Le nature se meurt, vive le fils du prince Harry

Quand les soi-disants acteurs de l’information déforment et désinforment le monde, contribuant sciemment à creuser le tombeau de la nature.

Révoltant ? Mais non, tellement banal.

La catastrophe aura lieu dans la plus parfaite indifférence, tant qu’au peuple fasciné on fournira du spectacle. La pollution climatique a rejoint depuis longtemps la pollution des esprits, et la déforestation est déjà mentale.

Des scientifiques nous démontrent qu’on est aux portes du cataclysme ? Qu’est-ce qu’on s’en fiche.

Et pendant ce temps mon voisin continue tranquillement à jeter ses mégots dans les égouts.

NB : audience du JT de TF1 : 6 millions. France 2 : 5 millions.

Ces chaînes françaises qui déforment le monde

OPINION. En France, il n’y a pas que les chaînes d’information continue qui déforment le monde, constate notre chroniqueur Frédéric Koller

Il y a quelques jours, le correspondant du Temps à Paris, Richard Werly, livrait une chronique sur «Ces chaînes info qui déforment la France». Après le visionnement durant une semaine de plusieurs chaînes d’information continue de l’Hexagone, il pouvait judicieusement conclure que celles-ci tendent «un miroir déformant d’un pays ramené sans cesse à ses excès, à ses contradictions et à ses frustrations». Il notait une très faible place faite à l’actualité internationale et une mécanique qui aboutit à «dissocier l’attention du raisonnement» chez le téléspectateur. Il aurait pu poursuivre la démonstration avec les grandes chaînes du PAF (paysage audiovisuel français) et leur JT (journal télévisé), la grand-messe télévisuelle du soir. Le constat est tout aussi atterrant.

Un exemple? Lundi dernier, le Conseil mondial de la biodiversité rendait un rapport qui fera date sur la disparition des espèces. L’événement se tenait à Paris. On pouvait penser que France 2 et TF1 mettraient le paquet, cela se passait «chez eux». Résultat? France 2, la première chaîne publique, a ouvert son journal avec un grand reportage sur la naissance du fils du prince Harry, septième héritier dans l’ordre de succession de la couronne britannique. L’extinction de masse des espèces fera l’objet d’un petit sujet une demi-heure plus tard, pour clore le journal. Et sur TF1, première chaîne privée? Le JT s’est ouvert avec une enquête sur les antispécistes, suivi peu après du royal bébé britannique. Rien sur le rapport de l’ONU.

A titre de comparaison, le JT de la télévision suisse romande, ce soir-là, ouvrait avec plusieurs sujets consacrés au rapport onusien. Quant à l’accouchement de Meghan, duchesse de Sussex, il a été indiqué en une phrase, en toute fin de programme. C’est ce qui s’appelle la hiérarchie de l’information. Conclusion: en France, si les chaînes d’info continue déforment le pays, les JT des grandes chaînes généralistes déforment le monde. Et c’est un problème.

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Un article sur le rapport de l’IPBES, dont nous n’avons guère parlé ici non plus.

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Est-on sûr que la nature se meure? Les spécialistes les moins médiatisés et catastrophistes pensent qu’à brève échéance (dans les 100 prochaines années), 1% des espèces sont menacées de disparition. Certes, le rythme est élevé mais on est loin, très loin, très très loin des 75% à 95 % des espèces disparues lors de grandes crises biologiques précédentes.

Il ne faut pas confondre les pourcentages d’individus qui ont disparus dans nos écosystèmes au cours des dernières décennies (style 80% des insectes dans un parc naturel en Allemagne, ou 99% des saumons dans nos rivières) et des disparitions d’espèces.

Alors, certes, il faut alerter l’opinion publique sur ce qui se passe actuellement. Certes, pour le climat, on n’est pas loin du point de non retour si on ne l’a pas dépassé, mais nul n’est besoin de grossir le trait. Cela se retournerait irrémédiablement contre nous.

L’acceptation sociale du niveau des mesures à prendre est pour le moment inenvisageable mais l’idée des changements climatiques et biologiques qui s’opèrent au niveau planétaire fait son petit bout de chemin dans l’opinion publique. Et c’est très bien ainsi.

Patience et longueur de temps font plus que force ni rage.

Fred

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Non, a court terme un quart des espèces est menacée, jusqu’a 80% dans certains groupes type grand mammifère :

La situation est critique, faut cesser de se mettre la tête dans le sac !

