.

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Pour le Doubs, il a totalement disparu vers Pontarlier. Il n’y a donc plus de risque puisqu’il n’y a plus rien.

Je pense que votre avis concerne d’autres rivières que celles mentionnées dans le titre du sujet

Il me semble que le problème pour le Doubs ne concerne pas que le manque d’eau mais aussi le fait que certaines “failles” se soient réouvertes. Ne serait-il pas de toute manière à sec à l’étiage sur ces portions lors d’une année aux précipitations normales ? (Honnêtement je n’ai pas la réponse).
Après en effet c’est triste, mais je pense qu’il faut malheureusement se rendre à l’évidence : d’ici quelques temps (combien???) nous ne pourrons plus prendre des truites sauvages que dans des rivières rapides de montagnes et quelques résurgences. Habitant en région lyonnaise j’avais pour projet d’acheter un petit pied à terre au bord de la Loue. J’ai malheureusement mis ce projet de côté car il y a trop d’incertitudes quant à la qualité de la pêche dans les années à venir sur ces rivières de Franche Comté: manque d’eau, pollution…
Je suis peut être pessimiste, fataliste ou réaliste, je n’en sais rien, mais je suis persuadé qu’à court terme (échelle de notre vie) quoique nous fassions nous ne changerons rien au réchauffement climatique et à ses conséquences sur nos rivières. Ce n’est pas pour cela qu’il ne faut rien faire, mais je pense que nous sommes totalement impuissants face aux changements (manque d’eau et augmentation de sa température) que nous, et probablement nos enfants connaîtrons.

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Ici il y a plus de cinq semaines qu’il n’est pas tomber une goutte d’eau …

Les compléments donnés ici m’éclaire pleinement…et je n’ai rien à redire :wink:

Pêchant depuis très longtemps La Loue toute la saison, je peux répondre à des questions particulières en MP.

A+

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Oui, pas une seule goutte d’eau dans ma réserve pluviale :rage:

Meme sur le plateau de la Dombes connu pour ces innombrables étangs nous sommes en sécheresse…

Le Doubs à l’aval du barrage du Châtelot était à 2m3 avant-hier. Au Refrain et sur la franco, ce n’est pas beaucoup mieux. Les autres rivières autour de chez moi sont toutes en débit d’étiage, bien que profitant encore des eaux fraîches de début de saison. Mais avec la sécheresse et la chaleur actuelle, ça va se réchauffer très rapidement. On observe conjointement une recrudescence de cas de saprolegnia.
Pas une goutte depuis plus d’un mois, et rien d’annoncé pour les 10 prochains jours.
Les forêts aussi sont à cran, il ne faudrait pas qu’une étincelle parte au mauvais endroit.
On est à la mi-avril.

Des types qu’on n’a pas voulu prendre au sérieux avaient prédit ça depuis bien longtemps.

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Difficile période en effet. Entre harles et manque d’eau ça ne doit pas être drôle d’être une truite franc comtoise…

Et comment sont les fonds? Avec ce manque d’eau les épandages n’ont pas du ruisseler (ou en tout cas moins) jusqu’à la rivière

N’étant pas sorti depuis l’ouverture…que je n’ai pas faite, je ne sais pas comment est la rivière dans les parties encore alimentées. Il faudrait être riverain pour avoir une info fiable mais je ne le suis pas.
Dommage!

Complément avec cet article du 19-4
DOUBS Environnement
Une rivière (déjà) presque asséchée par endroits
Valentin COLLIN
Le Doubs a quasiment disparu, au niveau du défilé d’Entre-Roches.

C’est un phénomène qui se répète chaque année depuis 2018. Le Doubs s’assèche sur la partie haute entre Pontarlier et Morteau. Cette année encore, la rivière disparaît mais bien avant l’apparition de l’été. Tout le monde garde encore en tête ces images. Les photos , les vidéos de cette rivière asséchée. De ces
poissons morts par milliers, de ces rochers dans le lit d’une rivière disparue appelée le Doubs. Cet épisode s’est produit à l’été 2018 , dans la partie haute du cours d’eau, entre Arçon et Remonot, puis quelques jours en 2019.
Cette année encore, les niveaux d’eau sont exceptionnellement bas. À une petite différence près : l’été est encore loin. Une sécheresse rare et précoce pointe le bout de son nez.

