Les USA atteints par la saprolégnose?

Bonjour,
Je ne sais pas si j’ai droit de mettre une capture d’écran sur le site d’Instagram mais cela ouvre le sujet, sur la photo cela ressemble furieusement à ce qui ce passe dans les rivières de Franche Comté, les USA auraient donc les mêmes problèmes que nous mais sans comté !

1 « J'aime »

Mêmes causes mêmes conséquences. Tu mets + 2 degrés sur un écosystème à truites qui était limite au niveau des conditions requises pour ce poisson et l’écosystème s’effondre.

Après, avec une photo d’un poisson totalement hors contexte, il est rigoureusement impossible de tirer des conclusions.

Fred

2 « J'aime »

Oui les endroits pour pêcher la truite va se réduire comme peau de chagrin. Restera l’aval immédiat des barrages et quelques résurgences.

1 « J'aime »

C’est clair et net que la thermie estivale c’est l’élément central, tout est a la suite : les maladies qui surgissent (PKD, Sapro), le recrutement naturel qui s’écroule, la survie interannuelle qui s’éffondre faisant disparaitre les vieux (gros) poissons.

C’est un schéma implacable qu’on connait en France depuis 20 ans et que les Rocheuses commence a connaître, protégé jusque là par l’altitude et l’enneigement.

A+
J

1 « J'aime »

les endroits vont se réduire pour pêcher tout court car les
blancs sont touchés aussi.
Tout se dégrade si rapidement depuis 2018 / 2019.

1 « J'aime »

C’est le propre de l’effondrement d’un système. Ça tient tant bien que mal un moment et ça se casse la figure d’un coup.

Dans les départements de plaine, la messe est dite depuis longtemps. 95 % des ruisseaux où il y avait de la truite il y a 50 ans sont rincés. De toute façon les assecs répétés ne permettent pas le maintien d’une quelconque population piscicole.

On ira pêcher dans les méga bassines. :face_exhaling:

Fred

4 « J'aime »

… à quelle température de flotte ?..et un gros risque de cyano’ …Quelles espèces? crocodiles ou larves de moustiques à la rigueur.

un résumé :Southwest Montana Trout Populations Continue Alarming Decline

1 « J'aime »

Merci pour ce lien. Les inventaires font froid dans le dos. Après, mis à part la Beavehead qui est alimentée par un barrage qui décharge pas mal d’eau froide l’été pour irriguer, les autres sont des rivières pas très hautes en altitude. Cela les rend certes précoces au niveau des éclosions mais en plein été elles prennent le feu.

Les prélèvements agricoles sont nombreux et les précipitations rares. Ce sont donc les premières touchées par le réchauffement climatique.

Fred

Oui comme tous les ans de grandes portions de rivière seront affectées par les « Hoot owl closures » ,les portions en plaine vers la mi juillet ou vers la fin juillet (température de l’eau)

1 « J'aime »

Pour les anglophones, bel article de synthèse dans le NY Times sur les « truites zombies » atteinte de saprolegniose et de maladies diverses dans les rivières du Montana :

La qualité du travail journalistique est remarquable.

A+
J

2 « J'aime »

Suis-je le seul à ne pas pouvoir accéder à l’article ? Il semble n’être ouvert qu’aux abonnés.

En effet pareil de mon côté

Vous avez une vidéo qui parle spécifiquement de ce problème. Ils sont comme nous là où ça se produit, un peu comme des couillons avec un jouet cassé. Ils ne comprennent pas pourquoi c’est cassé et surtout quoi faire pour le réparer.

Fred

3 « J'aime »

C’est marrant mais on entend vraiment de tout sur la saprolégniose.
Comme le fait qu’il y en ait de partout et que c’est uniquement la faible immunité des poissons qui permettrait leur infection. Et en même temps on entend aussi que l’introduction de poisson d’élevage ou le matériel des pêcheurs contaminé pourrait en être la cause.

Pourquoi parler de risque de propagation de ce patogène s’il est déjà présent partout ???
Extrait de https://www.ne.ch/autorites/DDTE/SFFN/faune/Documents/Pêche/saprolegnia_flyer_f.pdf

Le caractère infectant d’un agent pathogène est lié à 3 choses: l’agent, l’hôte infecté et l’environnement.
L’infection est liée entre autre à la population d’agents infectieux. Ainsi même s’il est présent mais en faible nombre le risque de contamination sera faible mais il suffit d’une nouvelle source d’infection pour augmenter sa présence et par corolaire l’infection. Ce d’autant plus que les souches peuvent être plus ou moins virulentes. Donc ce n’est pas parce qu’il est déjà présent qu’il ne convient pas de lutter contre de nouvelles introductions. J’ai l’impression d’écrire du chinois, c’est clair ou pas?

C’est très clair Yannick.
Toutefois, si le suspect numéro un c’est une souche plus virulente, parler du comté, du réchauffement de l’eau ou autre c’est prendre le risque de passer à côté de la cause principale.

Justement il semble compliqué d’être affirmatif sur ce plan. Comme si l’on manquait d’étude pour classer les souches de ces micro-organismes par ordre de virulence.
On peut se demander si les traitements contre la saprolégniose en pisciculture n’ont pas fait émerger des souches beaucoup plus pathogène.

1 « J'aime »

Je ne pense pas, la résistance peut se faire vis à vis du produit de traitement mais pas de la virulence. Effectivement le problème (au moins chez nous) viendrait plutôt de l’environnement…

1 « J'aime »

La virulence d’un pathogène n’est pas lié aux traitements. Ce que les antibiotiques ont fait, c’est qu’ils ont sélectionné des souches multirésistantes aux différents traitements que nous avons à notre disposition.

Mais les souches virulentes existaient au préalable, perdues au milieu des autres. On les a juste trié.

Une grande partie du problème est sous le cul des pêcheurs du Montana (et d’ailleurs) quand ils vont à la pêche. Les avions, les bagnoles contribuent au réchauffement climatique, à la diminution des débits estivaux, à la réduction de la période d’enneigement, à la précocité de la fonte…

Bref le milieu ne convient plus à l’espèce, les individus s’affaiblissent et choppent la pécole. Remet 10 ans de climat pré-industriel et tu auras des densités record et des poissons sains.

Après, on va trouver une bactérie par ci, accuser les vaches ou les irriguants par là mais c’est passer à côté du problème majeur.

Fred

3 « J'aime »

Pratiquement 2 mois non-stop avec des température journalière > 20°C en 2023, le taux de survie des juvéniles de salmonidés doit être très faible. Et la station est a 1500m d’altitude. On a du mal a croire que cette rivière aie pu un jour être une des meilleures rivières du Montana avec 2000 truites >15cm au miles (1.6km)…

A+
J

1 « J'aime »