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J

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Je viens de voir que l’article cité dans mon premier message n’est pas accessible. Je l’ai donc copié in extenso sous le message initial, sans quoi on ne comprendra rien à ma réaction et à l’allusion au “prince Harry”…

Oui, c’est ce que je remarque aussi, notamment chez les jeunes générations que je côtoie tous les jours et dont le discours est de plus en plus imprégné d’une prise de conscience vis-à-vis des enjeux et de l’urgence climatiques. Ils sont nombreux à commencer à « bouger » (malgré quelques contradictions inévitables, dont ils sont pourtant prêts à discuter).

En revanche, si je comprends bien ton appel à une certaine patience, je ne suis pas sûr qu’on puisse se permettre le luxe de tabler sur la « longueur de temps ».

Les solutions, elles sont connues. Mais ça pique tellement qu’elles sont socialement inacceptables.

Un enfant par foyer. Un seul véhicule par maison. Sobriété énergétique, matérielle, vestimentaire. L’avion terminé, la chasse et la peche réservées aux peuples autochtones dont c’est un moyen de subsistance.

La viande ==> une fois par semaine. Le labour et les pesticides terminé. Sanctuarisation des écosystèmes remarquables avec aucune présence humaine…

Qui va se faire élire avec un tel programme ? Qui va faire accepter ça aux peuples sans provoquer des révolutions ? Il n’y a qu’à voir le bordel qu’à mis une taxe carbone chez nous depuis 6 mois.

C’est pourquoi il faudra du temps, beaucoup de temps.

Il est bien ton article @John78 mais il ne donne aucune échelle de temps. C’est sûr, dans 5 millions d’années 50 % des espèces actuelles auront disparues causes anthropiques ou pas. :sweat_smile:

Fred

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Bien sûr, je ne peux que te donner raison. L’exemple de la taxe carbone est patent et fera date.
Chacun attend que ce soit l’autre qui fasse l’effort décisif.
Les conséquences attendront peut-être moins.

Les solutions sont socialement inacceptables parcequ’elles sont socialement INJUSTE. Expliquer a un smicard qu’il va devoir payer 10% de taxe en plus sur son essence quand dans le même temps les ultra-riches ont vu leurs impots massivement baisser, se n’est pas socialement acceptable. Cette écologie-punitive là, les gens n’en veulent pas et je les approuve. La taxe carbone c’est super-important mais a la seule condition d’aider tout ceux qui n’ont pas les moyens de se transporter autrement qu’en bagnole. Et ca fait du monde…

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J

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Sauf que le CO2 balancé dans l’atmosphère n’a pas d’odeur. Qu’il vienne du smicard ou de l’ultra riche, il fait le même effet de serre.

Le principe pollueur payeur est le plus juste qu’il soit si tout le monde paie la tonne de CO2 émis au même prix.

On est tous dans le même bateau, la Terre…

Fred

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Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Les jeunes générations, consomment et gaspillent plus de biens, d’eau et d’électricité. Ils sont les enfants des générations des 30 glorieuses et ont eu la chance de ne manquer de rien. Certes ils ne sont pas les responsables, mais sont plus dépendants du “confort actuel” que leurs aînés. Alors bien sûr ils sont plus sensibles aux problèmes environnementaux que la génération du baby boum qui a pollué à outrance, par ignorance, mais si un retour en arrière sur nos comportements actuels devenait nécessaire, et nous était imposé par une quelconque assemblée de “sages”, nos jeunes auraient le sentiment de “payer les pots cassés” ils ne l’accepteraient pas.

La solution est peut être la ??

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La “taxe carbonne” sert à se donner bonne conscience et à vouloir faire figure de bon élève. Certes, je veux bien payer, mais pas de cette manière.
Que fait on pour l’environnement lorsqu’on achète (moi y compris) un cou de coq en Asie ou aux USA parce qu’il est moins cher ? Alors revenons peut-être au bambou refendu, aux plumes de nos fermes, au crin de cheval et aux gabarres pour partager les quelques salmonidés qu’il nous reste encore et le fromage de nos montagnes avec ceux qui, en aval, n’en ont plus depuis bien longtemps par la faute à l’activité humaine.
Vouloir résoudre les problèmes environnementaux par un impôt supplémentaire, socialement ressenti comme injuste, est tout simplement maladroit.
Le temps des croisades est loin d’être révolu. Et l’homme s’est toujours ménagé de nobles idéaux pour justifier ses guerres et faire rouler sa bagnole.