• L’indice d’humidité des sols au plus bas

« Depuis le 10 mars, il n’y a quasiment pas eu une goutte d’eau », indique Bruno Vermot-Desroches, le chef du centre Météo France de Besançon. « L’indice d’humidité des sols est au plus bas avec une valeur record, inédite
depuis 20 ou 30 ans à cette période. »
L’hiver a pourtant été bien arrosé. « Le département a eu une période de recharge normale et même un peu supérieure aux moyennes ». Sauf que depuis plus d’un mois, le Doubs souffre d’un manque cruel d’eau. À ce phénomène s’ajoute un thermomètre quasi estival. « Nous avons des températures très douces allant jusqu’à 25 degrés. Cette douceur accrue le phénomène d’évapotranspiration ». En clair, l’eau s’échappe des sols et des cours d’eau.
Les Bisontins qui ont pu s’en apercevoir en jetant un coup d’oeil en direction de la rivière : le Doubs est bas. En amont, du côté de Ville-du-Pont ou du défilé d’Entre-Roches, elle a déjà déserté son lit. Un mince filet d’eau coule encore à certains endroits. Mais si la pluie ne vient pas, elle va à nouveau disparaître et dès le mois d’avril. Une disparition accentuée par un phénomène de pertes dans le sol.

• Pas d’inquiétude du côté des nappes phréatiques

Confinement oblige : les observations sur le terrain sont rares. Mais l’État par l’intermédiaire de la Direction départementale des territoires (DDT) veille. « Tout le département est logé à la même enseigne avec un mois complet sans eau », détaille Yannick Cadet, chef de service. « Les niveaux supérieurs comme les rivières
souffrent, avec des débits très bas. C’est le point remarquable à cette saison. » La végétation, en pleine reprise, puise dans ces réserves.

• Le département protégé par un anticyclone

Point positif : dans les sols, l’eau est toujours bien présente. « En mars et avril, les nappes phréatiques sont proches du pic de recharge. Si on prend l’exemple de la nappe de l’Arlier qui alimente le bassin de Pontarlier, elle est à un niveau presque normal. De ce côté-là, il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour le moment. » Les
ravitaillements en eau potable comme en 2018 , ne devraient pas intervenir de sitôt.
Les agents de l’État restent vigilants mais se montrent positifs. « En 2011, je me souviens d’une période de sécheresse au début de mois de mai. Nous avions mis en place un comité sécheresse. Et finalement, l’été a été très humide », rappelle Yannick Cadet.
En regardant en direction du ciel, pour les jours à venir, pas sûr que les rares perturbations s’abattent enfin sur le Doubs comme le confirme Bruno Vermot-Desroches. « Nous avons des dégradations qui arrivent du Sud et de
l’Est, mais depuis quelques semaines, un anticyclone bloque toutes ces perturbations dans la région ».
Il faudra donc patienter encore un peu, pour voir le Doubs regagner son lit. En espérant qu’une sécheresse ne vienne pas mettre en difficulté les agriculteurs et des dizaines de communes.

Il faut déjà arrêter de Gaspiller l’eau disponible: diminuer notre conso’ domestique, irrigation à outrance, chercher l’eau potable de +en+ haut en tête de bassin, Oui c’est possible .

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Et nos chasses d’eau utilisant de l’eau potable pour pousser des excréments!
60 millions d’individus, 1 grosse commission à 10 litres et 2 petites à 5 litres, soit en gros 20 L par jour et par personne, ça fait plus d’un million de m3 d’eau potable par jour.
Si on pouvait ré-utiliser les eaux du lave linge et du lave vaisselle pour cela…
Ça donne vraiment à réfléchir

Ben ça existe. Ça s’appelle l’hydaloop. Mais il faut deux réseaux séparés à la base. Car ça ne retraite pas les eaux vannes (provenant des toilettes).

En gros c’est une station d’épuration individuelle qui te permet de te resservir de l’eau de douche, machine à laver, éviers pour laver, arroser (pas pour boire).

Ce n’est pas hors de prix en plus.

Après 70 % de I’eau utilisée l’est par l’agriculture. On en revient toujours au même.

Fred

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Un moment va falloir quand même cesser de mettre en cause l’agriculture pour tout les sujets, c’est pas crédible. On est sur des BV a prairie permanente, avec un fort taux de boisement, vous voulez quoi de mieux ?

A+
J