Pas mal du tout. La profusion actuelle d’info fait que les médias et les politiques nous apprennent à gober, nous aussi, et à être très sélectifs dans notre choix. Alors plutôt nymphe ou March brown ?
J’en perds ma nageoire adipeuse…

C’est clair que si on considère que c’est le bon Dieu qui est au commande, et que l’Apôtre Paul est le plus grand de nos scientifiques (cf. fin de la vidéo !!!), on est mal barré pour se donner l’impression qu’on a en main notre destin. J’hallucine… Terrible démagogue, ce Vernaz, et dangereux qui plus est. Mais vous vous rendez compte de la thèse qu’il défend dans cette « conférence » ? Le CO2 n’est pas en cause, le réchauffement climatique n’existe pas, « les ours polaires ne se sont jamais aussi bien portés », et de toute façon c’est le bon Dieu qui décidera de la fin de tout ça, et puisqu’il nous aime, il est tout à fait probable qu’il décide en fin de compte de faire baisser la température de la planète (!!!). Surtout, écoutez bien : l’homme n’a aucune, mais aucune responsabilité dans tout ça, et il ne peut rien y faire (c’est un « péché d’orgueil » de le penser, nous dit-on). Quelle ode à l’inaction ! Ça me fout des frissons… C’est une invitation à continuer allégrement à foutre en l’air la planète comme j’en ai rarement entendu… Comment peut-on accorder du crédit à des propos aussi simplistes, pseudo-scientifiques, confusionnaires et allumés ?
C’est génial, on peut continuer de polluer tant qu’on veut. Dieu est aux manettes, et Dieu de toute façon nous sauvera. Vive la pensée magique. Vive la démission.
Et à bas la dignité humaine.
Quelle folie.
De telles positions me dépassent, pas étonnant qu’avec de tels « scientifiques », et surtout des personnes suffisamment incultes pour les écouter béatement, on en soit là.

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Ah Ah, c’est tellement beau …les gens qui n’ont pas de doutes…

Bien que les références bibliques dans la video soient, à mon avis dérangeantes et inappropriées dans ce genre de débat, il faut reconnaître que nous sommes manipulés par l’info en continu dans des buts souvent mercantiles. Votre diesel pollue… achetez un véhicule électrique très cher et pas si propre que ça.
Quant à nos rivières, les sources d’énergie renouvelable qui sont prévues d’être implantées sur leur cours leur donneront le coup de grace. Mais nous aurons les mains propres et nous pourrons recharger les multiples batteries que nous utilisons au quotidien.

Quelle tristesse, le rire gras de celui qui se croit supérieur parce qu’il se contrefiche de l’avenir de la planète (et des enfants au passage).

Non, c’est tellement facile, de ne douter que quand ça arrange notre petit confort personnel (ici : pouvoir se permettre de continuer à polluer en toute sérénité puisque tout ça n’a « aucune conséquence », dixit M. Vernaz…).

Le doute est une vertu beaucoup plus exigeante que ça.
Et surtout, ce n’est pas un principe, ou alors on fait le lit du complottisme à deux francs, une (de plus) de nos maladies modernes dont vous semblez être un adepte (j’espère me tromper).

D’accord. N’empêche que le diesel, ça pollue.
Et pas qu’un peu.

Ce n’est pas parce que la conclusion du raisonnement semble douteuse (acheter électrique) qu’il faut en invalider les prémisses. Le diesel (entre autres) pollue, et c’est un fait. Pas une opinion.

Ok mais focaliser sur le diesel en l’accusant de tous les maux est excessif: un véhicule essence pollue moins en théorie mais consomme davantage de sorte qu’en pratique il pollue presqu’autant…à kilomètres parcourus identiques .Qui le dit? De qui se moque t’on?
On préconise les transports publics mais dans le même temps on supprime des trains, des bus…Comment vont vivre et travailler les gens privés de transports en commun si on les pénalise en voiture.
Le changement est socialement inacceptable et, pour autant, indispensable!
Mon père récemment décédé était cheminot et travaillait dans une grande gare de triage de marchandises à une époque où les trains de fret étaient nombreux. C’était pourtant l’époque du baby boom…Aujourd’hui toutes les marchandises sont sur la route. Quel progrès!
Non, la seule progression constatée est celle du besoin, de l’aspiration au confort et ce constat s’oppose au changement effectivement indispensable d’abord dans nos mentalités et ensuite dans l’expression concrète des élus qui nous représentent.

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